Premier jour : 9 mai 2025
Nous débarquons à l’aéroport d’Ourguentch après quelques 20 heures de voyage : bus, avion, escale, avion et enfin atterrissage à Ourguentch et 3 heures de décalage horaire. Le dépaysement est total : 30° sans ombre. Féruz notre guide est déjà là et prend les choses en main. Nous le reconnaîtrons facilement avec sa calotte authentique (sic !) la doppa et son drapeau ouzbèke. « Salam Aleikoum » :c’est et ce sera notre salutation quotidienne auquel nous répondons par « Aleikoum salam ».

Nous ne sommes pas dans les meilleures conditions d’écoute mais peu importe : en route vers Khiva… sans la valise de Georges !
Nous sommes le 9 mai date de célébration de la mémoire et du souvenir de 1948 sur toute l’Asie centrale. L’Ouzbékistan est indépendant depuis le 1er septembre 1991. C’est une démocratie marquée par les traditions ouzbèkes. Après avoir subi le despotisme russe depuis 1917 et après 70 années sous l’occupation bolchévique, la libération est venue du démantèlement du bloc russe. La constitution et le drapeau ont été approuvés le 18 novembre 1991. Le pays est un état laïc. La religion pratiquée est un islam modéré où les coutumes priment sur les dogmes.
Khiva était, pour la route de la soie, une étape caravanière importante à l’ouest, un point de départ vers le nord et le sud-ouest. A peine le temps de se changer, une toilette de chat, et nous voici parés pour une première visite. La vieille ville de Khiva. Sa légende attribue sa fondation à Sem le fils de Noé qui y aurait trouvé une source. Itchan Kala, la vieille ville, est une forteresse avec des remparts du XVIIIème siècle d’une longueur de 2200m ouverts par quatre portes monumentales. Les remparts ont une épaisseur de 5 à 6 m et une hauteur de 8 à 10m et permettaient de se protéger des pillards. Le soleil de plomb nous assomme littéralement et nous nous regroupons sous le moindre recoin d’ombre pour mieux capter les commentaires de Féruz. S’ouvre à nous une succession de monuments dignes de décors de cinéma, un vrai musée à ciel ouvert. Tout est très propre : une armée de « balayeuses » entretient les espaces publics.


La citadelle Kounya Ark date du VIIème siècle était l’ancienne résidence des Khans (rois de l’époque). Ce complexe merveilleux par son décor de faïence bleu glacier comprend une mosquée d’été, un harem et une salle de trône. Nous retiendrons aussi de Khiva son minaret inachevé Kalta Minor construit en 1851 qui « culmine » seulement à 29 m au lieu des 70 m prévus et qui est magnifique couvert de carreaux de majolique . Le mausolée de Pakhlavan Makhmoud où est inhumé le poète lutteur saint patron de la ville décédé en 1325. C’est un lieu vénéré et de nobles souverains y sont aussi enterrés. Se dresse à 45 m, Le minaret Islam Khoja et la madrasa qui comprenait 42 cellules actuellement transformée en musée. Le minaret bleu et blanc, est le lieu d’appel à la prière 5 fois par jour mais aussi un poste d’observation idéal pour prévenir les attaques et un point de repère : d’où l’importance de sa hauteur. Le palais Tach Khovli le « palais de pierre »qui abritait le harem avec 5 iwans : 4 pour les épouses légitimes et le 5ème pour le Khan. Les carreaux de faïence, les plafonds peints et plus de 200 pièces concentrées sur 3 cours forment un ensemble somptueux avec une avant-cour entourée de bâtiments à coupoles. La madrasa Rakhim Khan, la plus grande de Khiva. Elle comportait 125 cellules accueillant 260 étudiants. Elle disposait de salles d’études et d’une bibliothèque jadis la plus grande école coranique. Nous déambulons dans le site historique. A chaque détour se dessinent un minaret, des coupoles bleutées mais aussi des patios avec de magnifiques parterres des fleurs. Nous sommes étonnés des rencontres fortuites avec notamment la jeunesse qui se prête volontiers et même sollicite une photo, nous salue et toujours avec le sourire. Des sourires qui illumineront nos albums.



L a mosquée Djouma n’attire pas le regard au passage mais surprend lorsqu’on y pénètre par une imposante porte à double battants et qu’on y découvre une forêt de colonnes de213 piliers de bois sculptés qui semblent raconter chacun une histoire.

C’est largement suffisant pour aujourd’hui. Cette perle du désert nous envoûte littéralement et c’est un autre monde que nous découvrons magique et un hors du temps.
C’est face au minaret Islam Khodja que nous dînons et nous profitons des lumières de la ville pour regagner l’hôtel. Quelques uns ont profité des bienfaits de la piscine extérieure …mais une bonne nuit s’avère nécessaire pour tous !
