Voyage aux Etats-Unis pour 46 Arecmistes
Le 13 mai, nous nous sommes envolés de Roissy- Charles De Gaulle, à bord d’un Airbus A340 de la compagnie Air Tahiti Nui, à destination des Etats-Unis. Pendant 13 jours, nous avons parcouru pratiquement 5000 kilomètres, sillonnant 4 états de l’Ouest Américain : la Californie, l’Arizona, l’Utah et le Nevada. Drivés de main de maître par Pierre, notre guide talentueux et très attachant, nous avons découvert des villes impressionnantes par bien des côtés, d’autres plus modestes mais charmantes, des sites et monuments d’une époustouflante beauté, fait connaissance avec des communautés comme les Mormons et les Indiens Navajos.
A Los Angeles, mosaïque de cultures, d’excès, d’ambitions et d’idées, nous avons sillonné le Downtown (quartier des affaires) et ses gratte-ciel, Beverly Hills, Sunset Boulevard, Hollywood Boulevard, découvert les studios de cinéma Universal et leurs attractions (Jurassic Park, Shrek, Transformers….),le farmer’s Market, les canaux du quartier de Venice, lieu de rassemblement de la communauté hippie des années 60, l’artère commerçante et animée de Santa Monica ; autres stations balnéaires incontournables de la côte californienne : Malibu et Santa Barbara.
Autre ville oh combien célèbre : Las Vegas, capitale mondiale du jeu, avec ses multiples hôtels-casinos, ville de la lumière, de la démesure, de l’extravagance.
Dernière mégalopole de notre circuit: San Francisco, détruite par un séisme en 1906, ville toute en dénivelés, car construite sur plusieurs collines, avec ses quartiers résidentiels qui ont conservé leurs maisons victoriennes, son pool d’attractions touristiques qu’est le Fisherman’s Wharf, ville cosmopolite avec ses quartiers chinois, japonais…, son célèbre Golden Gate Bridge, Sausalito, petite commune résidentielle où nous avons été accueillis par un concert assourdissant, donné en notre honneur par une colonie impressionnante de phoques et lions de mer. En résumé, un site fantastique que nous avons découvert à bord du « cable car », tramway à crémaillère, parcours complété par une mini-croisière dans la baie.
Plus modestes par leurs dimensions mais non dénuées de charme : Palm Springs, oasis dans le désert, observée depuis le mont Jacinto, atteint à bord du funiculaire, Laughlin, surnommée « la petite Las Vegas », sur les berges du Colorado, Seligman et sa fameuse « barber shop », sur la mythique route 66, qui joignait, autrefois, Chicago à Santa Monica, sur un parcours de 4000km, Furnace Creek, oasis de fraîcheur au centre de la vallée de la mort, Monterey, la ville de Zorro et du sergent Garcia, ancien port sardinier, sur la 17 Mile Drive, route privée qui traverse, en particulier, le quartier de Pebble Beach, la forêt Del Monte, Carmel, charmante station balnéaire dont Clint Eastwood fut le maire, Kanab, « le petit Hollywood », Bakersfield, région agricole…..
Loin de toute cette effervescence, implantés, pour la plupart, au cœur du désert, des sites naturels à vous couper le souffle : le Grand Canyon, l’une des 7 merveilles du monde, Monument Valley et ses étranges monolithes rouges au cœur du pays Navajo, le lac Powell et son barrage de Glenn Canyon, le parc national de Brice Canyon, avec ses bougies, ses aiguilles, ses flèches, ses sentinelles de pierre sculptées par le temps, le parc national de Zion, qui se caractérise par l’impressionnant travail des mouvements géologiques, la Vallée de la Mort, au paysage lunaire, l’un des endroits les plus bas de la planète , l’un des plus chauds aussi, le parc national de Sequioa, forêt aux arbres immenses, parcouru sous la neige, le parc national de Yosemite, au cœur d’une vallée glaciaire… Très intéressante aussi la visite d’une maison Hopi, construction indienne à étages, avec ses étals de produits artisanaux.
Un circuit inoubliable, dans une ambiance chaleureuse, faite de convivialité, d’entraide, de respect, de gaieté, de bonne humeur, initiée, chaque matin, micro en main, par Michel, le responsable du groupe, intronisé shérif pour la circonstance. Une prière animée alternativement par Michel, Annie, Anne-Marie et les 2 Annick, nous plaçait, quotidiennement, sous la protection divine ou mariale. Au plan culinaire, les estomacs ont accueilli des mets très divers, américains, chinois, italiens… et personne n’oubliera les 2 pique-nique concoctés par Pierre, notre guide, de même que les 2 apéros, l’un au bord de la piscine de notre hôtel, l’autre en surplomb de la baie de San Francisco avec, en prime, quelques pas de danse bretonne.
Dans le groupe, les petits nouveaux n’ont pas été les derniers à participer à la bonne ambiance générale que j’ai voulu traduire dans le petit poème qui suit.
Avec ceux de l’ARECMO
Les voyages, c’est rigolo
Et nous, les petits nouveaux
On est ravis d’être dans l’asso.
Avec notre guide Pelot,
C’est-à-dire Pierre en gallo,
Les pique-nique sont très folklo,
Même si les bananes y’a pas trop,
A cause du gars d’Pluméliau,
Qui s’est planté dans les totaux !
Merci à Pierre pour l’apéro
Et son guidage vraiment très pro.
Il a bien mérité nos bravos !
Et s’il veut voir du très beau,
Qu’il vienne en Bretagne au plus tôt.
Pour les voyages à l’ARECMO,
Le shérif, c’est OFFREDO.
Michel, c’est un as du gallo,
Qui au bord d’elle fait dodo.
Sous des dehors très rigolo,
Lui aussi c’est un grand pro,
Nous lui dédions un ex-voto.
Quant à Francine, c’est du gâteau,
Une vraie pâte sans grumeau,
Un exemple pour nous, les jeunots,
Les Tamalous et leurs bobos.
Annick, la fille de Saint-Malo,
En a eu, justement, du bobo,
Piquée par une bête peu catho,
Qu’est pas inscrite à l’ARECMO.
Les USA, c’est vraiment beau,
Même si c’n’est pas de tout repos.
A Vegas, ça beluette à gogo,
y’a d’la paillette plus qu’il n’en faut
De même que quelques travelos.
Nous, on préfère les Navajos,
Leurs haricots et leurs tacos,
Et leur univers bien plus bio !
Pour ces formidables cadeaux,
Je dis merci à l’ARECMO,
Dont j’suis, j’crois bien, tombé accro !
GG
Mois : février 2024
Escapade berlinoise
ESCAPADE BERLINOISE
C’est presque tous les jours que la ville de Berlin est évoquée sur les ondes ou dans la presse. Aussi était-il temps de découvrir cette capitale, chef de file de l’Union européenne.
Au terme d’une longue journée de voyage, du car, nous avons un rapide aperçu de Berlin « by night ». Une bonne nuit dans un hôtel confortable et situé en centre ville nous remet d’aplomb et nous voilà sur la route de Potsdam, fort encombrée en ce dimanche matin. En effet, même si la capitale allemande ne manque pas d’espaces verts, les Berlinois profitent du week-end pour se délasser au bord des nombreux lacs et cours d’eau tout proches de leur ville et propices aux activités nautiques. Les châteaux et jardins autour de Berlin sont aussi des lieux d’excursion appréciés. Du célèbre « pont des espions » qui relie Berlin à Potsdam en enjambant la rivière Havel, nous pouvons contempler ce site magnifique où les rois de Prusse bâtirent de superbes résidences. Le palais de Sans-Souci, le « Versailles prussien » construit par Frédéric II le Grand au cœur d’un grand parc agrémenté de fontaines, surplombe des terrasses plantées de vigne. Après une rapide visite de Potsdam, nous retournons à Berlin pour nous rendre au Musée des Alliés consacré à l’histoire de Berlin de 1945 à la chute du mur.
Le soir, pour nous détendre, quoi de mieux qu’une petite promenade tout au long du Kurfürstendamm, les « Champs Élysées » berlinois où abondent les boutiques de mode. Une enseigne attire notre attention : il s’agit d’un musée … Culturel ? Chut…on n’en dira pas plus…
Une journée entière consacrée à Berlin nous permet de découvrir les sites les plus importants de la ville. Citons tout d’abord la Colonne de la Victoire : elle dresse ses soixante-neuf mètres au milieu d’une longue avenue qui traverse le parc de Tiergarten et conduit à la Porte de Brandebourg, symbole de la séparation puis de la réunification de Berlin et de l’Allemagne. Par malchance, c’est le jour du grand nettoyage du célèbre quadrige qui surmonte la porte et certains photographes sont un peu déçus à la vue de la grue barrant l’édifice. Puis le chauffeur tente en vain d’arrêter le car à proximité du « Checkpoint Charlie »,victime de son succès. Après avoir tourné en rond trois fois autour du site, il déclare forfait et le guide préfère nous montrer un tronçon du « mur de la honte » qui longe la Spree sur un peu plus d’un kilomètre. « Côté Est », le mur est orné de fresques peintes par des artistes venus du monde entier immortaliser l’événement historique de la chute du mur. Puis nous nous rendons au musée de Pergame qui abrite des œuvres monumentales dont le célèbre autel en marbre de Pergame et la porte d’Ishtar aux briques d’argile colorées et vernies. Juste en face du musée se trouve la résidence d’Angela Merkel devant laquelle deux policiers montent la garde. Le car nous mène ensuite au Reichstag .De la lumineuse coupole de verre qui surmonte l’édifice, nous avons une vue idéale sur toute la ville au-dessus de laquelle pointe la tour de la télévision. Nous terminons la journée par une visite rapide de la cathédrale de Berlin. Bombardé en mai 1944, l’édifice restauré a retrouvé toute sa splendeur baroque.
Après le repas, les amateurs de lèche-vitrines ( toujours les mêmes !) font leur petite marche sur le « ku’Damm » jusqu’à la fontaine de la mappemonde et admirent au passage les vitraux bleus de l’église octogonale et de son clocher construits juste à côté des ruines de l’Église Commémorative dont il ne reste qu’une tour actuellement en rénovation.
Le lendemain, nous prenons la direction de Dresde. La route traverse de vastes étendues plates consacrées à l’agriculture. Nous faisons une halte au château de Moritzbourg situé dans un cadre de forêts et de lacs. Un film sur Cendrillon fut tourné dans cet ancien pavillon de chasse transformé en résidence par Auguste Le Fort, prince de Saxe et roi de Pologne.
Contrairement à Berlin, le centre de la ville de Dresde bombardé en février 1945, a été reconstruit à l’identique et la Florence de l’Elbe est telle que l’ont bâtie les princes de Saxe. En attendant le guide local, nous faisons un petit tour sur la place du marché aux boutiques pittoresques joliment décorées .Une odeur alléchante de saucisses grillées nous chatouille les narines. Dommage que nous sortions du restaurant car on se serait volontiers attablés pour y goûter ! Mais pas de regret car, à Berlin c’est une copieuse choucroute qui nous attend et nous nous régalons dans une joyeuse ambiance.
Notre court séjour à Berlin se termine par une promenade sur la Spree qui longe les nouveaux bâtiments gouvernementaux résolument modernes côtoyant des musées à l’aspect antique . La rivière servait de frontière entre l’Est et l’Ouest et des croix blanches commémorent la traversée tragique de ceux qui sont tombés sous les balles des gardes soviétiques.
Les cinquante-quatre « Arecmistes » qui ont participé à cette escapade berlinoise ont été séduits par les larges avenues plantées d’arbres et les vastes espaces verts qui font que l’on respire dans cette ville qui, tournant résolument le dos à un passé douloureux, dresse vers le ciel ses immeubles de verre à l’architecture futuriste.
Randonnée à Guidel
Randonnée à Bieuzy
Randonnée à Questembert
Jeudi 5 octobre 23 Arecmistes se sont retrouvés pour la rando à Questembert.
Une rando pour découvrir l’intérieur du Morbihan à travers des chemins qui nous conduiront entre lavoir, fontaine et chapelle, en longeant étang et ruisseau, à travers la campagne et les sous-bois de cette région.
Le matin une bonne balade campagnarde nous a menés du stade du Galinio vers la chapelle Saint-Vincent du village de Saint-Doué dont la croix du XVII -ème siècle, en extérieur, est un patrimoine protégé depuis 1928.
On poursuit notre randonnée du matin entre chemin dans les bois et petites routes de campagne. La matinée se termine par une petite traversée de la ville pour arriver à notre lieu de pique-nique sous les Halles.
Ces Halles du XVI -ème siècle, classées monument historique, furent construites en 1552 pour l’organisation des foires. Elles ont été rénovées en 1675 tout en restant privées. En 1845 elles seront vendues à la municipalité qui poursuivra la restauration jusqu’en 1998.
.
Lieu de marché et pour nous de dégustation mais aussi de réflexion philosophique !
L’après-midi, avant de reprendre les chemins, Daniel Rival nous fait découvrir la Tour Belmont, datée du 15e siècle qui possède sur son arrière une étonnante tourelle coiffée d’une toiture en saillie, soutenue par deux cariatides de bois que l’on connaît sous les noms de “Questembert et sa Femme”…Il n’y a pas que Vannes et sa Femme en Morbihan !
Puis retour vers notre point de départ par une partie du sentier des Popinettes,
nom donné à Questembert pour les fleurs plus connues sous le nom Asphodèle.
Belle balade qui nous fait, en quelques centaines de mètres, quitter la ville pour retrouver une campagne boisée, par des chemins sinueux et parfois escarpés. Puis nous passons le long de l’étang de Célac
Puis on retrouve le stade du Galinio pour partager le traditionnel goûter de rando, agrémenter de bons gâteaux, gentiment offerts par nos expertes, avant que chacun ne reprenne sa route.
Nous rejoindre : Vous trouverez toutes les informations nécessaires !
Historique
Notre Amicale des Retraités de l’Enseignement Catholique du Morbihan, L’ARECMO, a été créée en 1989
Nous avons fêté ses 30 ans en 2019 avec les membres fondateurs et les 3 dernières présidentes de l’Amicale.
René Guillot nous a composé un poème retraçant la naissance de l’amicale
L’ARECMO a trente ans.
Aujourd’hui nous fêtons notre chère amicale !…
Regardons bien… Voyons le chemin parcouru…
Et réjouissons-nous ! C’est tout à fait normal.
Car c’est bien grâce à elle que l’on s’est mieux connus.
Mes amis, ex-instits ou bien ex-professeurs !
On peut dire qu’elle fut source de bonheur ! …
Bonheur de la rencontre, au cours des assemblées.
Bonheur des retrouvailles tout au long de l’année
Journées de réflexion ou galettes des Rois
Voyages et promenades font toujours notre joie.
Elle nous a conduits sur tous les continents
Et procuré à tous tant d’agréments.
Il a suffi qu’un jour notre bon secrétaire
Fit part à ses amis de cette belle idée
Proposée par deux anciens qui rêvaient de faire
Une amicale des enseignants retraités.
Après un bon échange d’idées, de points de vue,
On était d’accord… c’était fait… c’était vu !
Pas si simple pourtant, car il fallait d’emblée
Annoncer la nouvelle et faire une assemblée…
Afin de mettre au point ce merveilleux dessein,
Nous nous rencontrions au Centre du Vincin.
C’est là que fut portée sur les « Fonds baptismaux »Notre jeune amicale dénommée ARECMO !Depuis elle a grandi et s’est développée,Faisant preuve aujourd’hui, d’une belle santé.
Si chacun apprécie sa convivialité,Son ouverture aux autres, sa générosité
On peut dire aussi, des amitiés fidèles Naquirent en son sein ; d’autres se renouvellent.
Cependant, elle a vu s’en aller sans retour
Certains de nos aînés, pour un autre séjour.
Si nous ne pouvons pas tous les accompagner,
Il est toujours possible d’avoir une pensée !
Peut-être une démarche,…peut-être une prière !
A moins de relations toutes particulières.
Si notre Association se porte bien ainsi,
C’est bien grâce à ceux qui se sont investis
Et qui ont mis à son service leurs talents,
Avec abnégation parfois…et dévouement
Mais aussi, c’est certain, avec un grand plaisir
Et se donner aux autre, ce n’est pas s’appauvrir ;
L’on reçoit, en retour, assez pour s’enrichir.
Aussi, nous leur disons tous nos remerciements.
Grâce à eux, l’ARECMO a, aujourd’hui, trente ans !…
Je voudrais que l’on ait un souvenir spécial
Pour celui qui a su, dès les premiers instants,
Etre le « Lien » précieux, le ciment initial
Qui a soudé entre eux les premiers adhérents.
Vous l’avez deviné… C’est le Père Mabon
Qui, avec un sourire et son air accueillant,
Fut pour nous le grand frère…ou le Père très bon,
Toujours bon conseiller et toujours bienveillant !…
Trente ans !… C’est le bonheur, le charme, la beauté !
Trente ans !… C’est la jeunesse et la pleine santé !
Oui, trente ans de rencontres, de joies, d’amitié !
C’est l’espoir de marcher longtemps sur le sentier
De l’avenir, pour proposer à ceux qui veulent
De rentrer en son sein et ne pas rester seuls.
Et voici donc, pour clore, quel est mon dernier mot :
Qu’elle prospère et vive longtemps l’ARECMO.
René GUILLOT
Marguerite a retracé quelques souvenirs
L’ARECMO A 30 ANS : QUELQUES SOUVENIRS …
Pierrette, René, Marguerite, Geneviève, Madeleine, Yvette et le frère Rigoussen continuent, selon leurs moyens à soutenir l’ARECMO.
Marguerite nous fait partager quelques souvenirs.
« Le premier voyage de l’Arecmo avait l’Italie comme destination et le train comme moyen de transport. La première nuit dans le train-couchettes a noué des amitiés indéfectibles. Rome, Naples, Sorrente, Capri : quel éblouissement pour ces voyageurs de la première heure.
Il y eut aussi le Tyrol avec un défilé de chapeaux : « Qui a la plus belle plume ? »
Puis la Turquie offrit à beaucoup le baptême de l’air. Ephèse, la Cappadoce, Istanbul … Quel dépaysement !
Les voyageurs gardent en mémoire une soirée au caravansérail. Une danseuse du ventre drapée de voiles transparents exécute son numéro puis choisit un partenaire parmi les convives. Elle repère un vacancier souriant et élégant et l’invite à le suivre. A ce moment, il y a eu un tel cri dans les gradins que la pauvre danseuse se demandait qui pouvait être ce personnage qu’elle avait choisi. Bon joueur, le Père Mabon s’est laissé mettre torse nu et s’est trémoussé comme il a pu au son de la musique et a relevé le défi avec beaucoup de panache.
Au cours du voyage en Andalousie, les Arecmistes prennent le bus et une jeune femme blonde inconnue s’installe à côté du Père Mabon : « Elle était belle et en plus elle sentait bon ! » a-t-il répondu à nos taquineries.
Les voyages se faisaient en car. Tout notre répertoire de chansons, d’histoires drôles, quelquefois un peu déplacées, toujours savoureuses en gallo (merci Charles), y est passé. Chaque matin, après un moment de prière, nous attendions la Pensée du jour Des liens très forts se sont tissés, plus qu’une amicale, une Fratrie ! »
C’est au tour de Geneviève de nous rappeler quelques anecdotes.
« En préparant cette petite rétrospective des anecdotes me sont revenues en mémoire. Dans la rubrique « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais »…
Au Mexique, Monique et Geneviève ont fait attendre le groupe une demi-heure jusqu’à ce que Georges réussisse à les convaincre que le point de rendez-vous n’était pas là où elles le croyaient mais à la sortie du marché !
A Prague, discrètement, Pierrette et Yolande sont allées acheter « juste quelques cartes », évidemment, le temps de payer et le groupe avait disparu. Elles ont cru le reconnaître- mais à Prague il y a une multitude de groupes qui parcourent la ville ! – et ont suivi le mauvais groupe … heureusement Georges avait repéré les deux fautives et les a vite remises sur le droit chemin : « Tu ne diras pas à Geneviève hein ? »
A Brighton, nous avons abandonné sur la jetée, Michel, le Père Lucas et Suzanne…
A Istanbul, Marcel qui s’était échappé pour faire une photo, a , lui aussi en toute bonne foi, suivi un groupe qui n’était pas le sien.
A Nantes, le car était reparti quand nous avons croisé Lucienne marchant sur le trottoir…
Grâce à la providence et à la vigilance de chacun, personne ne s’est jamais vraiment perdu.
Il a parfois fallu se chamailler avec le guide pour ne pas abandonner les Arecmistes à leur sort. Ainsi à Budapest, où Huguette et Marguerite attendaient l’heure du départ, assises sur un banc dans la rue voisine. En moins de 5 minutes, le chauffeur a ouvert les portes, rempli son car et quitté son stationnement. Il nous a fallu beaucoup de fermeté pour obliger le conducteur à revenir chercher nos deux amies.
Au cours de nos sorties il y eut des moments de recueillement. Dans les lieux de tragiques souvenirs : Ground Zéro , Auschwitz …
Nous avons prié dans de nombreuses chapelles, églises et cathédrales. Nous avons mis nos pas dans ceux des pèlerins du Tro Breiz, de Rome, ou de Terre Sainte, dans des sanctuaires dédiés à Marie, à Guadalupe, Fatima, Czestochowa…
8
Des moments d’émerveillement : des chutes du Niagara aux fjords de Norvège, des vastes plaines verdoyantes aux montagnes enneigées, des fleuves aux déserts…Nous avons parcouru le monde de New-York à la Muraille de Chine, des rives du Bosphore à la Baie d’Along du Saint Laurent au Mékong, du désert du Tahar aux rives méditerranéennes. Nous avons admiré les constructions humaines de toutes les époques et de toutes les civilisations : des pyramides d’Egypte à celles du Mexique, de Stonehenge aux temples d’Angkor, de la Cité interdite à l’île de Kiji, des palais indiens aux villages des minorités en Chine et en Thaïlande.
Nous avons emprunté tous les moyens de locomotion : les avions, les bateaux, les trains, les 4×4, les téléphériques, les vélos, les pousse-pousse, les dos de dromadaires et d’éléphants…
Nous avons marché sur toutes sortes de chemins, dans la jungle et les déserts, dans les villes surpeuplées et les petits villages, dans les rizières et les forêts et même sur celui de Jéricho avec le Bon samaritain.
Et nous avons rencontré les habitants de ces diverses régions. Ce qu’il y a de merveilleux c’est que même sans connaître leur langue nous pouvons les comprendre. Un sourire suffit le plus souvent…
Souvenez-vous de ces vendeuses chinoises qui nous avaient surnommés les « Hou la la ». Elles nous attendaient à la sortie de l’hôtel et nous précédaient en scooter sur nos lieux de visite pour nous vendre des souvenirs.
Après un moment d’agacement, nous avons fini par apprécier leur présence et nous leur achetions quelques menus articles. Une sorte de complicité était née et c’est avec un certain regret que nous les avons quittées
La pluie gênant notre découverte de rizières en terrasse. Rappelez-vous, notre hôtel était situé à 800 marches de l’arrêt de bus … Nous avons beaucoup fréquenté les boutiques au pied de notre auberge rustique chez les peuples minoritaires Dong et Yao. Après plusieurs visites, nous leur avons offert des cartes postales bretonnes représentant des paysages marins, des chapelles et des enfants et jeunes filles costumés. Même si elles ne localisaient pas la France, et encore moins la Bretagne elles ont été émues de voir que chez nous aussi on portait avec fierté les vêtements traditionnels.
Il y eut aussi des chutes (Yvonne G, Cécile), des bains forcés à répétition (Yvonne M), des grands moments de solitude : au Maroc quand je vis Gaby et Hervé monter sur leur dromadaire en m’abandonnant seule avec mon guide qui insistait pour me vendre des fossiles dont je ne voulais pas… Le retour à bride abattue, la nuit tombée, avec un équilibre précaire sur ma monture ne reste pas mon meilleur souvenir de voyage…
Mais le pire fut l’épidémie de Stras en Inde qui nous touchait chacun à notre tour et le décès d’Alain à notre retour.
Il y eut de forts moments de bonheur partagé. Des anniversaires fêtés au bout du monde, au Maroc, au Vietnam, au Canada, à Vienne. La rencontre à Fourvière et le verre partagé avec Mgr Barbarin, ancien élève du mari de Suzanne C. Le sourire et la joie des religieuses de Saint Jacut qui avaient fait la sortie à la Torche…
Nous garderons en mémoire les moments partagés avec ceux qui nous ont quittés.
Certaines voix qui accompagnaient nos chants se sont tues mais elles résonnent encore dans nos mémoires : Alain, Philippe, Jean Pierre Des amis du Conseil d’Administration sont partis : le père Mabon, Georges, Christian, Gilbert, Yvette, ainsi que beaucoup d’autres qui ont partagé nos rencontres et nos sorties.
Nous espérons que les pionniers sont heureux de voir l’ARECMO conserver ses valeurs d’amitié et d’entraide et se faire toujours plus attentive aux souhaits de ses adhérents ».
Merci à tous les acteurs de ces voyages, ceux qui les ont rendu possibles et ceux qui y ont joué un rôle à leur corps défendant !…
Et tant de souvenirs …