Ouzbékistan : Jour 5

Mardi 13 mai

Pour ce dernier jour à Boukhara, nous visitons les coupoles des marchands. Au nombre de quatre, elles ont été construites au XIVème siècle. Le temps où Boukhara (Buxoro à l’époque) hébergeait 40 bazars, outre ses 24 caravansérails et ses bourses d’échanges. Ces coupoles sont reconnaissables à leur portail très haut permettant aux marchands d’y faire entrer leurs chameaux et leurs caravanes. Maintenant les vendeurs de souvenirs ont remplacé les marchands d’autrefois, mais ces marchés sous coupole conservent un parfum particulier. Des étals de produits de coton, des fabricants et des revendeurs de tapis, des fabricants ou vendeurs en tous genres attirent les touristes. Outre les l’effervescence des lieux marchands, on y trouve une  fraîcheur bien agréable due à la qualité de l’architecture. Plus loin nous arrivons au grand Tok-I Sarrafon ancien marché des changes et le marché des chapeliers.

Lyab-I Hauz

Ce lieu de vie s’organise autour d’un bassin bâti en 1620. Il était conçu pour alimenter la ville en eau « potable ». Aujourd’hui c’est un quartier animé et très agréable à toute heure de la journée. Entouré de mûriers pluri centenaires qui offrent un ombrage bienvenu, se dessinent les somptueuses façades de la madrasa et de la khanaka . Le bassin est une commande du grand vizir Nadir Divanbegi ainsi que la mosquée et l’hôtellerie pour les pèlerins. De l’autre côté le khan a inauguré par erreur un caravansérail comme madrasa qui a gardé ce nom. Deux oiseaux mythologiques ornent le portail tenant une colombe dans leurs serres. C’est là que nous avons admiré le spectacle mode-folklore il y a 2 jours.

La madrasa Ulugbeg  située dans le centre historique de Boukhara fut édifiée au XVème  siècle par le souverain  astronome du même nom, petit-fils de Timour (Tamerlan).Elle jouait le rôle d’Université.  Les étudiants  suivaient prioritairement des cours de théologie mais aussi d’astronomie, de mathématiques et de philosophie.

Sur une place, trône une statue de Khoja Nasreddin, saint et bouffon soufi dont les histoires et bons mots continuent d’enchanter le monde islamique. Claude se fera un plaisir, au cours d’un dîner, de nous raconter quelques histoires de son répertoire.

 Au sud de Lyab-I Hauz, nous entrons dans le quartier juif. Les Juifs sont arrivés à Boukhara dès le XIVème siècle. Ils y ont joué un rôle majeur. Autrefois forte de plus de 4 000 personnes, cette communauté a, en grande partie, opté pour le départ en Israël. Une synagogue et un cimetière, symboles de ce passé sont actuellement des lieux préservés.

L’après-midi nous prenons le TGV pour rejoindre Samarkand (250km). Pas de couchette cette fois. Pas beaucoup de grandes variétés de paysages , des steppes, quelques rares troupeaux et… beaucoup de désert !

Alors que nous allons « résider » quatre nuits dans un magnifique hôtel, Féruz est particulièrement heureux de nous présenter « sa ville » et de belle manière : en nous faisant découvrir les illuminations de la place du Registan ! Merci Féruz !

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