Ouzbékistan : Jour 10

18 mai Tachkent

Nous voici donc dans la Capitale de l’Ouzbékistan. Le soleil est revenu après la tempête de sable  qui nous avait accueillis à notre arrivée. C’est une métropole de plus de 3 millions d’habitants. La plus grande ville d’Asie centrale. Tachkent « ville de pierre » est très marquée par la période soviétique : des boulevards taillés au cordeau, des musées, de grands monuments et des infrastructures modernes. Mais aussi des parcs verdoyants, des boulevards arborés et une vie économique florissante. Mais aucune trace ne subsiste de la glorieuse époque  route de la soie : le tremblement de terre du 26 avril 1966 a détruit une grande partie de la ville.

C’est le mémorial  « monument du courage » que nous découvrons en premier lieu. Une gigantesque statue symbolisant  des habitants de Tachkent et une immense fresque représentant les différentes ethnies qui ont contribué à la très longue reconstruction de la ville.

Puis nous visitons le complexe Khasti  Imam. Le centre religieux situé dans la vieille ville est considéré comme sacré. Cet institut islamique est l’un des rares à avoir continué son activité sous le régime soviétique. Des travaux importants et très bruyants  sont en cours et nous réalisons que nous sommes dimanche…. Mais ici  pas de trêve dominicale ! C’est là que Georges croise son « sosie » en fait un touriste qui portait à peu près la même tenue… bluffant !!!

Nous arrivons dans un quartier très animé : le marché Tchorsu ou marché des quatre chemins. C’est le plus grand bazar de Tachkent. En y entrant nous sommes tout de suite étourdis par l’activité bruyante et par les énormes étals  qui révèlent bien les secrets de la vie ouzbèke : des montagnes de viandes, de fruits, de légumes, d’épices odorantes, des pyramides de pains nous donnent le tournis. De quoi se perdre… mais Féruz reste vigilant ! Un moment pittoresque et incontournable.

Nous retrouvons un peu de calme pour la visite de la Madresa Koukeldach.  Construite  XVI ème siècle, elle était devenue un bâtiment administratif sous l’administration soviétique, avant de retrouver son rôle d’enseignement de la religion. Les motifs de la façade ne sont pas sans rappeler ceux de la madrasa d’Oulough Beg . La façade est décorée de majoliques et des inscriptions islamiques ornent la voûte de l’une des entrées.

Nous parcourons le parc d’Alisher Navoï en hommage au philosophe et poète. Grand lieu de rendez-vous des habitants de la capitale, il était autrefois la limite entre la ville moderne et la vieille ville. Nous passons près du musée Amir Tumur  voué au culte de Tamerlan et à l’époque timouride, ouvert en 1996.

La place de l’indépendance, monumentale esplanade, où la plus grande statue de Lénine se dressait jusqu’en  1992.Elle a été remplacée par  un énorme globe qui  réduit la planète au seul Ouzbékistan. Devant le piédestal, figure une femme tenant un enfant dans ses bras. Des jets d’eau et des grands bassins agrémentent cet espace. Des festivités s’y déroulent le 1er septembre, de même que des grandes parades militaires. Le bâtiment du Sénat, la présidence de la République et divers bâtiments publics encadrent cette place. Au nord, le tombeau du Soldat inconnu honore la mémoire des quelques 400 000 Ouzbèkes morts pendant la seconde Guerre mondiale sous le regard d’une statue de femme symbolisant les mères ayant perdu leurs enfants.

Parmi les vestiges, le Palais des Romanov construit au  XIXème siècle a connu aussi ses heures de gloire. Mais après avoir été transformé en musée puis en lieu de réception, il semble aujourd’hui abandonné.

En fin d’après-midi nous nous lançons dans une expédition audacieuse dans le métro de Tackhent. Véritable joyau de technologie, hérité du passé soviétique, il est sensé servir d’abri atomique. On nous avait assuré que les photos y étaient interdites, mais nous avons eu toute latitude d’en faire notamment sur la station des astronautes. Pas de panique, à la sortie, Féruz a bien retrouvé toute sa troupe !

A la sortie, nous voici au Musée des Arts Appliqués installé dans l’ancien palais d’un diplomate russe. Nous y découvrons un large panel des arts appliqués d’Ouzbékistan : broderies, tapis, poteries, céramiques, mobilier, bijoux, instrument de musique… de quoi s’émerveiller encore.

Le dernier repas de notre séjour se devait d’être festif ! Nous avons dégusté un excellent « kébab sur bois » présenté sur une étroite planche des légumes cuits et de la viande de  bœuf tranchée flambée au cognac (eh ! oui !)accompagné de « boissons locales »pour une fois oublié le rituel du thé !. Nous avons célébré  notre Bretagne par des chansons  et remercié chaleureusement Féruz pour son accompagnement, ses qualités pédagogiques et ses connaissances ! Merci à toute la commission « voyages »pour la préparation. Merci aux participants qui, malgré la fatigue (parfois), la chaleur (souvent), ont fait preuve d’attention et de discipline !

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