Ouzbékistan : Jour 9

Samedi 17 mai

Visite de la nécropole de Chakhi Zinda qui signifie «  le roi vivant » ou immortel.

C’est un ensemble de mausolées et de mosquées dont les plus anciens datent du XI è siècle. Depuis 2021, l’ensemble du site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO..

Nous y pénétrons par une entrée monumentale crée par Ulugh Beg, passons entre une mosquée affichant les horaires des prières et une madrasa puis nous arrivons au pied de l’escalier du paradis.

A l’époque soviétique, ce site fut transformé en musée de l’athéisme. Touristes et pèlerins y reviendront en masse après l’indépendance, car parmi les mausolées se trouve celui du cousin du Prophète, Kussam Ibn Abbas. Selon la légende, décapité alors qu’il était en prière, il se serait saisi de sa tête pour se rendre dans un puits menant à l’ Eden.

Plus de 40 mausolées médiévaux ont été érigés, beaucoup se sont effondrés au fil des siècles et ont été reconstruits mais certains, sans les décorations de majoliques.

Sur les plus beaux, les spécialistes ont retrouvé l’influence de quatre écoles d’architecture différentes. On peut y lire des inscriptions en Koufi ou en arabe comme par exemple celle-ci :

Le terre est un fardeau pour les gens et les gens sont un fardeau pour la terre.

Un mausolée attire notre attention, il n’a pas la même forme que les autres, ce mausolée octogonal est dédié à cinq femmes de la famille de Timour.

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Puis nous dirigeons vers la mosquée Bibi Khanum.

Edifiée il y a plus de 600 ans , grâce à l’argent récolté lors des campagnes en Inde, cette grande mosquée du vendredi, a subi des accidents, et des reconstructions à maintes reprises. On y entre par un portail monumental, au centre de la cour carrée, un immense lutrin entouré par des mûriers dont les troncs sont badigeonnés à la chaux comme dans toutes les villes et les villages pour les protéger contre les insectes.

Au XVIII è siècle la mosquée a été rebaptisée Bibi Khanum, du nom de l’épouse préférée de Timour qui ne lui donna pas de descendance mais qui a élevé son petit-fils l’astronome et souverain Ulugh Beg..

En quittant la mosquée nous faisons un tour dans le Siat Bazaar , où nous flânons en admirant les étals d’épices et de marchandises de toutes sortes.

Puis nous reprenons le car et nous nous arrêtons pour visiter la Cathédrale orthodoxe Saint Alexis. Cette église a été consacrée en 1912 et fut fermée en 1920.

Elle a ensuite servi à divers usages administratifs et militaires, puis fut un musée d’histoire naturelle avant d’être rendue au culte en 1996.

Après restauration, l’édifice a retrouvé une partie de sa splendeur et nous avons pu admirer un ensemble d’icônes de beaux vitraux ainsi qu’un sol et un plafond colorés.

Nous avons regagné le bus qui nous a conduits à la gare où nous devions prendre le train direction la capitale Tachkent.

Le groupe a été partagé en deux, 7 personnes avec Féruz dans le 1er train puis 40 mn plus tard, le reste du groupe dans un autre train.

Pendant le trajet, qui a duré environ 2 h et demie, nous avons vu défiler des paysages de steppe, des endroits un peu plus verts avec des cultures, des villages .

Une collation nous a même été servie.

Et tout à coup, le vent s’est levé, le ciel s’est assombri, et ce que nous avons pris pour de la brume était en fait une tempête de sable, nous nous en sommes bien rendu compte à l’arrivée à Tachkent où les gens avançaient en se protégeant le nez et les yeux. Féruz nous expliqué que ce phénomène est malheureusement de plus en plus fréquent depuis environ cinq ans. En plus de causer de graves problèmes respiratoires à la population, cela accentue le dessèchement des sols.

Nous avons dîné en arrivant à l’hôtel et nous nous sommes préparés à passer une bonne nuit avant la découverte de la capitale, dernière étape de notre voyage.

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