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Randonnée-patrimoine le jeudi 24 avril 2014 à MALESTROIT
lundi 28 avril 2014, par
Randonnée-patrimoine le jeudi 24 avril 2014 à MALESTROIT
Ce jeudi matin, rendez-vous est pris. Rassemblement sur le parking de la salle des fêtes où le groupe de 40 arecmistes se retrouve. Le temps est un peu frais et la brume est présente, surtout près de l’eau.
Notre visite de Malestroit est commentée par Michel DAVALO, ancien enseignant de cette commune, passionné d’histoire.
Après le café de bienvenue, notre visite commence par les bords du canal de Nantes à Brest
Le temps est gris et près de l’eau le brouillard limite un peu notre champ de vision.

Le long du canal des marques fixées sur un mur nous rappellent que Malestroit a été en ce début d’année inondée par les débordements de l’Oust et du canal.

Michel nous dira que l’eau est montée un peu moins haut qu’en 2001, mais qu’elle s’est installée pendant un temps plus long
Puis nous prenons un peu de hauteur, dans une campagne de prés et de sous-bois.



Du sommet de la colline nous apercevons la clinique des Augustines dont nous visiterons le cimetière cet après-midi.

Au fil de la visite le brouillard se dissipe et à l’heure du pique-nique, nous apprécions à nouveau les bords de l’Oust.




A la fin du repas, regroupement général pour le café. Merci Martine … !


Pour l’après-midi, Michel nous a préparé une visite de Malestroit et le long des rues, il nous raconte l’histoire de cette cité dont on a fêté le millénaire en 1987.

Retour sur les bords du canal, notre guide nous présente la ville en nous révélant sa devise : quæ numerat nummos non malestrica domus : celui qui compte ses besants n’est pas de Malestroit.
Cette devise explique pourquoi le blason de la ville ne compte pas toujours le même nombre de pièces de monnaie.

Le village de Malestroit est né en 987. La ville a commencé par un château fort, construit au XI° siècle sur un îlot de l’Oust et autour de ce château s’est construite la petite ville du même nom.
A la fin du XII° siècle, un village se développe autour de l’église de Saint Gilles que nous visiterons plus tard.

Le long du canal, Michel nous montre les vestiges des remparts qui ont protégé cette petite ville.


Sur l’autre rive de l’Oust, la maison au ras de l’eau qui ce matin était dans la brume se retrouve cet après-midi sous le soleil.

Au centre ville nous admirons les anciennes maisons à colombages

et arrivons à l’église Saint Gilles dont la construction s’est déroulée sur plusieurs époques.

A l’intérieur, la partie la plus ancienne date du XII° siècle. Des fresques peintes sur la voûte de cette nef datent probablement du XIII° siècle et représentent des motifs très rares comme cet éléphant.

Egalement une belle piéta dans l’absidiole en cul de four.

Nous remarquons les très beaux vitraux



Une chaire dont l’accès se faisait par la sacristie.

La statue de Saint Gilles, patron de l’église

Avant d’aller visiter le cimetière des Augustines, Michel nous fait découvrir la maison du tourisme qui a été aménagée dans une ancienne demeure dont les architectes ont respecté la construction d’origine.

Dans une salle, d’anciennes peintures ont été découvertes sur des poutres lors de la restauration.
En chemin vers la clinique des Augustines, une maison à pans de bois portant une sculpture amusante, de tradition au Moyen-âge.

Notre balade se termine par la visite du cimetière de la clinique avec la tombe de Mère Yvonne Aimée qui a marqué très fortement cette institution. Elle y entre comme religieuse en 1927. Elle réforme la communauté des Augustines hospitalières et ouvre une clinique moderne en 1929.
Elle en devient la supérieure en 1935.
Durant l’occupation allemande, elle soigne aussi bien des blessés allemands que des résistants. Elle était capable de bilocation, ce qui la faisait voir dans deux endroits en même temps.
A l’issue de la guerre, le général de Gaulle en personne lui remet la Légion d’Honneur à Vannes. Elle décède en 1951 et est enterrée dans le cimetière du couvent.
Encore un grand merci à Michel de nous avoir fait partager sa passion pour sa ville de Malestroit.