Séjour à PRAGUE du 17 au 24 septembre 2025 avec l’ARECMO, par Dominique le Priellec
Un développement urbain de plus de mille ans a laissé à Prague des joyaux architecturaux que des millions de visiteurs viennent admirer chaque année. Célèbre pour sa beauté pittoresque, la capitale tchèque, Prague, véritable joyau d’Europe centrale, aurait la faculté de transporter ses visiteurs à travers les âges.
Nous avons effectivement remonté le temps, lors de cette magnifique semaine passée à découvrir ses trésors architecturaux et à parcourir la Bohême.





Comptant 1,3 million d’habitants, Prague est très étendue (500 km2) et nous avons été agréablement surpris par la verdure, particulièrement riche pour une capitale.
Au fil du temps, cette cité des rois de Bohême a acquis plusieurs surnoms, tels que : « le Cœur de l’Europe » – en raison de sa situation géographique (à distance quasi égale des 3 grandes mers d’Europe : Baltique, mer du Nord et Adriatique) ; « Prague aux cent clochers » – surnom apparu au XIXe siècle pour décrire l’aspect caractéristique de la ville : grand nombre de clochers d’églises, visibles de loin. Bien que Prague ait aujourd’hui bien plus de clochers (nombre exact inconnu mais estimé à environ 1000), ce nom, évoquant l’atmosphère romantique de la ville, lui est resté.
Prague se targue de posséder de nombreux monuments inscrits au patrimoine mondial del’UNESCO.
Le centre historique, avec ses joyaux architecturaux sous forme de maisons historiques, de ponts et de ruelles pavées dominées par le Châ+teau de Prague, conserve son charme unique en toutes saisons.
Il n’est pas surprenant que Prague ait envoûté de nombreux artistes mondialement célèbres.
Par exemple, le compositeur W. A. Mozart y venait régulièrement, séjournant chez des amis à Bertramka à Smíchov. À Prague, il trouva une compréhension et une admiration de la part du public pragois et y présenta son opéra Don Giovanni (suivi de la fameuse phrase« mes Pragois me comprennent »).
Les œuvres de Franz Kafka, écrivain de langue allemande, sont indissociables du vieux Prague.
Ses nouvelles se déroulent principalement dans la Vieille Ville, où l’auteur passa la majorité de sa vie, à Malá Strana (Petit Côté) et au Château de Prague.
Milan Kundera, le plus traduit des écrivains tchèques, a intégré Prague dans plusieurs de ses livres.
UN PEU D’HISTOIRE :
L’histoire de Prague débute avec les Boïens, peuple celte dont le nom dérive de Bohème, qui furent les premiers à peupler la zone. Au fil du temps, les peuples germaniques, Slaves et Avares se sont installés. A partir de l’installation des marchands et des artisans autour du château des Prémyslides – dynastie qui a unifié les tribus tchèques sur le territoire de Bohème au Xᵉ siècle – on commence à parler de la ville de Prague. En l’an 950, le territoire devient partie du Saint-Empire romain.
En 1061, avec l’établissement prospère de la ville de Prague, les ducs de Bohème décident d’y installer leur résidence, tandis que Venceslas Iᵉʳ fait voir le jour à la Vieille Ville.
En 1257, les conflits avec le peuple allemand entraînent la fondation d’une deuxième ville sous le règne d’Otaker II, réservée aux Allemands : le « Petit Côté », La Petite Ville ou encore Malá Strana.
Avec Charles IV d’Allemagne et Iᵉʳ de Bohême, Prague devient la capitale du Saint-Empire romain. Durant son règne, il accorde aux nationalistes tchèques, la Troisième Ville : La Nouvelle-Ville, « Nové Město » qu’il relie aux autres cités avec soncélèbre pont. Depuis cette époque (1338), il s’agit de la Mairie de la Vieille-Ville.
En 1419, les Guerres des Hussites éclatent. Le roi Sigismond envoie une armée pour reprendre possession de la ville, en vain.
En 1526, Fernand Iᵉʳ est élu Roi de Bohème. Dès lors, l’histoire de Prague est fortement liée à celle d’Autriche et aux Habsbourg.
Suite à la “Défenestration de Prague” – quand les Tchèques ont jeté par la fenêtre des envoyés des Habsbourg – Fernand Iᵉʳ décide de transférer la capitale à Vienne en signe de vengeance, ce qui conduit à la Guerre de Trente Ans, entraînant l’expulsion des seigneurs de Prague. En 1598, la Quatrième Ville est fondée : Le Quartier du Château, « Hradčany ».
Les 18e et 19e siècles sont marqués par une forte croissance économique avec la révolution industrielle qui attire de nombreux marchands et nobles de toute l’Europe. Le sentiment nationaliste des travailleurs tchèques s’accentue et en 1784, Joseph II unifie les quatre villes.
La Révolution contre l’Autriche – également connue sous le nom de « Printemps des peuples » – éclate en 1848. Les Tchèques se révoltent et acquièrent de l’autonomie, presque aussitôt retirée avec le bombardement des troupes impériales à Prague.
1918 : effondrement de l’Empire austro-hongrois durant la Première Guerre mondiale. Création du nouvel Etat de Tchécoslovaquie. Prague est élue comme capitale.
Mars 1939 : Prague est envahie par l’armée nazie et placée sous protectorat.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire de la Tchécoslovaquie reprend son cours sous le régime communiste.
1968 : les Tchèques tentent de transformer le communisme, en introduisant le « Socialisme à visage humain », prôné par Dubček. Cette période de l’histoire est appelée le Printemps de Prague. Le pouvoir de l’URSS n’acceptant pas cette voie, les troupes du Pacte de Varsovie répriment ce mouvement.
En 1989, durant la crise soviétique, un mouvement appelé « Révolution de Velours » éclate. Suite à cet événement, la nation obtient son indépendance de l’URSS. Dès lors, le 17 novembre est le jour de la fête nationale de la République tchèque.
En 1993, après la division de la Tchécoslovaquie en deux états, Prague est restée la capitale de la République tchèque.