Historique

Notre Amicale des Retraités de l’Enseignement Catholique du Morbihan, L’ARECMO, a été créée en 1989

Nous avons fêté ses 30 ans en 2019 avec les membres fondateurs et les 3 dernières présidentes de l’Amicale.

René Guillot nous a composé un poème retraçant la naissance de l’amicale

L’ARECMO a trente ans.
Aujourd’hui nous fêtons notre chère amicale !…

Regardons bien… Voyons le chemin parcouru…

Et réjouissons-nous ! C’est tout à fait normal.
Car c’est bien grâce à elle que l’on s’est mieux connus.
Mes amis, ex-instits ou bien ex-professeurs !

On peut dire qu’elle fut source de bonheur ! …

Bonheur de la rencontre, au cours des assemblées.
Bonheur des retrouvailles tout au long de l’année

Journées de réflexion ou galettes des Rois

Voyages et promenades font toujours notre joie.

Elle nous a conduits sur tous les continents

Et procuré à tous tant d’agréments.

Il a suffi qu’un jour  notre bon secrétaire

Fit part à ses amis de cette belle idée

Proposée par deux anciens qui rêvaient de faire

Une amicale des enseignants retraités.

Après un bon échange d’idées, de points de vue,

On était d’accord… c’était fait… c’était vu !

Pas si simple pourtant, car il fallait d’emblée

Annoncer la nouvelle et faire une assemblée…

Afin de mettre au point ce merveilleux dessein,

Nous nous rencontrions au Centre du Vincin.
C’est là que fut portée sur les « Fonds baptismaux »Notre jeune amicale dénommée ARECMO !Depuis elle a grandi et s’est développée,Faisant preuve aujourd’hui, d’une belle santé.
Si chacun apprécie sa convivialité,Son ouverture aux autres, sa générosité

On peut dire aussi, des amitiés fidèles Naquirent en son sein ; d’autres se renouvellent.

Cependant, elle a vu s’en aller sans retour

Certains de nos aînés, pour un autre séjour.

Si nous ne pouvons pas tous les accompagner,

Il est toujours possible d’avoir une pensée !

Peut-être une démarche,…peut-être une prière !

A moins de relations toutes particulières.

Si notre Association se porte bien ainsi,

C’est bien grâce à ceux qui se sont investis

Et qui ont mis à son service leurs talents,

Avec abnégation parfois…et dévouement

Mais aussi, c’est certain, avec un grand plaisir

Et se donner aux autre, ce n’est pas s’appauvrir ;

L’on reçoit, en retour, assez pour s’enrichir.
Aussi, nous leur disons tous nos remerciements.
Grâce à eux, l’ARECMO a, aujourd’hui, trente ans !…

Je voudrais que l’on ait un souvenir spécial

Pour celui qui a su, dès les premiers instants,

Etre le « Lien » précieux, le ciment initial

Qui a soudé entre eux les premiers adhérents.
Vous l’avez deviné… C’est le Père Mabon

Qui, avec un sourire et son air accueillant,

Fut pour nous le grand frère…ou le Père très bon,

Toujours bon conseiller et toujours bienveillant !…

Trente ans !… C’est le bonheur, le charme, la beauté !

Trente ans !…  C’est la jeunesse et la pleine santé !

Oui, trente ans de rencontres, de joies, d’amitié !

C’est l’espoir de marcher longtemps sur le sentier

De l’avenir, pour proposer à ceux qui veulent

De rentrer en son sein et ne pas rester seuls.

Et voici donc, pour clore, quel est mon dernier mot :

Qu’elle prospère et vive longtemps l’ARECMO.

                                                                                                              René GUILLOT

Marguerite a retracé quelques souvenirs

L’ARECMO A 30 ANS : QUELQUES SOUVENIRS …

Pierrette, René, Marguerite, Geneviève, Madeleine, Yvette et le frère Rigoussen continuent, selon leurs moyens à soutenir l’ARECMO.

Marguerite nous fait partager quelques souvenirs.

Zone de Texte:  Des pionniers :  M BRUZAC  -  M RAUFFLET  -  Y BURBAN  -  P GRONIEC  -  G LE GOC  -  R GUILLO  -  
S PICARD  -  G LE TENIER
                             

« Le premier voyage de l’Arecmo avait l’Italie comme destination et le train comme moyen de transport. La première nuit dans le train-couchettes a noué des amitiés indéfectibles. Rome, Naples, Sorrente, Capri : quel éblouissement pour ces voyageurs de la première heure.

Il y eut aussi le Tyrol avec un défilé de chapeaux : « Qui a la plus belle plume ? »
Puis la Turquie offrit à beaucoup le baptême de l’air. Ephèse, la Cappadoce, Istanbul … Quel dépaysement !
Les voyageurs gardent en mémoire une soirée au caravansérail. Une danseuse du ventre drapée de voiles transparents exécute son numéro puis choisit un partenaire parmi les convives. Elle repère un vacancier souriant et élégant et l’invite à le suivre. A ce moment, il y a eu un tel cri dans les gradins que la pauvre danseuse se demandait qui pouvait être ce personnage qu’elle avait choisi. Bon joueur, le Père Mabon s’est laissé mettre torse nu et s’est trémoussé comme il a pu au son de la musique et a relevé le défi avec beaucoup de panache.
Au cours du voyage en Andalousie, les Arecmistes prennent le bus et une jeune femme blonde inconnue s’installe à côté du Père Mabon : « Elle était belle et en plus elle sentait bon ! » a-t-il répondu à nos taquineries.

Les voyages se faisaient en car. Tout notre répertoire de chansons, d’histoires drôles, quelquefois un peu déplacées, toujours savoureuses en gallo (merci Charles), y est passé. Chaque matin, après un moment de prière, nous attendions la Pensée du jour  Des liens très forts se sont tissés, plus qu’une amicale, une Fratrie ! » 

C’est au tour de Geneviève de nous rappeler quelques anecdotes.

« En préparant cette petite rétrospective des anecdotes me sont revenues en mémoire. Dans la rubrique « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais »
Au Mexique, Monique et Geneviève ont fait attendre le groupe une demi-heure jusqu’à ce que Georges réussisse à les convaincre que le point de rendez-vous n’était pas là où elles le croyaient mais à la sortie du marché !
A Prague, discrètement, Pierrette et Yolande sont allées acheter « juste quelques cartes », évidemment, le temps de payer et le groupe avait disparu. Elles ont cru le reconnaître- mais à Prague il y a une multitude de groupes qui parcourent la ville ! – et ont suivi le mauvais groupe … heureusement Georges avait repéré les deux fautives et les a vite remises sur le droit chemin : « Tu ne diras pas à Geneviève hein ? »
A Brighton, nous avons abandonné sur la jetée, Michel, le Père Lucas et Suzanne…
A Istanbul, Marcel qui s’était échappé pour faire une photo, a , lui aussi en toute bonne foi, suivi un groupe qui n’était pas le sien.
A Nantes, le car était reparti quand nous avons croisé Lucienne marchant sur le trottoir…
Grâce à la providence et à la vigilance de chacun, personne ne s’est jamais vraiment perdu.
Il a parfois fallu se chamailler avec le guide pour ne pas abandonner les Arecmistes à leur sort. Ainsi à Budapest, où Huguette et Marguerite attendaient l’heure du départ, assises sur un banc dans la rue voisine. En moins de 5 minutes, le chauffeur a ouvert les portes, rempli son car et quitté son stationnement. Il nous a fallu beaucoup de fermeté pour obliger le conducteur à revenir chercher nos deux amies.
Au cours de nos sorties il y eut des moments de recueillement. Dans les lieux de tragiques souvenirs : Ground Zéro , Auschwitz …

Nous avons prié dans de nombreuses chapelles, églises et cathédrales. Nous avons mis nos pas dans ceux des pèlerins du Tro Breiz, de Rome, ou de Terre Sainte, dans des sanctuaires dédiés à Marie, à Guadalupe, Fatima, Czestochowa…
                                                                                   8

Des moments d’émerveillement  : des chutes du Niagara aux fjords de Norvège, des vastes plaines verdoyantes aux montagnes enneigées, des fleuves aux déserts…Nous avons parcouru le monde de New-York à la Muraille de Chine, des rives du Bosphore à la Baie d’Along du Saint Laurent au Mékong, du désert du Tahar aux rives méditerranéennes. Nous avons admiré les constructions humaines de toutes les époques et de toutes les civilisations : des pyramides d’Egypte à celles du Mexique, de Stonehenge aux temples d’Angkor, de la Cité interdite à l’île de Kiji, des palais indiens aux villages des minorités en Chine et en Thaïlande.
Nous avons emprunté tous les moyens de locomotion : les avions, les bateaux, les trains, les 4×4, les téléphériques, les vélos, les pousse-pousse, les dos de dromadaires et d’éléphants…


Nous avons marché sur toutes sortes de chemins, dans la jungle et les déserts, dans les villes surpeuplées et les petits villages, dans les rizières et les forêts et même sur celui de Jéricho avec le Bon samaritain.
Et nous avons rencontré les habitants de ces diverses régions. Ce qu’il y a de merveilleux c’est que même sans connaître leur langue nous pouvons les comprendre. Un sourire suffit le plus souvent…
Souvenez-vous de ces vendeuses chinoises qui nous avaient surnommés les « Hou la la ». Elles nous attendaient à la sortie de l’hôtel et nous précédaient en scooter sur nos lieux de visite pour nous vendre des souvenirs.
Après un moment d’agacement, nous avons fini par apprécier leur présence et nous leur achetions quelques menus articles. Une sorte de complicité était née et c’est avec un certain regret que nous les avons quittées
La pluie gênant notre découverte de rizières en terrasse. Rappelez-vous, notre hôtel était situé à 800 marches de l’arrêt de bus … Nous avons beaucoup fréquenté les boutiques au pied de notre auberge rustique chez les peuples minoritaires Dong et Yao. Après plusieurs visites, nous leur avons offert des cartes postales bretonnes représentant des paysages marins, des chapelles et des enfants et jeunes filles costumés. Même si elles ne localisaient pas la France, et encore moins la Bretagne elles ont été émues de voir que chez nous aussi on portait avec fierté les vêtements traditionnels.

Il y eut aussi des chutes (Yvonne G, Cécile), des bains forcés à répétition (Yvonne M), des grands moments de solitude : au Maroc quand je vis Gaby et Hervé monter sur leur dromadaire en m’abandonnant seule avec mon guide qui insistait pour me vendre des fossiles dont je ne voulais pas… Le retour à bride abattue, la nuit tombée, avec un équilibre précaire sur ma monture ne reste pas mon meilleur souvenir de voyage…
Mais le pire fut l’épidémie de Stras en Inde qui nous touchait chacun à notre tour et le décès d’Alain à notre retour.
             Il y eut de forts moments de bonheur partagé. Des anniversaires fêtés au bout du monde, au Maroc, au Vietnam, au Canada, à Vienne. La rencontre à Fourvière et le verre partagé avec Mgr Barbarin, ancien élève du mari de Suzanne C. Le sourire et la joie des religieuses de Saint Jacut qui avaient fait la sortie à la Torche…
Nous garderons en mémoire les moments partagés avec ceux qui nous ont quittés.
Certaines voix qui accompagnaient nos chants se sont tues mais elles résonnent encore dans nos mémoires : Alain, Philippe, Jean Pierre Des amis du Conseil d’Administration sont partis : le père Mabon, Georges, Christian, Gilbert, Yvette, ainsi que beaucoup d’autres qui ont partagé nos rencontres et nos sorties.
Nous espérons que les pionniers sont heureux de voir l’ARECMO conserver ses valeurs d’amitié et d’entraide et se faire toujours plus attentive aux souhaits de ses adhérents ».

Merci à tous les acteurs de ces voyages, ceux qui les ont rendu possibles et ceux qui y ont joué un rôle à leur corps défendant !…

Et tant de souvenirs …