Vendredi 16 mai
Le lendemain, départ matinal pour le village de Qoratori, à une demi-heure de Samarkand. C’est ici que Pouchkine Tours a choisi de poursuivre sa démarche de tourisme solidaire en apportant son financement pour l’aide à la scolarité des enfants de ce village.
Nous sommes accueillis très chaleureusement par le Directeur de l’école en place depuis 10 ans, et par l’équipe enseignante. Les élèves (maternelle, primaire et secondaire) au nombre de 500, y sont accueillis de 8 h à 13 h ou de 13h à 18h répartis en deux demi journées. 36 Professeurs y enseignent. L’école est aussi équipée d’un stade de foot.
Nous sommes dirigés vers une salle où un groupe d’élèves (d’âge primaire et surtout collège) nous offre des chants dont quelques solos très jolis à écouter et danses ouzbèkes avec quelques petites surprises : des comptines françaises qu’ils apprennent en classe. De très jeunes musiciennes, au son d’instruments ouzbeks, s’exécutent sous la houlette de leur professeur. Cette école dispense également des cours de dessin et peinture. Certaines œuvres circulent aussi parmi nous, pour notre plus grande admiration.
Puis nous déposons les cadeaux (petit matériel scolaire, livres, … souvenirs de Bretagne, de France) qui sont de suite repérés et choisis par les enfants présents. Les enseignants verront à les partager équitablement entre les classes, bien évidemment.
Nous faisons nos « curieux » pour aller voir les autres classes qui travaillent très sérieusement. Les enfants sont tous très sages et très polis.



Nous quittons l’école et nous nous dirigeons à pied, vers une ferme agricole où nous sommes accueillis par une famille au grand complet : grands parents, enfants et petits enfants. Feruz est là pour faire le lien entre la famille et nous et tout se passe pour le mieux. Nous rencontrons une famille chaleureuse et attachante, pour qui un sourire vaut plus que mille paroles.

Après la présentation de la famille, nous assistons à la préparation du plov, plat traditionnel ouzbek, réalisé à partir de riz sauté et de viande de mouton ou de bœuf accompagné de pois chiche, de raisin, d’ail… Chaque région a sa spécialité. Il est traditionnellement cuisiné le vendredi ainsi que pour les grandes occasions.
Avant de passer à table, nous avons le droit au cérémonial de la journée du mariage. Patrick et Christine se prêtent de bonne grâce à ce rituel. Suit le « rituel » de l’emballage du bébé : lorsque l’enfant naît, il est déposé dans un berceau et on l « emballe » comme un paquet et il peut rester jusqu’à 18 mois. Mais bien souvent il reste un peu moins longtemps. Tout est prévu pour le change. Nous avions eu le droit à une démonstration identique il y a quelques jours .Ce rituel nous semble un peu «désuet voire barbare » mais il a certainement des avantages !!!


Inutile de vous préciser que nous avons fort apprécié ce copieux repas et le temps passé avec cette famille !
Après cette immersion dans la vie ouzbèke, nous visitons un atelier de papier où nous découvrons la technique du parchemin. Ce papier, réputé comme étant l’un des plus lisses et résistants au monde, est fabriqué depuis le IXème siècle. La technique de fabrication est ancestrale.
Avant de rentrer nous nous arrêtons dans une cave pour une dégustation de 6 vins (chardonnay, merlot, … ) accompagnée d’une petite assiette garnie d’aliments « solides » et pour finir une petite dose de vodka. Moment agréable au frais.
La mer d’Aral est alimentée par 2 fleuves : Le Syr Daria et l’Amou Daria. Avec 66 000 km² en 1960 la mer d’Aral était la quatrième plus grande mer intérieure de la planète. En 1990, le niveau des eaux avait baissé de 16,5 m, sa surface était réduite de moitié, le volume d’eau avait décru des deux tiers et l’eau était 4 fois plus salée. La catastrophe écologique dont la mer est victime s’étend aux terres avoisinantes : des millions de tonnes de sel et de sable sont transportées par le vent chaque année désertifiant de nouvelles terres. Tout l’écosystème de la région s’en trouve déséquilibré. Tous les acteurs économiques s’en rendent compte mais si la culture intensive du coton n’est plus privilégiée, d’autres cultures se mettent en place progressivement (arbres fruitiers, légumes….). Ils correspondent davantage aux besoins et au climat.