De Saint Petersbourg à Moscou Par Yvette Prigent

Voyage en Russie

avec l’ARECMO

du 26 mai au 6 juin 2015

Textes et Photos : Yvette Prigent

Le voyage qui nous est proposé commence à Saint-Pétersbourg que nous visiterons pendant trois jours. Puis un bateau nous mènera jusqu’à Moscou, au fil de l’eau, avec des étapes sur des îles ou dans des villes. Une croisière de 1700 kms sur des fleuves, rivières canaux, avec le passage spectaculaire de 17 écluses pour franchir les 162 m de dénivelé entre Saint-Pétersbourg et Moscou. Au terme de la croisière, la visite de Moscou.

Ce 25 mai 2015 au soir, 46 arecmistes prennent le car à Vannes, direction Paris. Le vol pour Saint-Pétersbourg, avec escale à Amsterdam, est prévu à 9h30. La nuit dans le bus sera courte pour certains.

Nous décollons à 9h30, direction Amsterdam et après une courte escale, nous nous envolons pour Saint-Pétersbourg. Nous sommes accueillis par Inna qui sera notre ange gardien pendant notre voyage. Un bus nous conduit jusqu’au bateau ЛЕОНИД КРАСИН (Léonid Krasin) du nom d’un ancien dirigeant bolchevick russe. Ce sera notre moyen de transport et notre hôtel pendant tout le séjour.

A l’arrivée sur le bateau, nous sommes accueillis par le rite du pain et du sel.

L’offrande du pain et du sel est l’une des plus anciennes traditions de l’hospitalité russe.

Encore aujourd’hui on les présente posés sur une serviette brodée, tenue par une jeune fille. Il faut rompre un morceau de pain, le tremper dans le sel et le manger.

Au pied de la passerelle du bateau, nous sacrifions au rituel, au son de l’accordéon d’Alexis qui nous interprète des mélodies russes. Nous sommes tout de suite dans l’ambiance.

Notre bateau a été construit en 1989, en RDA. C’est un navire à 5 ponts, d’une longueur de 129 m et d’une largeur de 17 m. Les cabines, bien que petites, sont équipées d’une salle de bain avec douche et toilettes. La salle à manger est très agréable, avec les tables le long des fenêtres, ce qui permet de profiter du paysage, tout en mangeant.

Elisabeth, qui est la correspondante du voyagiste sur le bateau, nous donne un certain nombre de renseignements sur le déroulement de la croisière et des visites. Après le pot de bienvenue du commandant et le diner, chacun regagne sa cabine. La nuit précédente a été très courte et demain il faut se lever tôt …

Voyage en Inde, par Yvette Prigent

Voyage en Inde

du 13 au 26 mars 2012

Voici la carte de cette partie de l’Inde où nous sommes allés du 13 au 26 mars 2012. Voyage organisé par notre association l’ARECMO pour les retraités de l’enseignement catholique du Morbihan.

Visite de la région de Delhi et du Nord-Ouest du pays : le Rajasthan.

Vaste programme, comme les 2800 kms que nous avons parcourus dans notre bus sur des routes parfois très chaotiques, encombrées de took-took, de rickshaws, d’attelage tirés par des dromadaires, des ânes, des buffles, sans compter sur les vaches sacrées qui réglementent le tout, maitresses des lieux, qu’on ne peut déranger. Seuls quelques coups de klaxons, bruits récurrents dans ce pays, vont leur faire accélérer le pas, les dissuader de traverser la route.

Mardi 13 mars 20012

Lever à 2h du matin. Boucler la valise, attendre les amis Georges et Marie-Thérèse qui viennent nous rejoindre à Lanester, direction Vannes, où le bus nous prendra pour nous mener à Nantes où l’avion nous attend.

A Vannes, le bus est au complet.

Direction l’aéroport de Nantes. La nuit se prolonge pour certains alors que d’autres pensent déjà à ce pays dont nous allons découvrir une petite partie.

A 10h30, avec presque une heure de retard parce qu’à Paris le brouillard gène un peu le trafic, nous décollons de Nantes.

Une heure plus tard, arrivée à Roissy. Notre attente sera de courte durée avant d’embarquer pour Delhi.

Dans le Boeing 747, nous sommes au large. L’avion est loin d’être plein et après le décollage, nous pouvons prendre nos aises. Un repas nous sera servi à bord au départ et un autre pour l’arrivée.

Nous débarquons à Delhi à 24h (heure locale).

Premières photos (interdites parait-il) de l’aéroport avec cette main qui nous souhaite la bienvenue.

Notre guide Roy nous attend avec notre bus, notre chauffeur et le bagagiste qui nous accompagneront pendant tout le voyage. Bienvenue avec un collier de fleurs.

Nous arrivons très tard dans notre hôtel, sans nous soucier de l’endroit où nous sommes.

Dans notre chambre le décor est planté : Lit très large, corbeille de fruits, salle de bain très en rapport avec l’aspect de la chambre.

Un petit coup d’œil à la fenêtre nous montre que le décor extérieur est un peu moins « classe » que l’ambiance de notre chambre.

Mercredi 14 mars 2012

Réveil à 7h. Après le petit déjeuner, première prise de contact avec la rue en attendant notre bus.

Notre hôtel est situé en face d’un « parking » réservé aux « took-took », ces taxis indiens qui sillonnent les rues et font un vacarme incessant avec leurs klaxons… ! Ils ne sont pas les seuls à se signaler en permanence. On nous avait prévenus que le bruit des klaxons était assourdissant, mais à ce point, il faut l’entendre pour le croire… ! Le premier matin je n’ai pas osé photographier ce parking, avec des cochons qui fouillaient dans les ordures mais je garderai longtemps dans ma mémoire cette remarque de Patrick Zéo nous disant : « je n’ai pas gagné au loto, mais j’ai quand même beaucoup de chance de ne pas être né ici… ! »

Notre première visite ce matin à Delhi sera pour la mosquée de Jama Masjid.

En plein cœur du bazar du vieux Delhi, cette immense mosquée (1650 – 1656) est la plus vaste de l’Inde. Erigée sur l’ordre de Shah Jahan, elle demanda 6 années et mobilisa 5 000 ouvriers pour être achevée.

Les musulmans sont 150 millions à l’intérieur de l’Inde. Ils ont régné sur une partie de cette région à l’époque médiévale et moderne.

L’histoire des rapports entre hindous et musulmans remonte à l’arrivée d’un premier islam marchand, pacifique et maritime. Puis avec l’installation en Inde du grand empire moghol a fait que les relations entre les deux communautés ont été complexes, parfois amicales, parfois hostiles. En 1947, la partition entre l’Inde et le Pakistan s’est faite dans le sang.

Pour y entrer, il faut abandonner ses chaussures aux pieds des marches qui permettent d’accéder à la cour autour de laquelle est construite la mosquée. Il faut aussi avoir une tenue décente qui nous oblige, nous femmes, à vêtir une robe pour cacher nos bras… !

La grande Mosquée accueille une grande salle de prière, toute en longueur où viennent prier les musulmans. Ils ont à leur disposition des livres du Coran.

Les musulmans sont 150 millions à l’intérieur de l’Inde. Ils ont régné sur une grande partie de cette région à l’époque médiévale et moderne mais en 1857 la communauté musulmane a été divisée entre l’Inde le Pakistan et le Bangladesh

Au milieu de la grande cour, un bassin réservé aux ablutions.

Des pigeons ont pris possession des lieux et se nourrissent de graines que des fidèles leur ont apportées.

Après la visite de la Mosquée, direction le mémorial de Gandhi. C’est à cet endroit qu’a été incinéré Gandhi.

Né à Porbandar (Gujarat) en 1869 dans une famille aisée de caste marchande, Mohandas Karamchand Gandhi reçut de son père les préceptes puritains et non violents de la secte des jaïns.

Parti à 19 ans faire son droit à Londres, il y découvre la théosophie et des penseurs spiritualistes occidentaux qui le conduisirent à réfléchir sur sa propre tradition.

Il y puisera les deux concepts fondamentaux de son idéologie : la vérité (satya) et la non-violence (ahimsa).

Rentré en Inde avec un diplôme d’avocat en 1893, il accepte une offre d’emploi en Afrique du Sud, où il se heurte aux pratiques discriminatoires qui frappe la communauté indienne immigrée. Il y passera 20 ans à lutter par des voies légales contre l’oppression raciale.

C’est en leader déjà réputé et décidé à servir la cause nationale qu’il rentre en Inde en 1915. Il lance d’abord en 1917-1918, en marge du parti du Congrès, quelques campagnes d’agitation non-violente en milieu paysan et ouvrier qui lui valent aussitôt l’adhésion des masses populaires.

En 1922 il met fin à son mouvement car celui-ci dégénère en violence.

En 1930, alors que la Grande-Bretagne prépare un nouveau statut constitutionnel pour l’Inde, il lance avec le parti du Congrés un mouvement de désobéissance en organisant une « marche du sel » qui défie le monopole gouvernemental de l’extraction du sel.

Sa troisième grande campagne est livrée en 1942, en pleine guerre mondiale pour forcer la Grande-Bretagne à promettre l’indépendance. Il est jeté en prison. Libéré en 1944, Gandhi se donne désormais pour tâche prioritaire de réconcilier Hindous et musulmans car les massacres intercommunautaires se multiplient.

L’indépendance est proclamée en 1947.

En janvier 1948 il est assassiné à Dehli par un fanatique hindou, sur le chemin de son assemblée de prière quotidienne.

Après la visite du mémorial de Gandhi, direction l’India Gate.

Sur la route, une rencontre insolite :

en pleine ville de Delhi, un éléphant et ses trois passagers.

Nous aurons au cours du voyage l’occasion de monter sur le dos de cet animal pour une balade au pied du fort d’Amber

En route vers l’Arc de Triomphe.

Il a été élevé à la mémoire des

100 000 soldats indiens tombés pendant la première guerre mondiale. Leurs noms y sont gravés.

Sous cet arc flottent les drapeaux des trois armées : air, terre, mer.

Sous l’arc, on aperçoit la tombe du soldat inconnu. Ce lieu de mémoire est un but de visite pour les indiens. Près de nous un groupe de femmes, habillées de saris très colorés, se font photographier lors de leur visite.

De cet Arc part une immense avenue longue de 3 km qui conduit à un très grand palais qui fut achevé en 1929 pour servir de résidence au vice-roi des Indes.

Après un repas pris au sous-sol d’un restaurant, direction Mandawa.

Il y a près de 300 km à faire. Nous mettrons 7h … ! La route n’est pas toujours très carrossable.

Pendant le voyage nous traversons un certain nombre de petites villes et de villages. Les étals avec une multitude de fruits et de légumes, des troupeaux de moutons qui sont maitres de la route, des vaches sacrées qui cherchent leur subsistance, des took-tooks, ces taxis prévus pour 6 personnes et qui en comptent souvent plus du double … !

Pour nous faire patienter les derniers kilomètres qui seront les plus pénibles, notre bagagiste nous fait découvrir le rhum indien-coca qui sera notre apéritif du séjour.

Nous arrivons à l’hôtel alors qu’il fait déjà nuit.

Une bonne nuit réparatrice sera la bienvenue. Cette première journée aura été longue.

Jeudi 15 mars 2012

Aujourd’hui nous commençons par la visite de la ville de Mandawa.

Comme presque tous les matins, après le petit déjeuner, vérification des valises. Pendant notre séjour, nos bagages seront déposés tous les soirs dans nos chambres et apportés au car tous les matins.

Depuis 1980, Mandawa est une petite capitale régionale qui a su attirer les touristes en leur faisant visiter ses Haveli. Ces haveli furent bâties pour la plupart au XVIII ou au début de XIXe siècle.

Au gré de notre promenade, nous rencontrons nos premières vaches sacrées. Certaines ont l’habitude, tous les matins, de venir « frapper » aux portes pour que les gens leur donnent à manger. C’est un devoir pour les indiens de les nourrir.

Sur la porte des signes qui font souvenir des aryens qui vinrent des régions montagneuses et se répandirent en Inde du Nord

Ces habitations très souvent en grès, présentent des façades richement ouvragées. On y pénètre par une porte qui très souvent est ornée de la statue de Ganesh.

De part leur agencement interne, elles étaient parfaitement adaptées aux usages sociaux comme aux impératifs familiaux de l’époque et respectaient la séparation de rigueur entre hommes et femmes.

A l’intérieur les pièces se répartissaient généralement autour de deux cours distinctes. La première était la partie d’habitation réservée aux hommes pour y recevoir les hôtes et traiter les affaires.

La deuxième, souvent dérobée aux regards indiscrets, ouvrait sur l’espace réservé aux femmes. Au rez-de-chaussée se trouvaient les pièces réservées à la cuisine et aux réserves d’eau et d’aliments. A l’étage les chambres sommairement meublées et décorées.

Au début les murs se paraient de motifs aux thèmes variés, mêlant les portraits de souverains, les combats d’animaux ou des scènes inspirées de la mythologie hindoue, des scènes de guerre et de chasse.

Puis ensuite vinrent s’ajouter des motifs traduisant d’une part l’impact des techniques nouvelles introduites en Inde au XIX e siècle et d’autre part l’influence manifeste de la présence britannique.

Au cours de notre visite des havelis de Mandawa, rencontre avec une famille de perroquets qui « discutent », perchés sur un arbre alors que des paons se promènent dans la rue. Le paon est un animal sacré, tout comme les vaches qui déambulent dans les rues en quête de nourriture

Après Mandawa, direction Navalgarth.

Aujourd’hui est jour de fête. Les femmes ont revêtu leurs beaux saris et se rendent au temple avec les enfants. Elles ont préparé des offrandes qu’elles partageront.

Après Navalgarth, départ pour Bikaner où nous nous installons au Palace Hôtel pour le déjeuner.

Il faut prendre des forces, parce que cet après-midi, après la visite du Fort de Junagarth à Bikaner, nous avons au programme une promenade à Desnocke et son temple des rats… !

Pour l’anecdote j’aurai discrètement ouvert ma valise y prendre une paire de chaussettes pour aller à la rencontre des rats.

En attendant nous allons visiter le Fort de Bikaner.

Pour entrer dans le fort de Junagarh à Bikaner, une première porte.

Cette porte a une particularité que nous reverrons bien souvent. Sur cette porte des pics très acérés qui sont fixés ’à partir de 2 mètres de hauteur.

Roy nous explique que ces pics sont là pour freiner l’ardeur des éléphants qui autrefois pouvaient charger pour ouvrir la porte

Durand des fêtes, le souverain prenait place sur la plate-forme en marbre blanc. Les courtisans pouvaient l’asperger.

Les femmes assistaient au spectacle derrière les moucharabiés qui surplombent la cour.

Donnant également sur la cour, les appartements du souverain.

Sa chambre à coucher dans la partie surélevée, a vue sur la cour.

Roy a réussi à nous faire visiter une partie du palais qui normalement n’est pas visible pour le public : la chambre d’une princesse. Nous n’avons pas l’autorisation de prendre des photos, mais nous pouvons y voir des murs avec des incrustations de miroirs et de marqueterie.

A la fin de la visite, la salle des audiences publiques élevée en 1937 par un architecte britannique. Sous les arcs impressionnants les murs sont ornés de reliefs évoquant les grandes légendes hindoues.

Cette salle conserve le trône du couronnement des Rathores (la lignée à laquelle appartient la famille royale de Bikaner)

Dans les pièces suivantes on trouve les objets personnels du souverain et en particulier, une cuillère qu’il avait fait réaliser à son usage : dotée d’un fil d’argent qui retenait les poils de la moustache, les empêchant d’être souillés par le potage.

La visite se termine par une collection de palanquins, disposés autour d’un avion de fabrication française offert à Ganga Singh par les britanniques après la première guerre mondiale.

A la sortie du Fort, une surprise nous attend. Un jeune couple, nouvellement marié, vient faire des offrandes.

La famille accompagne les mariés pour une cérémonie devant un temple qui se trouve à l’entrée du fort.

Après quelques photos, nous laisserons ce couple au rite des offrandes

A la sortie du Fort, une vache sacrée sert de rond-point et semble régler la circulation, tout en continuant sa sieste.

Après le Fort, direction Deshnoke.

Dans cette petite ville, un temple dédié aux rats : le temple de Karni Mata.

Pour voir ces petits animaux évoluer en toute liberté à vos pieds, il faut se déchausser. Malgré ma phobie des souris, j’ai joué le jeu, entrant même dans le temple les pieds nus, alors que j’avais une paire de chaussettes dans la poche … !

Dès le seuil du temple, ces petits animaux vous souhaitent la bienvenue. Des fidèles qui viennent y faire leurs dévotions, embrassent l’entrée de la cour.

Karni Mata qui est vénérée dans ce temple naquit au XVe siècle et atteignit le siècle suivant : selon la légende elle aurait vécut 151 ans, entourée de la vénération des siens, les charans, une race de guerriers respectés au Rajasthan.

Un jour un enfant de sa communauté mourut : pour le ressusciter, la sainte femme descendit au royaume de Yama, le premier mort qui régnait sur les enfers. Trop tard, il avait déjà été réincarné en gros rat blanc. Karni Mata décida alors que tous les membres de sa secte seraient réincarnés dans le corps d’un rat.

Depuis les charans défunts peuplent le temple dédié à leur protectrice sous forme de rats.

A l’entrée du temple, certains ont un mouvement de recul et ne pourront pas franchir la porte.

A l’intérieur du temple, l’odeur est très forte. Des centaines de rats grouillent. Ils ne sont pas agressifs, suffisamment nourris par des fidèles qui viennent pour certains d’entre eux leur apporter tous les jours du lait et des céréales

Dans le Saint des Saints, où les photos sont normalement interdites, les fidèles s’allongent et viennent faire leurs offrandes aux rats… !

Je crois que cette visite m’aura guérie de la phobie des souris.

Après cette visite très inhabituelle, retour à notre hôtel de Bikaner.

La chambre est très luxueuse. Nous avons presque une suite, avec un petit salon en plus de notre chambre et son lit monumental.

Le soir nous avons même le droit à un reps en plein air, avec un spectacle de marionnettes et une danseuse.

Un repos réparateur. Demain une longue route nous attend. Nous allons jusqu’à Jaisalmer, cette ville très à l’Ouest de l’Inde, non loin du Pakistan.

Vendredi 16 mars 2012

Après le petit déjeuner, un dernier coup d’œil sur les jardins de l’hôtel et de ses petits pensionnaires venus grappiller quelques miettes

Ce palace de Bikaner sera l’un des plus beaux dans lequel nous aurons séjourné.

Quel luxe si près de la misère des rues … !

En route pour Jaisalmer nous faisons deux étapes.

La première : visite d’une briqueterie.

En pleine campagne des cheminées fument. Des briqueteries artisanales, le plus souvent exploitées par des familles groupées en sorte de coopératives. Au travail, des hommes, des femmes et quelques enfants.

Les briques sont confectionnées à partir d’un mélange de sable, de terre et d’eau. Pour mouler les briques, des enfants et des femmes qui se voilent quand elles nous voient arriver. Les gestes sont mécaniques et très efficaces

Les petits sont là, non demandant des crayons, eux qui ne fréquentent sans doute pas l’école. Ils ont l’air heureux, vivant toute la journée en famille. En campagne les gens semblent plus heureux, mangeant sans doute à leur faim.

Des hommes nous expliquent le fonctionnement des fours, avec ces briques qui cuisent dans la terre.

Près des fours, la chaleur est très intense. Les briques vont cuire sous terre et on peut apercevoir le feu qui couve

Quand les briques sont cuites, on attend que le four refroidisse et on peut récupérer les briques prêtes pour la construction.

Le transport sur le site se fait avec un attelage un peu particulier : un dromadaire tire la charrette.

Cette briqueterie coopérative fait vivre plusieurs familles.

Plus loin nous faisons étape dans un café au milieu de nulle part.

Direction le fort de Pokaran où nous faisons étape pour le repas de midi.

Pokaran a été la capitale d’un petit état princier rajput. Nous déjeunons dans un hôtel qui est une ancienne forteresse.

C’est surement une façon de nettoyer les rues, mais le problème des déchets plastique qui s’accumulent partout reste entier. Nous en verrons tout au long de notre voyage

Après le repas, café à l’extérieur.

Premier écureuil gris qui vient grignoter quelques graines sous nos yeux.

Visite au bazar de la ville et première vache mangeant du carton… ! C’est probablement pour mettre directement leur lait en briques comme nous l’a dit notre ami Gérard.

C’est le premier bazar que nous visitons.

Là se mêlent les échoppes où l’on vend de tout.

Les marchands de fruits et légumes côtoient des marchands de tissus, qui te proposent sur le champ de te fabriquer un vêtement à tes mensurations, des réparateurs de vélos, de motos, des marchands de beignets en tous genres …

Dans ces rues circulent dans un bruit incessant des took-tooks, des motos, quelques rares voitures et des vaches qui déambulent.

Notre chauffeur se repose avant de reprendre la route pour Jaisalmer.

Avant de quitter les lieux, Roy nous fait visiter une partie du fort et nous raconte l’histoire de Ganesh.

Parvati et Shiva ont eu 2 fils. Ganesha aurait été fabriqué par la sueur de Parvati afin qu’il garde sa porte contre les irruptions de Shiva pendant son bain. Comme Ganesh résistait à Shiva, il le décapita, puis cédant au désespoir de la déesse, lui rendit son intégrité avec la tête du premier animal venu, qui fut un éléphant, symbole de sagesse.

On place son effigie à l’entrée des maisons et des temples, où il joue un rôle protecteur de gardien de seuil.

Après la visite du Fort, direction Jaisalmer où nous arrivons en fin de journée, avant le coucher du soleil. Mais en cours de route, un arrêt pour voir un élevage de dromadaires.

Des « bébés » dromadaires se reposent au soleil avec leurs mères. Le plus jeune d’entre eux est né il y a cinq jours et tient déjà sur ses pattes.

Après cette visite attendrissante, direction Jaisalmer.

C’est dans cette cité caravanière que, pendant près de mille ans, les caravanes chargées de soies, d’épices ou d’opium se préparaient à affronter la traversée du désert de Thar. Partagé entre l’Inde et le Pakistan, le désert de Thar couvre une superficie de 200 000 km2. Cette traversée était rendue encore plus terrible par la menace perpétuelle des pillards. Pour protéger les marchands et leurs biens, il fallait de redoutables guerriers : ce furent les Rajputs dont les princes édifièrent la puissante citadelle qui domine le paysage.

La première visite que nous ferons de Jaisalmer sera sur le site des cénotaphes de Bara Bagh.

Du site où se trouvent les cénotaphes, nous pouvons contempler la citadelle de Jaisalmer au soleil couchant. Demain nous visiterons le Fort.

C’est dans cette cité caravanière que, pendant près de 1000 ans, les caravanes chargées de soie, d’épices ou d’opium se préparaient à affronter la traversée du désert du Thar. Une épreuve rendue encore plus terrible par la menace perpétuelle des pillards. Pour protéger les marchands et leurs biens, il ne fallait rien moins que de redoutables guerriers : ce furent les Rajputs dont les princes édifièrent la puissante citadelle qui domine le paysage.

Avant la visite des cénotaphes Roy nous parle de la tradition des cérémonies mortuaires dans son pays.

En Inde il y a quatre castes et chaque caste a un endroit pour la crémation des corps. Selon la tradition hindoue, un corps n’est pas enterré, il doit être brulé. Le site que nous allons visiter est celui de la famille royale de Jaisalmer.

Lorsqu’une personne meurt, son corps doit être brulé

le jour de la mort avant le coucher du soleil et ses cendres doivent dispersées dans le fleuve sacré : le Gange.

Avant d’être incinéré le corps doit être lavé avec l’eau du Gange. Chaque famille a en réserve dans sa maison quelques gouttes provenant du Gange et qui seront versées dans l’eau qui servira à purifier le corps.

Pour l’incinération, c’est le fils aîné qui est chargé d’allumer le bucher. Les femmes sont interdites autour des cénotaphes. Pour alimenter le feu les familles riches utilisent le bois de santal et les plus pauvres le marbousier.

Le corps doit bruler complètement. Les cendres sont ramassées dans un pot et sont répandues dans le Gange si cela est possible ou alors dans une rivière ou un lac sacrés.

On ne peut pas bruler :

  • Les femmes enceintes
  • Les bébés de moins de six mois
  • Les grands prêtres de l’hindouisme qui sont directement jetés dans le Gange.

Lors de la crémation, les hommes se rasent le crane et portent pendant 12 jours un turban noir. Pendant ce temps-là, on ne mange pas dans la famille.

Après ces 12 jours les hommes enlèvent leur turban noir et portent un turban rouge et la vie reprend normalement.

Après la visite des cénotaphes nous attendons le coucher du soleil.

Ce soir, Alain et Yvette auront attendu comme nous que le soleil se couche et donne une couleur rouge à cette terre que nous chanterons tout au long du voyage :

Terre rouge, terre de feu …

Après cette visite, direction l’hôtel. Une chambre encore luxueuse où nous séjournerons deux nuits.

Samedi 17 mars 2012

Aujourd’hui au programme : visite du Fort de Jaisalmer le matin et l’après-midi, balade à dos de dromadaires.

A l’intérieur une première place avec les façades des palais royaux. Des balcons et dômes ouvragés.

Une rampe pour les guerriers, de formidables murailles, d’étroites ruelles encombrées de vaches qui déambulent à leur gré, des havelis aux facades ciselées.

Pour pénétrer dans la citadelle, il faut franchir plusieurs portes

Montée vers les remparts pour avoir un aperçu de la ville basse bâtie aux pieds de la citadelle.

De notre voyage nous retiendrons ces escaliers que nous avons montés et descendus. Les marches un peu hors norme ont mis à mal les articulations de certains.

Dans les ruelles étroites les voitures sont interdites, mais les vaches sont encore maitresses du jeu… !

Elles sont partout, seules ou en troupeau, en vous bousculent pour que vous leur fassiez place.

En descendant de la citadelle, Roy nous fait découvrir ces petites rues, avec ses petits marchands de légumes et fruits.

Nous entrons dans une petite boutique où les objets proposés sont en os de chameau

Dans la rue, alors qu’il nous donne une explication, Roy joue au torero et doit esquiver pour éviter une vache qui, malgré sa présence, continue son chemin en ligne droite.

Au détour des rues nous découvrons de magnifiques façades de maison entièrement sculptées.

Ce sont des haveli

Ces habitations, souvent en grès, présentent des façades richement ouvragées.

Elles furent pour la plupart bâties au XVIIIe ou au début du XIXe siècle avant que leurs propriétaires, souvent de riches négociants, ne soient contraints de quitter leurs régions natales et d’émigrer dans les grandes villes pour s’y reconvertir dans le commerce du textile.

Elles tirent leur beauté de l’agencement harmonieux et du décor foisonnant de leurs balcons et de leurs loggias, couronnés d’auvents et agrémentés de pierre ajourée.

Quelques rues plus loin nous entrons dans une fabrique de Patchwork où l’on nous présente des décorations murales, des housses de couettes, des dessus de lit, des écharpes, des foulards … !

Chacun écoute avec une attention plus ou moins soutenue, les femmes plus intéressées que les hommes.

Les commentaires vont bon train sur la forme, les couleurs, la texture des différents produits proposés. Où pourrais-je mettre cette tenture si je l’achète ? Cette couleur d’écharpe ira-t-elle bien avec mon nouvel ensemble ?

Certains se contentent même de contempler le spectacle d’un air amusé… ! Ce n’est pas eux qui se laisseront prendre par la faconde du marchand… !

Après la visite des ruelles du bazar de Jaisalmer, direction le lac sacré de la ville, avec dans le lointain la vue des cénotaphes que nous avons visités hier soir.

Ce lac artificiel a été creusé en 1369, auquel on accède par une porte monumentale.

Avant d’entrer dans l’aire du lac, Roy s’est arrêté pour acheter du pain de mie. Il nous fait croire que nous allons pique-niquer sur les bords du lac.

En fait il n’en est rien. Il lance le pain de mie avec un succès assuré : des dizaines de poissons-chats remontent à la surface et dévorent le pain jeté.

Au milieu du lac un pavillon a été construit au XIXe siècle par une courtisane

Après cette visite au lac sacré et un déjeuner rapide, direction le désert pour une balade à dos de dromadaires.

Même pas peur sur le dos du dromadaire … !

Annick et Simone, très à l’aise, semblent avoir utilisé ce moyen de transport pendant toute leur jeunesse … !

La caravane essayera de voir le coucher du soleil sur les dunes de sable. Nous sommes un peu trop tôt pour le voir disparaitre. Il faudra attendre.

La nuit tombe, il est temps de rentrer au bercail.

Au terme du parcours, une femme nous attend avec son enfant dans les bras. Elle est là pour nous tendre la main et le petit billet que je lui ai donné l’a fait sourire en signe de remerciement.

Après cette balade, nos deux guides nous invitent à boire un rhum indien-coca sur la terrasse d’un hôtel perdu en plein désert. Le soleil, que nous n’avons pas vu se coucher sur les dunes de sable, ne va pas tarder à disparaitre à l’horizon.

Une occasion de plus de chanter : « Terre rouge, terre de feu, terre rouge sous le ciel bleu

Terre, terre, terre de lumière…  »

Quelle belle occasion aussi d’esquisser quelques pas de danses bretonnes… !

Au retour dans le car, l’ambiance est très gaie … Le rhum-coca y est peut-être pour quelque chose.

Un bon sommeil réparateur. Demain sera un autre jour.

Le soir nous prendrons le repas à l’extérieur

Dimanche 18 mars 2012

Départ de l’hôtel à 8h15, direction Jodhpur.

Notre car a eu quelques problèmes la veille. Il a normalement été réparé la nuit précédente. La réparation aura sans doute été de fortune, parce que notre bus avance péniblement, sensible aux moindres creux et bosses qui jalonnent la route.

Aujourd’hui Jean-Yves et moi avons choisi de nous assoir sur le premier siège, avec vue sur la route

Une photo de l’habitacle de notre chauffeur et de notre bagagiste.

Nous sommes en Inde et souvenir de la Grande Bretagne, la conduite à gauche. L’occasion aussi de voir ces vaches sacrées, ici c’est plutôt un taureau, traverser la route sans se soucier de la circulation.

En cours de route un arrêt pour « les besoins essentiels », comme le disait Jean-René notre guide au Canada.

Nous sommes accueillis par un groom portant turban et moustaches impressionnantes… !

Occasion de prendre un petit café et de visiter ces lieux d’étape où vous êtes accueillis

Un peu plus loin, arrêt sur un petit marché du dimanche avec vente d’épices, de tissus, de containers pour stocker nourriture et autres choses.

Certaines remorques de tracteurs sont décorées comme pour participer à un défilé.

Direction le Fort de Mehrangarh.

Sa construction a commencé en 1459. Il a été bâti sur une colline rocheuse.

On pénètre dans ce fort une porte : Jai Pol ou porte de la victoire qui a été élevée pour commémorer la victoire de Jodhpur sur les armées de Jaipur, qui tentèrent d’enlever la ville en 1808

Encore propriété du maharaja de Jodhpur, cette citadelle aujourd’hui en partie transformée en musée, est constitué d’un ensemble de palais élevés au cours des siècles derrière une vaste enceinte fortifiée.

A l’entrée du fort, des mains sculptées rappellent le sacrifice des veuves qui se jetaient volontairement sur le bûcher funéraire de leur époux défunt. Cette pratique s’appuie sur un mythe brahmanique : Sati, l’épouse de Shiva, s’immolât elle-même sur le bûcher que son père avait allumé en l’honneur de tous les dieux à l’exception de Shiva, un parti qu’il jugeait indigne de sa fille.

Cette pratique fut vivace au Rajasthan. Elle fut interdite en Inde en 1827 par les Britanniques.

Encore aujourd’hui, il se trouve des criminels qui pour faire disparaitre leurs épouses font passer leur crime pour un sati.

La première cour est dominée par les façades du palais dont le grès rouge est presque entièrement à claire-voie.

Après la visite du Fort, descente vers la vieille ville avec son marché aux légumes et aux épices. Dans cette ville, les maisons peintes en bleu

Après les épices, une balade en Rickshaws, vers la place de la Clock Tower. Cette vaste esplanade est le centre du commerce dans la vieille ville. Elle fut aménagée sous le règne de Sadar Singh (1895-1911) qui lui légua son nom. Ce souverain moderniste voulut remplacer les ruelles anciennes par un espace ouvert à l’image des villes occidentales. Pour se mettre encore davantage à l’heure européenne, il y fit installer une cloche monumentale : la Clock Tower.

Ce soir-là, en rentrant à l’hôtel, nous nous sommes retrouvés pour une célébration, animée par notre diacre Gérard.

Après le repas pris dehors, nous avons fêté les anniversaires de trois participants au voyage : Annick Marivin, Josiane Berthe et Patrick Zéo

Lundi 19 mars 2012

Ce matin départ en 4X4 pour aller visiter un village Bishnoï

Avant de quitter l’hôtel un dernier coup d ‘œil sur le lieu de notre repas du soir et sur le balcon où nous avons célébré notre ADAP hier soir.

Sur la route nous nous arrêtons chez un artisan potier qui va nous faire découvrir son savoir faire. Pour faire tourner la grande pierre ronde sur laquelle il façonnera son objet, point besoin d’un tour électrique. Un simple bâton servira à entrainer la rotation de cette roue et la force exercée permettra à la pierre de tourner pendant tout le temps nécessaire la confection du pot qu’il réalise devant nous.

Certains essayeront d’imiter le maître, mais sans gros succès … !

Après ces leçons de poterie, en route dans les 4X4 vers le village des Bishnoïs. En cours de route nous devons encore éviter des troupeaux de moutons, nullement effrayés par nos 4X4

Les Bishnoïs sont encore appelés les écologistes du désert. Ils vivent dans un rayon de 50 km au sud de Jodhpur.

Bien que composés essentiellement de cultivateurs, cette communauté trouve son fondement non pas dans le travail agricole mais dans le respect de 29 règles de vie (bishnoï veut dire vint neuf.

L’habitat bishnoï se caractérise par des maisons en terre protégées par une enceinte élevée dans le même matériau.

Les Bishnoïs mettent en avant la protection de la nature et l’attachement à toute sorte de vie, animale ( il n’est pas rare de voir des antilopes brouter en toute quiétude aux abords d’une maison bishnoï) ou végétale.

Pendant notre visite nous aurons le droit à la cérémonie de l’opium.

Chacun pourra goûter à ce breuvage préparé à partir d’eau et quelques morceaux de feuilles d’opium qui auront été écrasées dans une sorte de mortier.

L’un d’entre eux nous expliquera, démonstration à l’appui’ la manière d’enrouler ce turban de 9 mètres de long de façon à obtenir cette coiffure bariolée qui leur va si bien.

Il n’y a pas qu’à eux d’ailleurs qu’elle va si bien … !

La preuve

Retour en 4X4 pour rejoindre notre car. Au hasard de la route nous rencontrons des groupes de femmes dont le guide nous dira plus tard qu’elles étaient employées pour la réfection de la route dans le cadre d’une obligation gouvernementale de fournir à chaque citoyen 100 jours de travail par an, moyennant une rétribution qui lui permettra de faire vivre sa famille.

Après cette visite, direction le repas de midi.

Nous sommes encore accueillis avec force fleur et point rouge sur le front, dans un décor somptueux. Le repas sera encore à base de poulet, de riz et de légumes.

Après le repas, direction Ranakpur et la visite de son temple dédié à Adinath.

Il a été construit au XVème siècle par Dharna Shah, ministre sous le règne de Rana Kumbha, avec l’aide de l’architecte Dipa Shilpi.

Il est érigé sur une massive plate-forme et entouré d’un haut mur à l’intérieur duquel se trouvent plusieurs sanctuaires.

Pour gravir les marches d’accès, première chose : enlever les chaussures et couvrir les membres dévêtus.

Avant …. Après…

Il faudra aussi, comme pour entrer dans tous les temples, abandonner nos chaussures, au risque de ne trouver que l’emplacement au retour, non pas qu’elles aient pu tenter quelqu’un mais plutôt qu’un jeune chiot un peu farceur ait entrepris de nous les cacher.

Dès l’entrée du temple nous sommes émerveillés par la finesse des sculptures réalisées dans le marbre blanc.

Au centre du temple, la salle principale qui renferme une statue de la déesse Adinath dont les quatre visages font face aux quatre points cardinaux. Nous ne sommes pas autorisés à photographier cette statue.

Dans une des salles, un éléphant monumental.

Le temple est constitué de 29 salles garnies de piliers.

Chacun des extraordinaires 1414 piliers, sculptés de motifs floraux et végétaux est différent.

Au sommet des coupoles, de magnifiques pendentifs, finement sculptés

Direction Udaipur où nous faisons étape ce soir pour deux nuits.

Passage par une région un peu montagneuse et un petit salut aux habitants des lieux : des singes et leurs petits.

Roy a prévu notre passage et pour attirer les singes il leur jette des biscuits. Ces singes semblent habitués du fait et se ruent sur cette nourriture tombée, non du ciel, mais du car … !

Sur la route un arrêt aussi pour observer le système d’irrigation utilisé afin de faire remonter l’eau pour irriguer des terres un peu en hauteur.

Un couple de bœufs tournent inlassablement et entrent dans leur parcours une roue dentée qui permet de faire tourner des godets qui vont en profondeur récupérer l’eau, la ramènent en surface et par écoulement irrigue le terrain de l’autre côté de la route.

Le soir, étape à Udaipur. Nous passons deux nuits dans ce palace.

Nous prenons le dîner dans les jardins de l’hôtel.

Avant d’aller nous coucher, je vois un lézard qui crapahute sur les murs du couloir de l’hôtel. Il parait qu’ils sont inoffensifs et sont utiles pour chasser les moustiques. Je fais davantage confiance à mon produit répulsif acheté en France.

Mardi 20 mars 2012

Aujourd’hui nous visitons la ville d’Udaipur.

Udaipur est une cité relativement récente, même si la vallée où elle s’étend fut le fief du clan rajput des Guhilots au Moyen-âge. Le fondateur de la ville actuelle, Udai Singh (1537-1572) pour échapper à l’assaut des Mohghols trouva refuge dans les collines qui entourent la ville et fut séduit par leur beauté.. Il ajouta encore au charme des lieux en édifiant un barrage qui entraîna la formation de petits lacs où se reflètent aujourd’hui les palais de la ville. Ses 21 successeurs régnèrent jusqu’en 1947, défendant farouchement leur indépendance contre les Moghols puis contre les Marathes. C’est pour échapper à l’emprise de ces derniers que les maharanas, titre des princes d’Udaipur, acceptèrent la tutelle britannique en 1818.

Première visite, celle de City Palace.

Les imposants murs de grès du majestueux City Palace sont témoins de la vie et de l’époque de celui qui fonda la ville. L’énorme édifice couvre 2 hectares d’une colline surplombant le lac Pichola d’un côté et la ville de l’autre.

Après avoir franchi 2 portes, on arrive sur l’esplanade, face à l’entrée du palais où des hommes à cheval montent la garde. Le palais est habité par Arvind Singh, né en 1947, véritable homme d’affaire qui a réussi à faire de sa ville l’une des destinations majeure du Rajasthan.

Pour entrer dans le palais, une porte surmontée d’un décor utilisé lors de mariage. Pour entrer dans le palais le mari devait taper, à l’aide d’un bâton, sur cet ouvrage

A l’entrée, un petit temple dédié à Ganesh, comme il se doit à l’entrée de toute demeure hindoue.

Puis on arrive dans une cour, la cour royale, qui est la partie la plus ancienne de l’ensemble.

Dans cette cour un pavillon du XVIème siècle est consacré à la mémoire de Pratap Singh, le fils d’Udai Singh, le fondateur de la ville

Le palais du jardin qui date de la fin du XVIIème siècle, est la partie la plus haute du complexe. La cour est plantée d’arbres : figuier sauvage, tamarinier, santal.

L’un des pavillons donnant sur la cour renferme une peinture datant de 1835, représentant le jardin à cette époque, avec une perspective très bien représentée.

Sur les murs d’un autre pavillon, une peinture des combats d’éléphants qui se déroulaient dans la cour en contre bas, la photo du dernier combat en 1931 et aujourd’hui le mur, toujours en place

Des vantaux de portes en ivoire ouvrent l’accès aux appartements du dernier souverain régnant, Bhupal Singh II. Invalide comme en témoigne son fauteuil roulant, il s’était fait aménager un ascenseur.

Nous terminons la visite par l’une des cours les plus prestigieuses du palais : la cour des paons.

Dans l’antichambre qui précède cette cour, le monument soleil doré à l’aide d’un kilo d’or, est le symbole de la dynastie des rois d’Udaipur. Il fut réalisé sous le règne de Bhupal Singh II.

Vue de l’étage, la cour est une merveille pour les yeux.

La cour doit son nom aux cinq paons qui datent du début du XIX eme siècle. En verre coloré, ils ornent les murs extérieurs de la cour.

La façade extérieure, également décorée de verres colorés, est un autre témoignage de l’habileté des artisans du royaume.

C’est dans ce cadre que le souverain aimait recevoir ses invités de marque, britanniques notamment.

Dans la mythologie hindoue, le paon serait né d’une aile de Garuda, la monture de Vishnou. Comme lui il mangerait des reptiles, et son insensibilité au venin des serpents, tant redoutés par la population des campagnes, est sans doute la cause de sa popularité en Inde.

Ses plumes multicolores sont utilisées dans les temples hindous pour éventer les statues des dieux. Il est d’ailleurs associé à plusieurs d’entre eux, notamment à Karttik dont il est la monture et à Parvati, qui, selon la légende du temple de Mylapore à Madras, aurait été changée en paon par Shiva pour ne pas avoir écouté ce qu’il disait.

La visite du City Palace offre de nombreux points de vue sur le lac Pichola et ses palais.

Au premier plan se dresse le Jag Niwas (1746), construit en marbre blanc par le maharana Jagat Singh II. C’est aujourd’hui un hôtel 7 étoiles : le lake palace

Plus loin on aperçoit le Jag Mandir (1615-1622), avec sa tour ronde élevée en grès ocre jaune et coiffée d’un dôme. Le prince Khurram, qui deviendra empereur sous le nom de Shah Jahan en 1628 y trouva refuge alors qu’il fuyait la colère de son père Jahangir, contre lequel il s’était révolté.

Fin de la visite du City Palace et embarquement sur l’un des bateaux qui sillonnent le lac Pichola, à la découverte des berges du lac, des monuments qui le bordent, des iles qui y baignent, des ghats où des pèlerins font leurs ablutions et lavent leur linge.

Au milieu du lac le Lake Palace, ou Jag Nivas occupe toute une île et parait flotter sur l’eau. Le prince Jagat Singh II, quand son père lui refusa la permission de recevoir ses amis au Jag Mandir, fit construire cette magnifique retraite estivale en 1746 sur un coup de tête.

C’est un mélange d’architecture rajpoute et moghole qui est converti aujourd’hui en un hôtel de luxe.

Puis direction l’îlot du Jag Mandir, l’autre palais de plaisance sur la rive sud du lac.

Il fut construit par Rana Karan Singh et complété au XVII eme siècle par le maharana Jagat Singh. Les murs sont en marbre blanc translucide. C’est en séjournant dans ces lieux que Shah Jahan y trouva des idées pour la construction du Taj Mahal.

Après cette visite, retour sur la terre ferme pour un déjeuner en ville.

Nous rencontrerons au cours du déjeuner un groupe de la région de Vannes, venu comme nous à la découverte de l’Inde

A la porte du restaurant, la misère des habitants des villes qui se logent tant bien que mal sous des abris de tôles et de chiffons… !

Pour finir la journée, nous visitons le jardin de Sahelion-ki-Bari.

Cet ensemble de jardins et de pavillons fut construit au XVIIIe Siècle par le maharana Sangram Singh pour le plaisir des femmes de son harem.

Elles passaient là les mois précédant la mousson (les plus chaud de l’année), au milieu d’une végétation luxuriante, parmi les fontaines et les jets d’eau. Le premier jardin, le Sawon Bhado est le plus touffu de ces jardins, rafraîchi par une fontaine.

En arrière du palais, le bassin aux lotus est entouré d’éléphants monolithes dont la trompe sert de fontaine.

L’estrade de marbre près du bassin est réservée au souverain

Le dernier jardin, aux espaces plus dégagés servait de scènes aux danseuses et aux musiciens que les femmes du harem regardaient depuis leur balcon

Au centre de ces jardins, le pavillon principal, le palais de la pluie sans nuage.

Dans le kiosque central, la pluie tombe en rideau depuis corniche.

Au sommet un pigeon, qui semble en avoir attiré d’autres, tournait sous l’effet de la pression.

Après cette visite, retour à l’hôtel pour une deuxième nuit à Udaipur.

Mercredi 21 mars 2012

Aujourd’hui, beaucoup de bus pour rejoindre Puskar. Sur la route un premier arrêt pour aller voir un champ d’opium.

La culture de l’opium est autorisée pour des fins médicales. Le gouvernement décide de consacrer des terres à cette culture.

Pour l’entretien des cultures et la surveillance, des personnes sont embauchées par l’état.

Déjeuner le midi en pleine campagne, au milieu de nulle part.

A la fin du repas, un invité surprise vient nous aider à finir les plats : un petit écureuil comme on en a vu beaucoup dans le pays

Notre restaurant, situé en pleine campagne, près d’un champ où des femmes fauchent le blé à la faucille et en font des gerbes.

Le soir nous arrivons dans un hôtel, situé en plein désert.

Les chambres sont encore très luxueuses, chacune décorée suivant un thème. Nous étions dans une chambre aux couleurs de l’Egypte … en plein désert de l’Inde.

Avant le repas, spectacle de danses et cracheur de feu.

Jeudi 22 mars 2012

Quand nous sommes arrivés hier soir il faisait déjà nuit.

Au réveil nous pouvons voir les décors extérieurs de notre hôtel, situé en plein désert. Nous avons dormi près des pyramides en plein désert d’Inde… !

Les chambres de l’hôtel sont réparties dans un grand parc et nos valises sont acheminées par charrette tirée par un dromadaire.

Notre départ est salué par une troupe d’oies.

Sans vergogne et avec beaucoup de voix, elles nous chassent pour protéger leurs petits.

Direction les ghats de Pushkar

Pushkar, qui signifie étang aux lotus, est une petite ville autour d’un lac. Seule cité indienne où l’on honore Brahma, elle est l’un des lieux saints de l’hindouisme. A l’entrée des ghats une forme humaine cachée sous des haillons.

On raconte que le dieu créateur de l’univers voulut accomplir en cet endroit une offrande.. Mais il devait d’abord débarrasser les lieux d’une divinité avide de chair humaine. Il s’empara du lotus où il était assis en sortant du nombril de Vishnou et s’en servit comme d’une arme pour abattre le démon.

Durant la lutte, un pétale de la fleur tomba à terre …. Et se transforma en lac.

C’est ainsi que tout au long de l’année les pèlerins se rendent sur les nombreux ghats pour s’immerger dans l’eau sacrée et se purifier de leurs péchés. Il est interdit de photographier et de marcher sur les rives en étant chaussés.

Un certain nombre d’entre nous ira sur les bords du ghat pour une « prière » à Brahma…

Sur cette photo, dans le lointain sur la partie droite de la photo, on devine une crémation. Nous assisterons de loin à cette cérémonie oùla famille entoure le corps qui brule et qui se jette à l’eau en même temps que l’on disperse les cendres dans l’eau.

Après les ghats, visite dans le bazar de la ville, direction le temple de Brahma. Il faudra encore se déchausser pour y entrer

Pushkar est également connue pour sa célèbre foire aux chameaux.

Pendant les dix jours que durent cette foire, des milliers de bêtes sont regroupées sur une grande étendue sablonneuse au sud de la ville.

La foire est l’occasion de nombreuses festivités : courses de chameaux somptueusement caparaçonnés, spectacles de chants et de danses donnés un peu partout.

Nous verrons quelques beaux spécimens dans la rue

Après le repas, direction le temple d’Ajmer. Au passage, dans la rue, sur le trottoir, un barbier en pleine action.

Nous visitons le Nasiyan temple. Ce temple jaïn de la seconde moitié du XIXe siècle abrite une salle abondamment décorée jusqu’aux plafonds recouverts de mosaïques de verres colorés

A l’étage, dans une salle appelée la cité d’or, on peut voir deux gigantesques maquettes en bois doré. La première est une vision de l’univers selon la cosmologie jaïne. Un disque tournant autour d’un axe et divisé en six parties, représente les différents âges de l’univers.

La seconde maquette montre le palais d’Ayodhya autour duquel le dieu Indra, descendu de ciel, organisa une procession solennelle pour célébrer la naissance d’Adinath. Les batiments sont représentés avec un luxe de détails et on peut y voir des milliers de figurines multicolores : soldats, chevaux, éléphants, danseuses, musiciens, génies célestes installées dans leurs barques volantes.

Après le temple, direction la gare d’Ajmer. Nous allons cet après-midi découvrir ce moyen de transport.

Les abords de la gare ressemblent à tous abords de gare, mais à l’intérieur, allongée parmi les voyageurs qui attendent leurs correspondances, une vache sacrée semble indifférente au brouhaha qui l’entoure.

Le train que nous prenons en première classe est confortable et surprise, notre voyage dure 1h30, et on nous sert un plateau avec 1 litre d’eau fraîche, un thé, des biscuits, des chips, quelques bonbons .. Le grand luxe… !

Descente du train à Jaïpur.

La réputation de Jaïpur en matière de pierres précieuses a fait se multiplier les ateliers de taille et de fabrication de bijoux. C’est le principal centre de taille et de polissage de diamants venus d’Afrique du Sud, du Brésil ou de Russie.

Cette industrie est fondée sur le travail de modestes artisans qui du fond de leur atelier, taillent pour des négociants les diamants, les émeraudes, les rubis et autres pierres précieuses moyennant un revenu d’une centaine de roupie par jour.

A l’entrée de l’atelier que nous visiterons, une maquette du temple des vents que nous verrons demain

Après le cours de gemmologie pour la reconnaissance des pierres et l’explication sur leur taille, visite du magasin.

Certains se laisseront tenter.

Après discussion pour marchander un prix, il faut quand même passer à la caisse … !

Après cette visite, direction notre hôtel.

Encore une chambre luxueuse, On prend très vite le goût des belles choses… !

Vendredi 23 mars 2012

Aujourd’hui nous allons ce matin visiter le fort d’Amber avec une étape pour une promenade à dos d’éléphant. Une grande première pour nous … !

On a comparé sa forme inhabituelle à la couronne du dieu Krishna à qui ce monument aurait été dédié.

Les trois étages supérieurs de cet étrange édifice n’ont que la profondeur d’une pièce tandis que la partie inférieure a des pièces et des cours interconnectées.

En route vers les éléphants, passage devant le palais des vents. Il a été réalisé en 1799.

C’est l’un des monuments les plus célèbres de Jaïpur. Cette bizarre structure pyramidale, dont les cinq étages épousent une ligne légèrement incurvée, fut construite par le maharana Pratap Singh en 1799.

La façade compte 953 fenêtres à treillis de pierre, claires-voies et balcons qui donnent une apparence de légèreté à cette structure. Cette composition superposée était spécialement destinée à servir de plate-forme aux dames de la famille royale qui vivaient retirées du monde, pour leur permettre de regarder le spectacle de la rue en dessous

Aux pieds du Fort d’Amber, nos pachydermes nous attendent. Chaque éléphant est guidé par un cornac. L’un et l’autre ont revêtu leur tenue d’apparat.

Nous devons attendre notre tour avant de monter sur leur dos. Avant d’arriver à l’endroit, je me posais la question de savoir comment monter sur le dos, à trois mètres de haut.

Tout est prévu pour nous faciliter la tâche.

Après la balade à dos d’éléphants, visite en 4X4 jusqu’au fort d’Amber.

Près avoir grimpé dans notre 4X4 un chemin assez raide qui longe en partie les remparts, on pénètre dans le fort historique d’Amber.

Au pied du palais, près d’un vaste lac artificiel, s’étend un splendide jardin de type moghol.

Pour pénétrer dans l’esplanade du palais il faut franchir la porte du soleil ou Suraj Pol.

Ganesh Pol, porte monumentale donne accès à la partie privée du palais. La porte est surmontée d’un pavillon et de deux kiosques. Au centre de la façade, des peintures du XVIIIe montrent le dieu Ganesha

Après avoir franchi cette porte on arrive dans un jardin sur lequel donne le Diwan-i-Khas, hall des audiences privées

Après la visite du fort, retour à Jaïpur.

Au passage un arrêt devant le palais des eaux.

Au milieu d’un lac, le Jal Mahal, conçu au XVIIIe siècle dans le style indo musulman.

Ce palais ne se visite pas.

Avant le repas nous allons visiter un atelier de fabrication de tapis.

A midi, repas dans un restaurant de Jaïpur.

A la fin du repas une certaine effervescence entre le personnel et notre guide Roy nous fait pressentir quelque chose d’inhabituel. Des allées et venues entre la salle de restaurant, les cuisines et Roy qui a son air des mauvais jours… !

Il nous dira plus tard que ce midi il a « perdu » dans ce restaurant l’équivalent de deux mois de son salaire. L’argent a dû tomber de sa poche et il ne le retrouve pas…. !

Nous quittons quand même le restaurant, direction l’Observatoire Jantar Mantar de Jaïpur.

La maharaja Jai Singh II qui avait entrepris de réviser le calendrier hindou, fit bâtir cet observatoire astronomique dans les années 1728-1733. Il est composé d’instruments colossaux élevés pour la plupart en appareils maçonnés, recouverts de stuc. Leur usage reste mystérieux pour les profanes, mais ils dessinent d’étranges formes géométriques que l’on croirait réalisées par des sculpteurs contemporains.

Puis visite du City Palace de Jaïpur.

Jaïpur fut la réalisation du rêve d’un visionnaire, le Raja Jai Singh II. Il n’était encore qu’un jeune prince de 11 ans lorsqu’il fut mandé à la cour de Delhi à cause de son hostilité envers les Moghols, mais il ne montra aucune frayeur. L’autoritaire empereur Aurangzeb attrapa ses bras et lui dit : « A quoi te servent tes bras maintenant ? » Il répondit imperturbable, « Quand le futur mari prend les mains de sa fiancée dans les siennes pendant la cérémonie du mariage, il fait serment de prendre soin d’elle toute sa vie. Avec les longs bras de Sa Majesté pour me protéger, de quels autres bras ai-je besoin ? » Impressionné par son astuce et sa spontanéité, le monarque vieillissant lui conféra le titre de Sawai et son soutien à vie. Jai Singh s’avéra digne du titre que ses successeurs portèrent également avec une grande fierté.

Après la mort d’Aurangzeb, Jai Singh II dut faire face à de nombreuses difficultés mais il sut les surmonter avec courage et fermeté.

Amber ne convenant pas à ses plans, il décida de bâtir une nouvelle ville qui allait porter son nom et le rendrait célèbre. La première pierre de la ville de Jaïpur – qui veut dire aussi « ville de la victoire » – fut posée le 25 novembre 1727.

Dans l’enceinte du city palace, deux énormes jarres en argent sont exposées dans des vitrines.

Elles ont servi à transporter la réserve d’eau du Gange du raja Madho Singh II lors de son voyage en Angleterre

A la sortie du city palace, un charmeur de serpent faisait sortir l’animal de sa caisse en lui jouant un air mélancolique.

Après la visite, balade dans la ville en rickshaws, ces pousse-pousse indien.

Et c’est ainsi que nous nous retrouvons dans la cohue de la circulation d’une fin de journée, parmi tous les moyens de transport

Notre conducteur, qui pesait à peine 60 kgs, a eu beaucoup de mérite à nous conduire à bon port et a bien mérité le pourboire que nous avons donné.

Le soir, avant le repas, nos deux guides nous offrirons l’apéritif, près des cars. Nous aurons encore le droit de boire notre rhum indien-coca. On commence à s’y habituer… !

Ce soir-là, nous laisserons la terre rouge de côté et nous chanterons le Bro goz mazadou, en pensant à notre Bretagne si lointaine mais que nous allons retrouver dans quelques jours

Samedi 24 mars 2012

Aujourd’hui nous quittons Jaïpur pour rejoindre Agra, but ultime de notre voyage avec son fameux Taj Mahal que nous visiterons demain.

Au moment de notre départ de l’hôtel, le « groom » local se laisse photographier avec plaisir

Sur la route d’Agra nous faisons étape à Fatehpur Sikri, la ville fantôme.

En arrivant aux alentours de Fatehpur, on aperçoit sur une éminence rocheuse un ensemble de monuments dominés par la grande Mosquée.

La cité fut fondée en 1569 par Akbar qui y fit construire des palais magnifiques, des cours splendides et un puissant mur d’enceinte.

Malheureusement, cette nouvelle capitale qui atteignit rapidement le zénith de sa gloire, fut désertée une cinquantaine d’années plus tard, sans doute à cause d’un problème d’eau.

Pour y accéder, on laisse le bus au parking et on empreinte une navette qui nous conduit au pied de l’entrée.

Cette ville est un hommage au saint soufi qui, selon la tradition, donna un héritier à Akbar, assurant la continuité d’un empire alors en pleine expansion. Le derviche soufi Sheikh Salim vivait à Sikri depuis son enfance. Parvenu à l’âge adulte il fit de nombreux pèlerinages à la Mecque. Akbar le consulta et en le bénissant Sheikh Salim prédit la naissance de trois fils.

Le premier naquit un an plus tard et devait régner par la suite.

Au centre de la structure, une vaste cour autour de laquelle différents temples et lieu de séjour pour les souverains d’autrefois.

Au centre un bassin que des hommes nettoient en filtrant l’eau à l’aide d’un voile qui retient prisonniers les insectes qui se sont noyés.

Au centre du bassin, une plateforme à laquelle on accède par 4 passerelles. C’est là que le grand Moghol venait parfois s’installer pour goûter la fraîcheur de la pièce d’eau.

Dans un coin de la cour, un pavillon à la symétrie parfaite qui à l’intérieur présente une disposition très particulière : un pilier central qui supporte un extraordinaire chapiteau

Tout autour de la pièce, un balcon circulaire accessible par quatre passerelles à balustrade de pierre ajourée. La tradition fait de cette salle celle des audiences privées, mais il s’agissait probablement d’un pavillon de garde du trésor : du haut du balcon il était aisé de surveiller l’entrée des lingots d’or et des joyaux qui étaient déposés à proximité.

A la sortie des tailleurs de pierres travaillent en plein soleil. Ils participent aux travaux de restauration des bâtiments.

En cours de route, un arrêt pour les besoins essentiels, occasion de se dégourdir les jambes et de jouer à la balançoire.

Après le repas de midi, direction Agra et son fort rouge.

Agra fut une très belle ville à l’époque moghole. Pendant la colonisation britannique, la cité fut partiellement convertie en cantonnement militaire puis, après l’indépendance, elle s’agrandit et se transforma sans chercher à préserver son cachet ancien. C’est donc essentiellement pour voir le Taj Mahal que les touristes indiens et étrangers s’y pressent toute l’année.

Nous commençons la visite de la ville par celle du fort d’Agra.

En arrivant près de la ville d’Agra, nous voyons dans le lointain le fort entouré d’une enceinte de grès rouge qui défendait la citadelle impériale.

Nous pénétrons dans le fort par l’Amar Singh Gate qui s’ouvre entre deux énormes tours octogonales

Du fort d’Agra nous apercevons le Taj Mahal qui sera le but de notre visite de demain matin

Après la visite du fort d’Agra, nos deux guides nous ont conduits vers une église catholique où nous avons pu assister à la messe du soir.

L’office est en anglais et dans l’assistance sont présentes des sœurs de la congrégation de Mère Theresa, avec leurs vêtements blancs bordés d’un fin liseré bleu.

A l’issue de la célébration un petit groupe rencontrera le frère Eugène, responsable de la paroisse. Yvette et Alain qui maitrisent parfaitement l’anglais font les interprètes.

En fin de journée, direction l’hôtel où nous assisterons à une séance de magie après le diner.

Pour notre dernière nuit dans un hôtel en Inde, nous aurons encore une chambre somptueuse.

Dimanche 25 mars 2012.

Nous allons ce matin visiter le monument le plus connu de l’Inde : le Taj Mahal.

Pour cette visite, on vient nous chercher à l’hôtel pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous sépare du site.

Après les balades à dos d’éléphants, de dromadaires, les circuits en took-took et en rickshaws, nous expérimentons la calèche qui n’est pas le moins confortable des moyens de transport, d’autant plus qu’à cette l’heure matinale, les rues sont calmes

Le Taj Mahal est l’un des monuments les plus photogéniques au monde. Il est situé sur la rive de la rivière Yamuna. Il a été édifié en marbre blanc à la mémoire de l’impératrice de l’Inde, Arjuman Bano Begum. Dès sa plus jeune enfance son père la fit éduquer d’une manière royale et elle était encore très jeune lorsque le prince Khurram tomba amoureux

d’elle. C’est en donnant naissance à son 14ème enfant qu’elle tomba gravement malade. On dit qu’au moment de sa mort, elle confia son dernier vœu à l’Empereur : lui construire un tombeau incomparable en témoignage de leur amour. C’est sans doute l’amour exceptionnel que l’Empereur vouait à sa jeune épouse qui a inspiré ce chef-d’œuvre.

Les travaux débutèrent en 1632 et s’achevèrent en 1648 en ce qui concerne le bâtiment principal. Il fallut des années supplémentaires pour ériger les bâtiments adjacents et organiser le jardin. Il fallut au total 22 années pour réaliser l’ensemble du Taj Mahal et

20 000 ouvriers pour le construire. On dit que les 22 petits dômes surmontant le portail d’entrée indiquent que la construction a duré 22 ans.

Pour entrer sur le site du Taj Mahal, il faut montrer « patte blanche ». Nous passons sous des portiques, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, comme au moment d’embarquer dans un avion.

Après le passage sans problème, arrivée le portail d’entrée.

Ce monumental portail de grès rouge incrusté d’arabesques et d’inscriptions coraniques en marbre blanc, commença en 1648. Il donne accès aux jardins qui entourent le célèbre mausolée.

Dans un commentaire que j’ai pu lire sur le bâtiment, c’est en passant sous l’arcade de ce portail que l’on découvre la plus belle perspective de Taj Mahal. Pour cette belle perspective, il faut dépasser le portail … !

Sitôt le portail d’entrée franchi, la magie opère … !

Nous sommes arrivés très tôt ce matin mais il y a déjà beaucoup de monde.

Le mausolée s’élève à l’extrémité d’une double allée bordée d’arbres, traversée en son milieu par un long canal

Chacune des façades s’ouvre sur une arcade.

La partie centrale du mausolée est coiffée d’un dôme recouvert d’un lotus inversé.

La coupole est flanquée de 4 chhattri décoratifs (kiosques à piliers)

Aux quatre coins, quatre minarets légèrement inclinés vers l’extérieur pour éviter qu’ils ne s’écroulent sur le mausolée en cas de tremblement de terre.

Sur les murs extérieurs du mausolée et au dessus des portes d’entrée, on peut admirer des arabesques florales, des calligraphies du coran et des incrustations en lapis-lazuli, jade et rubis.

Le mausolée est dressé sur une haute terrasse revêtue de marbre. Pour y accéder, il faut, soit enlever ses chaussures, comme dans tous les temples en Inde, soit les recouvrir de chaussons en papier qui sont fournis avec le ticket d’entrée.

Après cette visite du Taj Mahal, direction Delhi où se termine notre visite.

En arrivant à Dehli, visite du mausolée de Hymayun. Il fut le second des empereurs moghols. Mort en n1556, il fut le premier a être inhumé en Inde. (La dépouille de son père Babur fut ramenée à Kaboul). Sa veuve aidée d’architectes persans, fit ériger un monument à nul autre pareil : pour la première fois l’édifice reposait sur un socle et s’entourait d’un jardin qui participait du même projet d’ensemble.

Le mausolée se dresse au centre d’une vaste plate-forme dont la base est percée de chambres abritant les tombes des membres de la famille impériale. Un dôme de marbre blanc coiffe la chambre centrale où se trouve le cénotaphe de l’empereur.

Pendant des siècles, le jardin moghol s’étendant autour du mausolée est resté à l’abandon : la terre s’accumulait dans les canalisations, les allées disparaissaient sous les herbes folles. Entre 2000 et 2003, les 3 km de canalisations souterraines alimentant fontaines et bassins ont été remises en état. Des milliers d’arbres et de fleurs ont été replantés : manguiers, lilas des Indes, citronniers et orangers, grenadiers, hibiscus.

Direction le minaret Qutb Minar.

Les premiers envahisseurs musulmans de l’Inde n’eurent pas le temps d’emmener des architectes avec eux lorsqu’ils déferlèrent des hauts plateaux d’Afghanistan. Aussi, après avoir décidé de faire souche dans cette Inde aux fabuleuses richesses, firent-ils appel à des maîtres hindous pour construire leurs mosquées et leurs tombeaux.

Tandis qu’ils traversent en vainqueurs les plaines de la vallée du Gange, les musulmans ne sont guère respectueux des monuments qu’ils rencontrent. Sitôt conquise l’ancienne capitale du dernier roi hindou – la future Dehli- à la fin du XIIe Siècle, les vainqueurs ont pour première préoccupation de détruire les temples des infidèles. Des éléphants tirant de lourdes chaînes se chargent de la besogne. Dans ces gigantesques amas de ruines, les conquérants musulmans puisent les matériaux pour construire leurs premiers édifices, des mosquées, dont la présence signifie que désormais l’Inde appartient à la terre de l’Islam.

Cette tour porte le nom du général qui en ordonna la construction en 1199. Par sa conception elle doit tout à l’architecture musulmane mais ce sont des mains hindoues qui l’ont construite

En effet, faute d’artisans musulmans, ce sont des mains hindoues qui vont relever les blocs des anciens temples pour construire les lieux de prières de leurs nouveaux maîtres.

La construction du premier niveau commença en 1199 et le cinquième et dernier étage fut achevé en 1368.

Cette tour, encore appelée « tour de la victoire » culmine à 72,5 mètres.

Le diamètre à la base est de 14,3 mètres et de 2,7 mètres au sommet.

On peut y monter en gravissant 379 marches.

Chaque étage est délimité par un balcon supporté par des encorbellements.

Sur chacun des trois premiers étages, bâtis en grès rouge et cannelés, sont reproduites des sourates du Coran.

Les deux derniers étages sont en marbre blanc avec des anneaux de grès rouge.

Pour se conformer aux règles de l’Islam, qui interdisent toute représentation figurée dans ces lieux, ce sont des hindous qui vont systématiquement marteler ou dissimuler sous une épaisse couche de plâtre. Un travail parfois inachevé comme on peut le voir dans la mosquée du Qutb Minar, où apparaissent encore par endroits les anciennes images.

C’est cette mosquée, édifiée à l’emplacement d’un temple hindou qui servira de modèle aux premiers oratoires musulmans de l’Inde.

Après cette visite, passage dans une grande surface pour les achats de dernière minute et direction le restaurant où nous prendrons notre dernier repas indien avant de nous envoler pour la France.

Nous profitons de ce dernier moment de détente pour remercier les chauffeurs, les bagagistes et les guides des deux cars qui nous ont fait partager pendant ces 14 jours leur amour de leur pays.

En Grèce, du 16 au 29 mai 2013

Mexique, mars 2019

Voyage en Inde, au Rajasthan… Par Yvette Prigent

Voyage en Inde

du 13 au 26 mars 2012

Voici la carte de cette partie de l’Inde où nous sommes allés du 13 au 26 mars 2012. Voyage organisé par notre association l’ARECMO pour les retraités de l’enseignement catholique du Morbihan.

Visite de la région de Delhi et du Nord-Ouest du pays : le Rajasthan.

Vaste programme, comme les 2800 kms que nous avons parcourus dans notre bus sur des routes parfois très chaotiques, encombrées de took-took, de rickshaws, d’attelage tirés par des dromadaires, des ânes, des buffles, sans compter sur les vaches sacrées qui réglementent le tout, maitresses des lieux, qu’on ne peut déranger. Seuls quelques coups de klaxons, bruits récurrents dans ce pays, vont leur faire accélérer le pas, les dissuader de traverser la route.

Mardi 13 mars 20012

Lever à 2h du matin. Boucler la valise, attendre les amis Georges et Marie-Thérèse qui viennent nous rejoindre à Lanester, direction Vannes, où le bus nous prendra pour nous mener à Nantes où l’avion nous attend.

A Vannes, le bus est au complet.

Direction l’aéroport de Nantes. La nuit se prolonge pour certains alors que d’autres pensent déjà à ce pays dont nous allons découvrir une petite partie.

A 10h30, avec presque une heure de retard parce qu’à Paris le brouillard gène un peu le trafic, nous décollons de Nantes.

Une heure plus tard, arrivée à Roissy. Notre attente sera de courte durée avant d’embarquer pour Delhi.

Dans le Boeing 747, nous sommes au large. L’avion est loin d’être plein et après le décollage, nous pouvons prendre nos aises. Un repas nous sera servi à bord au départ et un autre pour l’arrivée.

Nous débarquons à Delhi à 24h (heure locale).

Premières photos (interdites parait-il) de l’aéroport avec cette main qui nous souhaite la bienvenue.

Notre guide Roy nous attend avec notre bus, notre chauffeur et le bagagiste qui nous accompagneront pendant tout le voyage. Bienvenue avec un collier de fleurs.

Nous arrivons très tard dans notre hôtel, sans nous soucier de l’endroit où nous sommes.

Dans notre chambre le décor est planté : Lit très large, corbeille de fruits, salle de bain très en rapport avec l’aspect de la chambre.

Un petit coup d’œil à la fenêtre nous montre que le décor extérieur est un peu moins « classe » que l’ambiance de notre chambre.

Mercredi 14 mars 2012

Réveil à 7h. Après le petit déjeuner, première prise de contact avec la rue en attendant notre bus.

Notre hôtel est situé en face d’un « parking » réservé aux « took-took », ces taxis indiens qui sillonnent les rues et font un vacarme incessant avec leurs klaxons… ! Ils ne sont pas les seuls à se signaler en permanence. On nous avait prévenus que le bruit des klaxons était assourdissant, mais à ce point, il faut l’entendre pour le croire… ! Le premier matin je n’ai pas osé photographier ce parking, avec des cochons qui fouillaient dans les ordures mais je garderai longtemps dans ma mémoire cette remarque de Patrick Zéo nous disant : « je n’ai pas gagné au loto, mais j’ai quand même beaucoup de chance de ne pas être né ici… ! »

Notre première visite ce matin à Delhi sera pour la mosquée de Jama Masjid.

En plein cœur du bazar du vieux Delhi, cette immense mosquée (1650 – 1656) est la plus vaste de l’Inde. Erigée sur l’ordre de Shah Jahan, elle demanda 6 années et mobilisa 5 000 ouvriers pour être achevée.

Les musulmans sont 150 millions à l’intérieur de l’Inde. Ils ont régné sur une partie de cette région à l’époque médiévale et moderne.

L’histoire des rapports entre hindous et musulmans remonte à l’arrivée d’un premier islam marchand, pacifique et maritime. Puis avec l’installation en Inde du grand empire moghol a fait que les relations entre les deux communautés ont été complexes, parfois amicales, parfois hostiles. En 1947, la partition entre l’Inde et le Pakistan s’est faite dans le sang.

Pour y entrer, il faut abandonner ses chaussures aux pieds des marches qui permettent d’accéder à la cour autour de laquelle est construite la mosquée. Il faut aussi avoir une tenue décente qui nous oblige, nous femmes, à vêtir une robe pour cacher nos bras… !

La grande Mosquée accueille une grande salle de prière, toute en longueur où viennent prier les musulmans. Ils ont à leur disposition des livres du Coran.

Les musulmans sont 150 millions à l’intérieur de l’Inde. Ils ont régné sur une grande partie de cette région à l’époque médiévale et moderne mais en 1857 la communauté musulmane a été divisée entre l’Inde le Pakistan et le Bangladesh

Au milieu de la grande cour, un bassin réservé aux ablutions.

Des pigeons ont pris possession des lieux et se nourrissent de graines que des fidèles leur ont apportées.

Après la visite de la Mosquée, direction le mémorial de Gandhi. C’est à cet endroit qu’a été incinéré Gandhi.

Né à Porbandar (Gujarat) en 1869 dans une famille aisée de caste marchande, Mohandas Karamchand Gandhi reçut de son père les préceptes puritains et non violents de la secte des jaïns.

Parti à 19 ans faire son droit à Londres, il y découvre la théosophie et des penseurs spiritualistes occidentaux qui le conduisirent à réfléchir sur sa propre tradition.

Il y puisera les deux concepts fondamentaux de son idéologie : la vérité (satya) et la non-violence (ahimsa).

Rentré en Inde avec un diplôme d’avocat en 1893, il accepte une offre d’emploi en Afrique du Sud, où il se heurte aux pratiques discriminatoires qui frappe la communauté indienne immigrée. Il y passera 20 ans à lutter par des voies légales contre l’oppression raciale.

C’est en leader déjà réputé et décidé à servir la cause nationale qu’il rentre en Inde en 1915. Il lance d’abord en 1917-1918, en marge du parti du Congrès, quelques campagnes d’agitation non-violente en milieu paysan et ouvrier qui lui valent aussitôt l’adhésion des masses populaires.

En 1922 il met fin à son mouvement car celui-ci dégénère en violence.

En 1930, alors que la Grande-Bretagne prépare un nouveau statut constitutionnel pour l’Inde, il lance avec le parti du Congrés un mouvement de désobéissance en organisant une « marche du sel » qui défie le monopole gouvernemental de l’extraction du sel.

Sa troisième grande campagne est livrée en 1942, en pleine guerre mondiale pour forcer la Grande-Bretagne à promettre l’indépendance. Il est jeté en prison. Libéré en 1944, Gandhi se donne désormais pour tâche prioritaire de réconcilier Hindous et musulmans car les massacres intercommunautaires se multiplient.

L’indépendance est proclamée en 1947.

En janvier 1948 il est assassiné à Dehli par un fanatique hindou, sur le chemin de son assemblée de prière quotidienne.

Après la visite du mémorial de Gandhi, direction l’India Gate.

Sur la route, une rencontre insolite :

en pleine ville de Delhi, un éléphant et ses trois passagers.

Nous aurons au cours du voyage l’occasion de monter sur le dos de cet animal pour une balade au pied du fort d’Amber

En route vers l’Arc de Triomphe.

Il a été élevé à la mémoire des

100 000 soldats indiens tombés pendant la première guerre mondiale. Leurs noms y sont gravés.

Sous cet arc flottent les drapeaux des trois armées : air, terre, mer.

Sous l’arc, on aperçoit la tombe du soldat inconnu. Ce lieu de mémoire est un but de visite pour les indiens. Près de nous un groupe de femmes, habillées de saris très colorés, se font photographier lors de leur visite.

De cet Arc part une immense avenue longue de 3 km qui conduit à un très grand palais qui fut achevé en 1929 pour servir de résidence au vice-roi des Indes.

Après un repas pris au sous-sol d’un restaurant, direction Mandawa.

Il y a près de 300 km à faire. Nous mettrons 7h … ! La route n’est pas toujours très carrossable.

Pendant le voyage nous traversons un certain nombre de petites villes et de villages. Les étals avec une multitude de fruits et de légumes, des troupeaux de moutons qui sont maitres de la route, des vaches sacrées qui cherchent leur subsistance, des took-tooks, ces taxis prévus pour 6 personnes et qui en comptent souvent plus du double … !

Pour nous faire patienter les derniers kilomètres qui seront les plus pénibles, notre bagagiste nous fait découvrir le rhum indien-coca qui sera notre apéritif du séjour.

Nous arrivons à l’hôtel alors qu’il fait déjà nuit.

Une bonne nuit réparatrice sera la bienvenue. Cette première journée aura été longue.

Jeudi 15 mars 2012

Aujourd’hui nous commençons par la visite de la ville de Mandawa.

Comme presque tous les matins, après le petit déjeuner, vérification des valises. Pendant notre séjour, nos bagages seront déposés tous les soirs dans nos chambres et apportés au car tous les matins.

Depuis 1980, Mandawa est une petite capitale régionale qui a su attirer les touristes en leur faisant visiter ses Haveli. Ces haveli furent bâties pour la plupart au XVIII ou au début de XIXe siècle.

Au gré de notre promenade, nous rencontrons nos premières vaches sacrées. Certaines ont l’habitude, tous les matins, de venir « frapper » aux portes pour que les gens leur donnent à manger. C’est un devoir pour les indiens de les nourrir.

Sur la porte des signes qui font souvenir des aryens qui vinrent des régions montagneuses et se répandirent en Inde du Nord

Ces habitations très souvent en grès, présentent des façades richement ouvragées. On y pénètre par une porte qui très souvent est ornée de la statue de Ganesh.

De part leur agencement interne, elles étaient parfaitement adaptées aux usages sociaux comme aux impératifs familiaux de l’époque et respectaient la séparation de rigueur entre hommes et femmes.

A l’intérieur les pièces se répartissaient généralement autour de deux cours distinctes. La première était la partie d’habitation réservée aux hommes pour y recevoir les hôtes et traiter les affaires.

La deuxième, souvent dérobée aux regards indiscrets, ouvrait sur l’espace réservé aux femmes. Au rez-de-chaussée se trouvaient les pièces réservées à la cuisine et aux réserves d’eau et d’aliments. A l’étage les chambres sommairement meublées et décorées.

Au début les murs se paraient de motifs aux thèmes variés, mêlant les portraits de souverains, les combats d’animaux ou des scènes inspirées de la mythologie hindoue, des scènes de guerre et de chasse.

Puis ensuite vinrent s’ajouter des motifs traduisant d’une part l’impact des techniques nouvelles introduites en Inde au XIX e siècle et d’autre part l’influence manifeste de la présence britannique.

Au cours de notre visite des havelis de Mandawa, rencontre avec une famille de perroquets qui « discutent », perchés sur un arbre alors que des paons se promènent dans la rue. Le paon est un animal sacré, tout comme les vaches qui déambulent dans les rues en quête de nourriture

Après Mandawa, direction Navalgarth.

Aujourd’hui est jour de fête. Les femmes ont revêtu leurs beaux saris et se rendent au temple avec les enfants. Elles ont préparé des offrandes qu’elles partageront.

Après Navalgarth, départ pour Bikaner où nous nous installons au Palace Hôtel pour le déjeuner.

Il faut prendre des forces, parce que cet après-midi, après la visite du Fort de Junagarth à Bikaner, nous avons au programme une promenade à Desnocke et son temple des rats… !

Pour l’anecdote j’aurai discrètement ouvert ma valise y prendre une paire de chaussettes pour aller à la rencontre des rats.

En attendant nous allons visiter le Fort de Bikaner.

Pour entrer dans le fort de Junagarh à Bikaner, une première porte.

Cette porte a une particularité que nous reverrons bien souvent. Sur cette porte des pics très acérés qui sont fixés ’à partir de 2 mètres de hauteur.

Roy nous explique que ces pics sont là pour freiner l’ardeur des éléphants qui autrefois pouvaient charger pour ouvrir la porte

Durand des fêtes, le souverain prenait place sur la plate-forme en marbre blanc. Les courtisans pouvaient l’asperger.

Les femmes assistaient au spectacle derrière les moucharabiés qui surplombent la cour.

Donnant également sur la cour, les appartements du souverain.

Sa chambre à coucher dans la partie surélevée, a vue sur la cour.

Roy a réussi à nous faire visiter une partie du palais qui normalement n’est pas visible pour le public : la chambre d’une princesse. Nous n’avons pas l’autorisation de prendre des photos, mais nous pouvons y voir des murs avec des incrustations de miroirs et de marqueterie.

A la fin de la visite, la salle des audiences publiques élevée en 1937 par un architecte britannique. Sous les arcs impressionnants les murs sont ornés de reliefs évoquant les grandes légendes hindoues.

Cette salle conserve le trône du couronnement des Rathores (la lignée à laquelle appartient la famille royale de Bikaner)

Dans les pièces suivantes on trouve les objets personnels du souverain et en particulier, une cuillère qu’il avait fait réaliser à son usage : dotée d’un fil d’argent qui retenait les poils de la moustache, les empêchant d’être souillés par le potage.

La visite se termine par une collection de palanquins, disposés autour d’un avion de fabrication française offert à Ganga Singh par les britanniques après la première guerre mondiale.

A la sortie du Fort, une surprise nous attend. Un jeune couple, nouvellement marié, vient faire des offrandes.

La famille accompagne les mariés pour une cérémonie devant un temple qui se trouve à l’entrée du fort.

Après quelques photos, nous laisserons ce couple au rite des offrandes

A la sortie du Fort, une vache sacrée sert de rond-point et semble régler la circulation, tout en continuant sa sieste.

Après le Fort, direction Deshnoke.

Dans cette petite ville, un temple dédié aux rats : le temple de Karni Mata.

Pour voir ces petits animaux évoluer en toute liberté à vos pieds, il faut se déchausser. Malgré ma phobie des souris, j’ai joué le jeu, entrant même dans le temple les pieds nus, alors que j’avais une paire de chaussettes dans la poche … !

Dès le seuil du temple, ces petits animaux vous souhaitent la bienvenue. Des fidèles qui viennent y faire leurs dévotions, embrassent l’entrée de la cour.

Karni Mata qui est vénérée dans ce temple naquit au XVe siècle et atteignit le siècle suivant : selon la légende elle aurait vécut 151 ans, entourée de la vénération des siens, les charans, une race de guerriers respectés au Rajasthan.

Un jour un enfant de sa communauté mourut : pour le ressusciter, la sainte femme descendit au royaume de Yama, le premier mort qui régnait sur les enfers. Trop tard, il avait déjà été réincarné en gros rat blanc. Karni Mata décida alors que tous les membres de sa secte seraient réincarnés dans le corps d’un rat.

Depuis les charans défunts peuplent le temple dédié à leur protectrice sous forme de rats.

A l’entrée du temple, certains ont un mouvement de recul et ne pourront pas franchir la porte.

A l’intérieur du temple, l’odeur est très forte. Des centaines de rats grouillent. Ils ne sont pas agressifs, suffisamment nourris par des fidèles qui viennent pour certains d’entre eux leur apporter tous les jours du lait et des céréales

Dans le Saint des Saints, où les photos sont normalement interdites, les fidèles s’allongent et viennent faire leurs offrandes aux rats… !

Je crois que cette visite m’aura guérie de la phobie des souris.

Après cette visite très inhabituelle, retour à notre hôtel de Bikaner.

La chambre est très luxueuse. Nous avons presque une suite, avec un petit salon en plus de notre chambre et son lit monumental.

Le soir nous avons même le droit à un reps en plein air, avec un spectacle de marionnettes et une danseuse.

Un repos réparateur. Demain une longue route nous attend. Nous allons jusqu’à Jaisalmer, cette ville très à l’Ouest de l’Inde, non loin du Pakistan.

Vendredi 16 mars 2012

Après le petit déjeuner, un dernier coup d’œil sur les jardins de l’hôtel et de ses petits pensionnaires venus grappiller quelques miettes

Ce palace de Bikaner sera l’un des plus beaux dans lequel nous aurons séjourné.

Quel luxe si près de la misère des rues … !

En route pour Jaisalmer nous faisons deux étapes.

La première : visite d’une briqueterie.

En pleine campagne des cheminées fument. Des briqueteries artisanales, le plus souvent exploitées par des familles groupées en sorte de coopératives. Au travail, des hommes, des femmes et quelques enfants.

Les briques sont confectionnées à partir d’un mélange de sable, de terre et d’eau. Pour mouler les briques, des enfants et des femmes qui se voilent quand elles nous voient arriver. Les gestes sont mécaniques et très efficaces

Les petits sont là, non demandant des crayons, eux qui ne fréquentent sans doute pas l’école. Ils ont l’air heureux, vivant toute la journée en famille. En campagne les gens semblent plus heureux, mangeant sans doute à leur faim.

Des hommes nous expliquent le fonctionnement des fours, avec ces briques qui cuisent dans la terre.

Près des fours, la chaleur est très intense. Les briques vont cuire sous terre et on peut apercevoir le feu qui couve

Quand les briques sont cuites, on attend que le four refroidisse et on peut récupérer les briques prêtes pour la construction.

Le transport sur le site se fait avec un attelage un peu particulier : un dromadaire tire la charrette.

Cette briqueterie coopérative fait vivre plusieurs familles.

Plus loin nous faisons étape dans un café au milieu de nulle part.

Direction le fort de Pokaran où nous faisons étape pour le repas de midi.

Pokaran a été la capitale d’un petit état princier rajput. Nous déjeunons dans un hôtel qui est une ancienne forteresse.

C’est surement une façon de nettoyer les rues, mais le problème des déchets plastique qui s’accumulent partout reste entier. Nous en verrons tout au long de notre voyage

Après le repas, café à l’extérieur.

Premier écureuil gris qui vient grignoter quelques graines sous nos yeux.

Visite au bazar de la ville et première vache mangeant du carton… ! C’est probablement pour mettre directement leur lait en briques comme nous l’a dit notre ami Gérard.

C’est le premier bazar que nous visitons.

Là se mêlent les échoppes où l’on vend de tout.

Les marchands de fruits et légumes côtoient des marchands de tissus, qui te proposent sur le champ de te fabriquer un vêtement à tes mensurations, des réparateurs de vélos, de motos, des marchands de beignets en tous genres …

Dans ces rues circulent dans un bruit incessant des took-tooks, des motos, quelques rares voitures et des vaches qui déambulent.

Notre chauffeur se repose avant de reprendre la route pour Jaisalmer.

Avant de quitter les lieux, Roy nous fait visiter une partie du fort et nous raconte l’histoire de Ganesh.

Parvati et Shiva ont eu 2 fils. Ganesha aurait été fabriqué par la sueur de Parvati afin qu’il garde sa porte contre les irruptions de Shiva pendant son bain. Comme Ganesh résistait à Shiva, il le décapita, puis cédant au désespoir de la déesse, lui rendit son intégrité avec la tête du premier animal venu, qui fut un éléphant, symbole de sagesse.

On place son effigie à l’entrée des maisons et des temples, où il joue un rôle protecteur de gardien de seuil.

Après la visite du Fort, direction Jaisalmer où nous arrivons en fin de journée, avant le coucher du soleil. Mais en cours de route, un arrêt pour voir un élevage de dromadaires.

Des « bébés » dromadaires se reposent au soleil avec leurs mères. Le plus jeune d’entre eux est né il y a cinq jours et tient déjà sur ses pattes.

Après cette visite attendrissante, direction Jaisalmer.

C’est dans cette cité caravanière que, pendant près de mille ans, les caravanes chargées de soies, d’épices ou d’opium se préparaient à affronter la traversée du désert de Thar. Partagé entre l’Inde et le Pakistan, le désert de Thar couvre une superficie de 200 000 km2. Cette traversée était rendue encore plus terrible par la menace perpétuelle des pillards. Pour protéger les marchands et leurs biens, il fallait de redoutables guerriers : ce furent les Rajputs dont les princes édifièrent la puissante citadelle qui domine le paysage.

La première visite que nous ferons de Jaisalmer sera sur le site des cénotaphes de Bara Bagh.

Du site où se trouvent les cénotaphes, nous pouvons contempler la citadelle de Jaisalmer au soleil couchant. Demain nous visiterons le Fort.

C’est dans cette cité caravanière que, pendant près de 1000 ans, les caravanes chargées de soie, d’épices ou d’opium se préparaient à affronter la traversée du désert du Thar. Une épreuve rendue encore plus terrible par la menace perpétuelle des pillards. Pour protéger les marchands et leurs biens, il ne fallait rien moins que de redoutables guerriers : ce furent les Rajputs dont les princes édifièrent la puissante citadelle qui domine le paysage.

Avant la visite des cénotaphes Roy nous parle de la tradition des cérémonies mortuaires dans son pays.

En Inde il y a quatre castes et chaque caste a un endroit pour la crémation des corps. Selon la tradition hindoue, un corps n’est pas enterré, il doit être brulé. Le site que nous allons visiter est celui de la famille royale de Jaisalmer.

Lorsqu’une personne meurt, son corps doit être brulé

le jour de la mort avant le coucher du soleil et ses cendres doivent dispersées dans le fleuve sacré : le Gange.

Avant d’être incinéré le corps doit être lavé avec l’eau du Gange. Chaque famille a en réserve dans sa maison quelques gouttes provenant du Gange et qui seront versées dans l’eau qui servira à purifier le corps.

Pour l’incinération, c’est le fils aîné qui est chargé d’allumer le bucher. Les femmes sont interdites autour des cénotaphes. Pour alimenter le feu les familles riches utilisent le bois de santal et les plus pauvres le marbousier.

Le corps doit bruler complètement. Les cendres sont ramassées dans un pot et sont répandues dans le Gange si cela est possible ou alors dans une rivière ou un lac sacrés.

On ne peut pas bruler :

  • Les femmes enceintes
  • Les bébés de moins de six mois
  • Les grands prêtres de l’hindouisme qui sont directement jetés dans le Gange.

Lors de la crémation, les hommes se rasent le crane et portent pendant 12 jours un turban noir. Pendant ce temps-là, on ne mange pas dans la famille.

Après ces 12 jours les hommes enlèvent leur turban noir et portent un turban rouge et la vie reprend normalement.

Après la visite des cénotaphes nous attendons le coucher du soleil.

Ce soir, Alain et Yvette auront attendu comme nous que le soleil se couche et donne une couleur rouge à cette terre que nous chanterons tout au long du voyage :

Terre rouge, terre de feu …

Après cette visite, direction l’hôtel. Une chambre encore luxueuse où nous séjournerons deux nuits.

Samedi 17 mars 2012

Aujourd’hui au programme : visite du Fort de Jaisalmer le matin et l’après-midi, balade à dos de dromadaires.

A l’intérieur une première place avec les façades des palais royaux. Des balcons et dômes ouvragés.

Une rampe pour les guerriers, de formidables murailles, d’étroites ruelles encombrées de vaches qui déambulent à leur gré, des havelis aux facades ciselées.

Pour pénétrer dans la citadelle, il faut franchir plusieurs portes

Montée vers les remparts pour avoir un aperçu de la ville basse bâtie aux pieds de la citadelle.

De notre voyage nous retiendrons ces escaliers que nous avons montés et descendus. Les marches un peu hors norme ont mis à mal les articulations de certains.

Dans les ruelles étroites les voitures sont interdites, mais les vaches sont encore maitresses du jeu… !

Elles sont partout, seules ou en troupeau, en vous bousculent pour que vous leur fassiez place.

En descendant de la citadelle, Roy nous fait découvrir ces petites rues, avec ses petits marchands de légumes et fruits.

Nous entrons dans une petite boutique où les objets proposés sont en os de chameau

Dans la rue, alors qu’il nous donne une explication, Roy joue au torero et doit esquiver pour éviter une vache qui, malgré sa présence, continue son chemin en ligne droite.

Au détour des rues nous découvrons de magnifiques façades de maison entièrement sculptées.

Ce sont des haveli

Ces habitations, souvent en grès, présentent des façades richement ouvragées.

Elles furent pour la plupart bâties au XVIIIe ou au début du XIXe siècle avant que leurs propriétaires, souvent de riches négociants, ne soient contraints de quitter leurs régions natales et d’émigrer dans les grandes villes pour s’y reconvertir dans le commerce du textile.

Elles tirent leur beauté de l’agencement harmonieux et du décor foisonnant de leurs balcons et de leurs loggias, couronnés d’auvents et agrémentés de pierre ajourée.

Quelques rues plus loin nous entrons dans une fabrique de Patchwork où l’on nous présente des décorations murales, des housses de couettes, des dessus de lit, des écharpes, des foulards … !

Chacun écoute avec une attention plus ou moins soutenue, les femmes plus intéressées que les hommes.

Les commentaires vont bon train sur la forme, les couleurs, la texture des différents produits proposés. Où pourrais-je mettre cette tenture si je l’achète ? Cette couleur d’écharpe ira-t-elle bien avec mon nouvel ensemble ?

Certains se contentent même de contempler le spectacle d’un air amusé… ! Ce n’est pas eux qui se laisseront prendre par la faconde du marchand… !

Après la visite des ruelles du bazar de Jaisalmer, direction le lac sacré de la ville, avec dans le lointain la vue des cénotaphes que nous avons visités hier soir.

Ce lac artificiel a été creusé en 1369, auquel on accède par une porte monumentale.

Avant d’entrer dans l’aire du lac, Roy s’est arrêté pour acheter du pain de mie. Il nous fait croire que nous allons pique-niquer sur les bords du lac.

En fait il n’en est rien. Il lance le pain de mie avec un succès assuré : des dizaines de poissons-chats remontent à la surface et dévorent le pain jeté.

Au milieu du lac un pavillon a été construit au XIXe siècle par une courtisane

Après cette visite au lac sacré et un déjeuner rapide, direction le désert pour une balade à dos de dromadaires.

Même pas peur sur le dos du dromadaire … !

Annick et Simone, très à l’aise, semblent avoir utilisé ce moyen de transport pendant toute leur jeunesse … !

La caravane essayera de voir le coucher du soleil sur les dunes de sable. Nous sommes un peu trop tôt pour le voir disparaitre. Il faudra attendre.

La nuit tombe, il est temps de rentrer au bercail.

Au terme du parcours, une femme nous attend avec son enfant dans les bras. Elle est là pour nous tendre la main et le petit billet que je lui ai donné l’a fait sourire en signe de remerciement.

Après cette balade, nos deux guides nous invitent à boire un rhum indien-coca sur la terrasse d’un hôtel perdu en plein désert. Le soleil, que nous n’avons pas vu se coucher sur les dunes de sable, ne va pas tarder à disparaitre à l’horizon.

Une occasion de plus de chanter : « Terre rouge, terre de feu, terre rouge sous le ciel bleu

Terre, terre, terre de lumière…  »

Quelle belle occasion aussi d’esquisser quelques pas de danses bretonnes… !

Au retour dans le car, l’ambiance est très gaie … Le rhum-coca y est peut-être pour quelque chose.

Un bon sommeil réparateur. Demain sera un autre jour.

Le soir nous prendrons le repas à l’extérieur

Dimanche 18 mars 2012

Départ de l’hôtel à 8h15, direction Jodhpur.

Notre car a eu quelques problèmes la veille. Il a normalement été réparé la nuit précédente. La réparation aura sans doute été de fortune, parce que notre bus avance péniblement, sensible aux moindres creux et bosses qui jalonnent la route.

Aujourd’hui Jean-Yves et moi avons choisi de nous assoir sur le premier siège, avec vue sur la route

Une photo de l’habitacle de notre chauffeur et de notre bagagiste.

Nous sommes en Inde et souvenir de la Grande Bretagne, la conduite à gauche. L’occasion aussi de voir ces vaches sacrées, ici c’est plutôt un taureau, traverser la route sans se soucier de la circulation.

En cours de route un arrêt pour « les besoins essentiels », comme le disait Jean-René notre guide au Canada.

Nous sommes accueillis par un groom portant turban et moustaches impressionnantes… !

Occasion de prendre un petit café et de visiter ces lieux d’étape où vous êtes accueillis

Un peu plus loin, arrêt sur un petit marché du dimanche avec vente d’épices, de tissus, de containers pour stocker nourriture et autres choses.

Certaines remorques de tracteurs sont décorées comme pour participer à un défilé.

Direction le Fort de Mehrangarh.

Sa construction a commencé en 1459. Il a été bâti sur une colline rocheuse.

On pénètre dans ce fort une porte : Jai Pol ou porte de la victoire qui a été élevée pour commémorer la victoire de Jodhpur sur les armées de Jaipur, qui tentèrent d’enlever la ville en 1808

Encore propriété du maharaja de Jodhpur, cette citadelle aujourd’hui en partie transformée en musée, est constitué d’un ensemble de palais élevés au cours des siècles derrière une vaste enceinte fortifiée.

A l’entrée du fort, des mains sculptées rappellent le sacrifice des veuves qui se jetaient volontairement sur le bûcher funéraire de leur époux défunt. Cette pratique s’appuie sur un mythe brahmanique : Sati, l’épouse de Shiva, s’immolât elle-même sur le bûcher que son père avait allumé en l’honneur de tous les dieux à l’exception de Shiva, un parti qu’il jugeait indigne de sa fille.

Cette pratique fut vivace au Rajasthan. Elle fut interdite en Inde en 1827 par les Britanniques.

Encore aujourd’hui, il se trouve des criminels qui pour faire disparaitre leurs épouses font passer leur crime pour un sati.

La première cour est dominée par les façades du palais dont le grès rouge est presque entièrement à claire-voie.

Après la visite du Fort, descente vers la vieille ville avec son marché aux légumes et aux épices. Dans cette ville, les maisons peintes en bleu

Après les épices, une balade en Rickshaws, vers la place de la Clock Tower. Cette vaste esplanade est le centre du commerce dans la vieille ville. Elle fut aménagée sous le règne de Sadar Singh (1895-1911) qui lui légua son nom. Ce souverain moderniste voulut remplacer les ruelles anciennes par un espace ouvert à l’image des villes occidentales. Pour se mettre encore davantage à l’heure européenne, il y fit installer une cloche monumentale : la Clock Tower.

Ce soir-là, en rentrant à l’hôtel, nous nous sommes retrouvés pour une célébration, animée par notre diacre Gérard.

Après le repas pris dehors, nous avons fêté les anniversaires de trois participants au voyage : Annick Marivin, Josiane Berthe et Patrick Zéo

Lundi 19 mars 2012

Ce matin départ en 4X4 pour aller visiter un village Bishnoï

Avant de quitter l’hôtel un dernier coup d ‘œil sur le lieu de notre repas du soir et sur le balcon où nous avons célébré notre ADAP hier soir.

Sur la route nous nous arrêtons chez un artisan potier qui va nous faire découvrir son savoir faire. Pour faire tourner la grande pierre ronde sur laquelle il façonnera son objet, point besoin d’un tour électrique. Un simple bâton servira à entrainer la rotation de cette roue et la force exercée permettra à la pierre de tourner pendant tout le temps nécessaire la confection du pot qu’il réalise devant nous.

Certains essayeront d’imiter le maître, mais sans gros succès … !

Après ces leçons de poterie, en route dans les 4X4 vers le village des Bishnoïs. En cours de route nous devons encore éviter des troupeaux de moutons, nullement effrayés par nos 4X4

Les Bishnoïs sont encore appelés les écologistes du désert. Ils vivent dans un rayon de 50 km au sud de Jodhpur.

Bien que composés essentiellement de cultivateurs, cette communauté trouve son fondement non pas dans le travail agricole mais dans le respect de 29 règles de vie (bishnoï veut dire vint neuf.

L’habitat bishnoï se caractérise par des maisons en terre protégées par une enceinte élevée dans le même matériau.

Les Bishnoïs mettent en avant la protection de la nature et l’attachement à toute sorte de vie, animale ( il n’est pas rare de voir des antilopes brouter en toute quiétude aux abords d’une maison bishnoï) ou végétale.

Pendant notre visite nous aurons le droit à la cérémonie de l’opium.

Chacun pourra goûter à ce breuvage préparé à partir d’eau et quelques morceaux de feuilles d’opium qui auront été écrasées dans une sorte de mortier.

L’un d’entre eux nous expliquera, démonstration à l’appui’ la manière d’enrouler ce turban de 9 mètres de long de façon à obtenir cette coiffure bariolée qui leur va si bien.

Il n’y a pas qu’à eux d’ailleurs qu’elle va si bien … !

La preuve

Retour en 4X4 pour rejoindre notre car. Au hasard de la route nous rencontrons des groupes de femmes dont le guide nous dira plus tard qu’elles étaient employées pour la réfection de la route dans le cadre d’une obligation gouvernementale de fournir à chaque citoyen 100 jours de travail par an, moyennant une rétribution qui lui permettra de faire vivre sa famille.

Après cette visite, direction le repas de midi.

Nous sommes encore accueillis avec force fleur et point rouge sur le front, dans un décor somptueux. Le repas sera encore à base de poulet, de riz et de légumes.

Après le repas, direction Ranakpur et la visite de son temple dédié à Adinath.

Il a été construit au XVème siècle par Dharna Shah, ministre sous le règne de Rana Kumbha, avec l’aide de l’architecte Dipa Shilpi.

Il est érigé sur une massive plate-forme et entouré d’un haut mur à l’intérieur duquel se trouvent plusieurs sanctuaires.

Pour gravir les marches d’accès, première chose : enlever les chaussures et couvrir les membres dévêtus.

Avant …. Après…

Il faudra aussi, comme pour entrer dans tous les temples, abandonner nos chaussures, au risque de ne trouver que l’emplacement au retour, non pas qu’elles aient pu tenter quelqu’un mais plutôt qu’un jeune chiot un peu farceur ait entrepris de nous les cacher.

Dès l’entrée du temple nous sommes émerveillés par la finesse des sculptures réalisées dans le marbre blanc.

Au centre du temple, la salle principale qui renferme une statue de la déesse Adinath dont les quatre visages font face aux quatre points cardinaux. Nous ne sommes pas autorisés à photographier cette statue.

Dans une des salles, un éléphant monumental.

Le temple est constitué de 29 salles garnies de piliers.

Chacun des extraordinaires 1414 piliers, sculptés de motifs floraux et végétaux est différent.

Au sommet des coupoles, de magnifiques pendentifs, finement sculptés

Direction Udaipur où nous faisons étape ce soir pour deux nuits.

Passage par une région un peu montagneuse et un petit salut aux habitants des lieux : des singes et leurs petits.

Roy a prévu notre passage et pour attirer les singes il leur jette des biscuits. Ces singes semblent habitués du fait et se ruent sur cette nourriture tombée, non du ciel, mais du car … !

Sur la route un arrêt aussi pour observer le système d’irrigation utilisé afin de faire remonter l’eau pour irriguer des terres un peu en hauteur.

Un couple de bœufs tournent inlassablement et entrent dans leur parcours une roue dentée qui permet de faire tourner des godets qui vont en profondeur récupérer l’eau, la ramènent en surface et par écoulement irrigue le terrain de l’autre côté de la route.

Le soir, étape à Udaipur. Nous passons deux nuits dans ce palace.

Nous prenons le dîner dans les jardins de l’hôtel.

Avant d’aller nous coucher, je vois un lézard qui crapahute sur les murs du couloir de l’hôtel. Il parait qu’ils sont inoffensifs et sont utiles pour chasser les moustiques. Je fais davantage confiance à mon produit répulsif acheté en France.

Mardi 20 mars 2012

Aujourd’hui nous visitons la ville d’Udaipur.

Udaipur est une cité relativement récente, même si la vallée où elle s’étend fut le fief du clan rajput des Guhilots au Moyen-âge. Le fondateur de la ville actuelle, Udai Singh (1537-1572) pour échapper à l’assaut des Mohghols trouva refuge dans les collines qui entourent la ville et fut séduit par leur beauté.. Il ajouta encore au charme des lieux en édifiant un barrage qui entraîna la formation de petits lacs où se reflètent aujourd’hui les palais de la ville. Ses 21 successeurs régnèrent jusqu’en 1947, défendant farouchement leur indépendance contre les Moghols puis contre les Marathes. C’est pour échapper à l’emprise de ces derniers que les maharanas, titre des princes d’Udaipur, acceptèrent la tutelle britannique en 1818.

Première visite, celle de City Palace.

Les imposants murs de grès du majestueux City Palace sont témoins de la vie et de l’époque de celui qui fonda la ville. L’énorme édifice couvre 2 hectares d’une colline surplombant le lac Pichola d’un côté et la ville de l’autre.

Après avoir franchi 2 portes, on arrive sur l’esplanade, face à l’entrée du palais où des hommes à cheval montent la garde. Le palais est habité par Arvind Singh, né en 1947, véritable homme d’affaire qui a réussi à faire de sa ville l’une des destinations majeure du Rajasthan.

Pour entrer dans le palais, une porte surmontée d’un décor utilisé lors de mariage. Pour entrer dans le palais le mari devait taper, à l’aide d’un bâton, sur cet ouvrage

A l’entrée, un petit temple dédié à Ganesh, comme il se doit à l’entrée de toute demeure hindoue.

Puis on arrive dans une cour, la cour royale, qui est la partie la plus ancienne de l’ensemble.

Dans cette cour un pavillon du XVIème siècle est consacré à la mémoire de Pratap Singh, le fils d’Udai Singh, le fondateur de la ville

Le palais du jardin qui date de la fin du XVIIème siècle, est la partie la plus haute du complexe. La cour est plantée d’arbres : figuier sauvage, tamarinier, santal.

L’un des pavillons donnant sur la cour renferme une peinture datant de 1835, représentant le jardin à cette époque, avec une perspective très bien représentée.

Sur les murs d’un autre pavillon, une peinture des combats d’éléphants qui se déroulaient dans la cour en contre bas, la photo du dernier combat en 1931 et aujourd’hui le mur, toujours en place

Des vantaux de portes en ivoire ouvrent l’accès aux appartements du dernier souverain régnant, Bhupal Singh II. Invalide comme en témoigne son fauteuil roulant, il s’était fait aménager un ascenseur.

Nous terminons la visite par l’une des cours les plus prestigieuses du palais : la cour des paons.

Dans l’antichambre qui précède cette cour, le monument soleil doré à l’aide d’un kilo d’or, est le symbole de la dynastie des rois d’Udaipur. Il fut réalisé sous le règne de Bhupal Singh II.

Vue de l’étage, la cour est une merveille pour les yeux.

La cour doit son nom aux cinq paons qui datent du début du XIX eme siècle. En verre coloré, ils ornent les murs extérieurs de la cour.

La façade extérieure, également décorée de verres colorés, est un autre témoignage de l’habileté des artisans du royaume.

C’est dans ce cadre que le souverain aimait recevoir ses invités de marque, britanniques notamment.

Dans la mythologie hindoue, le paon serait né d’une aile de Garuda, la monture de Vishnou. Comme lui il mangerait des reptiles, et son insensibilité au venin des serpents, tant redoutés par la population des campagnes, est sans doute la cause de sa popularité en Inde.

Ses plumes multicolores sont utilisées dans les temples hindous pour éventer les statues des dieux. Il est d’ailleurs associé à plusieurs d’entre eux, notamment à Karttik dont il est la monture et à Parvati, qui, selon la légende du temple de Mylapore à Madras, aurait été changée en paon par Shiva pour ne pas avoir écouté ce qu’il disait.

La visite du City Palace offre de nombreux points de vue sur le lac Pichola et ses palais.

Au premier plan se dresse le Jag Niwas (1746), construit en marbre blanc par le maharana Jagat Singh II. C’est aujourd’hui un hôtel 7 étoiles : le lake palace

Plus loin on aperçoit le Jag Mandir (1615-1622), avec sa tour ronde élevée en grès ocre jaune et coiffée d’un dôme. Le prince Khurram, qui deviendra empereur sous le nom de Shah Jahan en 1628 y trouva refuge alors qu’il fuyait la colère de son père Jahangir, contre lequel il s’était révolté.

Fin de la visite du City Palace et embarquement sur l’un des bateaux qui sillonnent le lac Pichola, à la découverte des berges du lac, des monuments qui le bordent, des iles qui y baignent, des ghats où des pèlerins font leurs ablutions et lavent leur linge.

Au milieu du lac le Lake Palace, ou Jag Nivas occupe toute une île et parait flotter sur l’eau. Le prince Jagat Singh II, quand son père lui refusa la permission de recevoir ses amis au Jag Mandir, fit construire cette magnifique retraite estivale en 1746 sur un coup de tête.

C’est un mélange d’architecture rajpoute et moghole qui est converti aujourd’hui en un hôtel de luxe.

Puis direction l’îlot du Jag Mandir, l’autre palais de plaisance sur la rive sud du lac.

Il fut construit par Rana Karan Singh et complété au XVII eme siècle par le maharana Jagat Singh. Les murs sont en marbre blanc translucide. C’est en séjournant dans ces lieux que Shah Jahan y trouva des idées pour la construction du Taj Mahal.

Après cette visite, retour sur la terre ferme pour un déjeuner en ville.

Nous rencontrerons au cours du déjeuner un groupe de la région de Vannes, venu comme nous à la découverte de l’Inde

A la porte du restaurant, la misère des habitants des villes qui se logent tant bien que mal sous des abris de tôles et de chiffons… !

Pour finir la journée, nous visitons le jardin de Sahelion-ki-Bari.

Cet ensemble de jardins et de pavillons fut construit au XVIIIe Siècle par le maharana Sangram Singh pour le plaisir des femmes de son harem.

Elles passaient là les mois précédant la mousson (les plus chaud de l’année), au milieu d’une végétation luxuriante, parmi les fontaines et les jets d’eau. Le premier jardin, le Sawon Bhado est le plus touffu de ces jardins, rafraîchi par une fontaine.

En arrière du palais, le bassin aux lotus est entouré d’éléphants monolithes dont la trompe sert de fontaine.

L’estrade de marbre près du bassin est réservée au souverain

Le dernier jardin, aux espaces plus dégagés servait de scènes aux danseuses et aux musiciens que les femmes du harem regardaient depuis leur balcon

Au centre de ces jardins, le pavillon principal, le palais de la pluie sans nuage.

Dans le kiosque central, la pluie tombe en rideau depuis corniche.

Au sommet un pigeon, qui semble en avoir attiré d’autres, tournait sous l’effet de la pression.

Après cette visite, retour à l’hôtel pour une deuxième nuit à Udaipur.

Mercredi 21 mars 2012

Aujourd’hui, beaucoup de bus pour rejoindre Puskar. Sur la route un premier arrêt pour aller voir un champ d’opium.

La culture de l’opium est autorisée pour des fins médicales. Le gouvernement décide de consacrer des terres à cette culture.

Pour l’entretien des cultures et la surveillance, des personnes sont embauchées par l’état.

Déjeuner le midi en pleine campagne, au milieu de nulle part.

A la fin du repas, un invité surprise vient nous aider à finir les plats : un petit écureuil comme on en a vu beaucoup dans le pays

Notre restaurant, situé en pleine campagne, près d’un champ où des femmes fauchent le blé à la faucille et en font des gerbes.

Le soir nous arrivons dans un hôtel, situé en plein désert.

Les chambres sont encore très luxueuses, chacune décorée suivant un thème. Nous étions dans une chambre aux couleurs de l’Egypte … en plein désert de l’Inde.

Avant le repas, spectacle de danses et cracheur de feu.

Jeudi 22 mars 2012

Quand nous sommes arrivés hier soir il faisait déjà nuit.

Au réveil nous pouvons voir les décors extérieurs de notre hôtel, situé en plein désert. Nous avons dormi près des pyramides en plein désert d’Inde… !

Les chambres de l’hôtel sont réparties dans un grand parc et nos valises sont acheminées par charrette tirée par un dromadaire.

Notre départ est salué par une troupe d’oies.

Sans vergogne et avec beaucoup de voix, elles nous chassent pour protéger leurs petits.

Direction les ghats de Pushkar

Pushkar, qui signifie étang aux lotus, est une petite ville autour d’un lac. Seule cité indienne où l’on honore Brahma, elle est l’un des lieux saints de l’hindouisme. A l’entrée des ghats une forme humaine cachée sous des haillons.

On raconte que le dieu créateur de l’univers voulut accomplir en cet endroit une offrande.. Mais il devait d’abord débarrasser les lieux d’une divinité avide de chair humaine. Il s’empara du lotus où il était assis en sortant du nombril de Vishnou et s’en servit comme d’une arme pour abattre le démon.

Durant la lutte, un pétale de la fleur tomba à terre …. Et se transforma en lac.

C’est ainsi que tout au long de l’année les pèlerins se rendent sur les nombreux ghats pour s’immerger dans l’eau sacrée et se purifier de leurs péchés. Il est interdit de photographier et de marcher sur les rives en étant chaussés.

Un certain nombre d’entre nous ira sur les bords du ghat pour une « prière » à Brahma…

Sur cette photo, dans le lointain sur la partie droite de la photo, on devine une crémation. Nous assisterons de loin à cette cérémonie oùla famille entoure le corps qui brule et qui se jette à l’eau en même temps que l’on disperse les cendres dans l’eau.

Après les ghats, visite dans le bazar de la ville, direction le temple de Brahma. Il faudra encore se déchausser pour y entrer

Pushkar est également connue pour sa célèbre foire aux chameaux.

Pendant les dix jours que durent cette foire, des milliers de bêtes sont regroupées sur une grande étendue sablonneuse au sud de la ville.

La foire est l’occasion de nombreuses festivités : courses de chameaux somptueusement caparaçonnés, spectacles de chants et de danses donnés un peu partout.

Nous verrons quelques beaux spécimens dans la rue

Après le repas, direction le temple d’Ajmer. Au passage, dans la rue, sur le trottoir, un barbier en pleine action.

Nous visitons le Nasiyan temple. Ce temple jaïn de la seconde moitié du XIXe siècle abrite une salle abondamment décorée jusqu’aux plafonds recouverts de mosaïques de verres colorés

A l’étage, dans une salle appelée la cité d’or, on peut voir deux gigantesques maquettes en bois doré. La première est une vision de l’univers selon la cosmologie jaïne. Un disque tournant autour d’un axe et divisé en six parties, représente les différents âges de l’univers.

La seconde maquette montre le palais d’Ayodhya autour duquel le dieu Indra, descendu de ciel, organisa une procession solennelle pour célébrer la naissance d’Adinath. Les batiments sont représentés avec un luxe de détails et on peut y voir des milliers de figurines multicolores : soldats, chevaux, éléphants, danseuses, musiciens, génies célestes installées dans leurs barques volantes.

Après le temple, direction la gare d’Ajmer. Nous allons cet après-midi découvrir ce moyen de transport.

Les abords de la gare ressemblent à tous abords de gare, mais à l’intérieur, allongée parmi les voyageurs qui attendent leurs correspondances, une vache sacrée semble indifférente au brouhaha qui l’entoure.

Le train que nous prenons en première classe est confortable et surprise, notre voyage dure 1h30, et on nous sert un plateau avec 1 litre d’eau fraîche, un thé, des biscuits, des chips, quelques bonbons .. Le grand luxe… !

Descente du train à Jaïpur.

La réputation de Jaïpur en matière de pierres précieuses a fait se multiplier les ateliers de taille et de fabrication de bijoux. C’est le principal centre de taille et de polissage de diamants venus d’Afrique du Sud, du Brésil ou de Russie.

Cette industrie est fondée sur le travail de modestes artisans qui du fond de leur atelier, taillent pour des négociants les diamants, les émeraudes, les rubis et autres pierres précieuses moyennant un revenu d’une centaine de roupie par jour.

A l’entrée de l’atelier que nous visiterons, une maquette du temple des vents que nous verrons demain

Après le cours de gemmologie pour la reconnaissance des pierres et l’explication sur leur taille, visite du magasin.

Certains se laisseront tenter.

Après discussion pour marchander un prix, il faut quand même passer à la caisse … !

Après cette visite, direction notre hôtel.

Encore une chambre luxueuse, On prend très vite le goût des belles choses… !

Vendredi 23 mars 2012

Aujourd’hui nous allons ce matin visiter le fort d’Amber avec une étape pour une promenade à dos d’éléphant. Une grande première pour nous … !

On a comparé sa forme inhabituelle à la couronne du dieu Krishna à qui ce monument aurait été dédié.

Les trois étages supérieurs de cet étrange édifice n’ont que la profondeur d’une pièce tandis que la partie inférieure a des pièces et des cours interconnectées.

En route vers les éléphants, passage devant le palais des vents. Il a été réalisé en 1799.

C’est l’un des monuments les plus célèbres de Jaïpur. Cette bizarre structure pyramidale, dont les cinq étages épousent une ligne légèrement incurvée, fut construite par le maharana Pratap Singh en 1799.

La façade compte 953 fenêtres à treillis de pierre, claires-voies et balcons qui donnent une apparence de légèreté à cette structure. Cette composition superposée était spécialement destinée à servir de plate-forme aux dames de la famille royale qui vivaient retirées du monde, pour leur permettre de regarder le spectacle de la rue en dessous

Aux pieds du Fort d’Amber, nos pachydermes nous attendent. Chaque éléphant est guidé par un cornac. L’un et l’autre ont revêtu leur tenue d’apparat.

Nous devons attendre notre tour avant de monter sur leur dos. Avant d’arriver à l’endroit, je me posais la question de savoir comment monter sur le dos, à trois mètres de haut.

Tout est prévu pour nous faciliter la tâche.

Après la balade à dos d’éléphants, visite en 4X4 jusqu’au fort d’Amber.

Près avoir grimpé dans notre 4X4 un chemin assez raide qui longe en partie les remparts, on pénètre dans le fort historique d’Amber.

Au pied du palais, près d’un vaste lac artificiel, s’étend un splendide jardin de type moghol.

Pour pénétrer dans l’esplanade du palais il faut franchir la porte du soleil ou Suraj Pol.

Ganesh Pol, porte monumentale donne accès à la partie privée du palais. La porte est surmontée d’un pavillon et de deux kiosques. Au centre de la façade, des peintures du XVIIIe montrent le dieu Ganesha

Après avoir franchi cette porte on arrive dans un jardin sur lequel donne le Diwan-i-Khas, hall des audiences privées

Après la visite du fort, retour à Jaïpur.

Au passage un arrêt devant le palais des eaux.

Au milieu d’un lac, le Jal Mahal, conçu au XVIIIe siècle dans le style indo musulman.

Ce palais ne se visite pas.

Avant le repas nous allons visiter un atelier de fabrication de tapis.

A midi, repas dans un restaurant de Jaïpur.

A la fin du repas une certaine effervescence entre le personnel et notre guide Roy nous fait pressentir quelque chose d’inhabituel. Des allées et venues entre la salle de restaurant, les cuisines et Roy qui a son air des mauvais jours… !

Il nous dira plus tard que ce midi il a « perdu » dans ce restaurant l’équivalent de deux mois de son salaire. L’argent a dû tomber de sa poche et il ne le retrouve pas…. !

Nous quittons quand même le restaurant, direction l’Observatoire Jantar Mantar de Jaïpur.

La maharaja Jai Singh II qui avait entrepris de réviser le calendrier hindou, fit bâtir cet observatoire astronomique dans les années 1728-1733. Il est composé d’instruments colossaux élevés pour la plupart en appareils maçonnés, recouverts de stuc. Leur usage reste mystérieux pour les profanes, mais ils dessinent d’étranges formes géométriques que l’on croirait réalisées par des sculpteurs contemporains.

Puis visite du City Palace de Jaïpur.

Jaïpur fut la réalisation du rêve d’un visionnaire, le Raja Jai Singh II. Il n’était encore qu’un jeune prince de 11 ans lorsqu’il fut mandé à la cour de Delhi à cause de son hostilité envers les Moghols, mais il ne montra aucune frayeur. L’autoritaire empereur Aurangzeb attrapa ses bras et lui dit : « A quoi te servent tes bras maintenant ? » Il répondit imperturbable, « Quand le futur mari prend les mains de sa fiancée dans les siennes pendant la cérémonie du mariage, il fait serment de prendre soin d’elle toute sa vie. Avec les longs bras de Sa Majesté pour me protéger, de quels autres bras ai-je besoin ? » Impressionné par son astuce et sa spontanéité, le monarque vieillissant lui conféra le titre de Sawai et son soutien à vie. Jai Singh s’avéra digne du titre que ses successeurs portèrent également avec une grande fierté.

Après la mort d’Aurangzeb, Jai Singh II dut faire face à de nombreuses difficultés mais il sut les surmonter avec courage et fermeté.

Amber ne convenant pas à ses plans, il décida de bâtir une nouvelle ville qui allait porter son nom et le rendrait célèbre. La première pierre de la ville de Jaïpur – qui veut dire aussi « ville de la victoire » – fut posée le 25 novembre 1727.

Dans l’enceinte du city palace, deux énormes jarres en argent sont exposées dans des vitrines.

Elles ont servi à transporter la réserve d’eau du Gange du raja Madho Singh II lors de son voyage en Angleterre

A la sortie du city palace, un charmeur de serpent faisait sortir l’animal de sa caisse en lui jouant un air mélancolique.

Après la visite, balade dans la ville en rickshaws, ces pousse-pousse indien.

Et c’est ainsi que nous nous retrouvons dans la cohue de la circulation d’une fin de journée, parmi tous les moyens de transport

Notre conducteur, qui pesait à peine 60 kgs, a eu beaucoup de mérite à nous conduire à bon port et a bien mérité le pourboire que nous avons donné.

Le soir, avant le repas, nos deux guides nous offrirons l’apéritif, près des cars. Nous aurons encore le droit de boire notre rhum indien-coca. On commence à s’y habituer… !

Ce soir-là, nous laisserons la terre rouge de côté et nous chanterons le Bro goz mazadou, en pensant à notre Bretagne si lointaine mais que nous allons retrouver dans quelques jours

Samedi 24 mars 2012

Aujourd’hui nous quittons Jaïpur pour rejoindre Agra, but ultime de notre voyage avec son fameux Taj Mahal que nous visiterons demain.

Au moment de notre départ de l’hôtel, le « groom » local se laisse photographier avec plaisir

Sur la route d’Agra nous faisons étape à Fatehpur Sikri, la ville fantôme.

En arrivant aux alentours de Fatehpur, on aperçoit sur une éminence rocheuse un ensemble de monuments dominés par la grande Mosquée.

La cité fut fondée en 1569 par Akbar qui y fit construire des palais magnifiques, des cours splendides et un puissant mur d’enceinte.

Malheureusement, cette nouvelle capitale qui atteignit rapidement le zénith de sa gloire, fut désertée une cinquantaine d’années plus tard, sans doute à cause d’un problème d’eau.

Pour y accéder, on laisse le bus au parking et on empreinte une navette qui nous conduit au pied de l’entrée.

Cette ville est un hommage au saint soufi qui, selon la tradition, donna un héritier à Akbar, assurant la continuité d’un empire alors en pleine expansion. Le derviche soufi Sheikh Salim vivait à Sikri depuis son enfance. Parvenu à l’âge adulte il fit de nombreux pèlerinages à la Mecque. Akbar le consulta et en le bénissant Sheikh Salim prédit la naissance de trois fils.

Le premier naquit un an plus tard et devait régner par la suite.

Au centre de la structure, une vaste cour autour de laquelle différents temples et lieu de séjour pour les souverains d’autrefois.

Au centre un bassin que des hommes nettoient en filtrant l’eau à l’aide d’un voile qui retient prisonniers les insectes qui se sont noyés.

Au centre du bassin, une plateforme à laquelle on accède par 4 passerelles. C’est là que le grand Moghol venait parfois s’installer pour goûter la fraîcheur de la pièce d’eau.

Dans un coin de la cour, un pavillon à la symétrie parfaite qui à l’intérieur présente une disposition très particulière : un pilier central qui supporte un extraordinaire chapiteau

Tout autour de la pièce, un balcon circulaire accessible par quatre passerelles à balustrade de pierre ajourée. La tradition fait de cette salle celle des audiences privées, mais il s’agissait probablement d’un pavillon de garde du trésor : du haut du balcon il était aisé de surveiller l’entrée des lingots d’or et des joyaux qui étaient déposés à proximité.

A la sortie des tailleurs de pierres travaillent en plein soleil. Ils participent aux travaux de restauration des bâtiments.

En cours de route, un arrêt pour les besoins essentiels, occasion de se dégourdir les jambes et de jouer à la balançoire.

Après le repas de midi, direction Agra et son fort rouge.

Agra fut une très belle ville à l’époque moghole. Pendant la colonisation britannique, la cité fut partiellement convertie en cantonnement militaire puis, après l’indépendance, elle s’agrandit et se transforma sans chercher à préserver son cachet ancien. C’est donc essentiellement pour voir le Taj Mahal que les touristes indiens et étrangers s’y pressent toute l’année.

Nous commençons la visite de la ville par celle du fort d’Agra.

En arrivant près de la ville d’Agra, nous voyons dans le lointain le fort entouré d’une enceinte de grès rouge qui défendait la citadelle impériale.

Nous pénétrons dans le fort par l’Amar Singh Gate qui s’ouvre entre deux énormes tours octogonales

Du fort d’Agra nous apercevons le Taj Mahal qui sera le but de notre visite de demain matin

Après la visite du fort d’Agra, nos deux guides nous ont conduits vers une église catholique où nous avons pu assister à la messe du soir.

L’office est en anglais et dans l’assistance sont présentes des sœurs de la congrégation de Mère Theresa, avec leurs vêtements blancs bordés d’un fin liseré bleu.

A l’issue de la célébration un petit groupe rencontrera le frère Eugène, responsable de la paroisse. Yvette et Alain qui maitrisent parfaitement l’anglais font les interprètes.

En fin de journée, direction l’hôtel où nous assisterons à une séance de magie après le diner.

Pour notre dernière nuit dans un hôtel en Inde, nous aurons encore une chambre somptueuse.

Dimanche 25 mars 2012.

Nous allons ce matin visiter le monument le plus connu de l’Inde : le Taj Mahal.

Pour cette visite, on vient nous chercher à l’hôtel pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous sépare du site.

Après les balades à dos d’éléphants, de dromadaires, les circuits en took-took et en rickshaws, nous expérimentons la calèche qui n’est pas le moins confortable des moyens de transport, d’autant plus qu’à cette l’heure matinale, les rues sont calmes

Le Taj Mahal est l’un des monuments les plus photogéniques au monde. Il est situé sur la rive de la rivière Yamuna. Il a été édifié en marbre blanc à la mémoire de l’impératrice de l’Inde, Arjuman Bano Begum. Dès sa plus jeune enfance son père la fit éduquer d’une manière royale et elle était encore très jeune lorsque le prince Khurram tomba amoureux

d’elle. C’est en donnant naissance à son 14ème enfant qu’elle tomba gravement malade. On dit qu’au moment de sa mort, elle confia son dernier vœu à l’Empereur : lui construire un tombeau incomparable en témoignage de leur amour. C’est sans doute l’amour exceptionnel que l’Empereur vouait à sa jeune épouse qui a inspiré ce chef-d’œuvre.

Les travaux débutèrent en 1632 et s’achevèrent en 1648 en ce qui concerne le bâtiment principal. Il fallut des années supplémentaires pour ériger les bâtiments adjacents et organiser le jardin. Il fallut au total 22 années pour réaliser l’ensemble du Taj Mahal et

20 000 ouvriers pour le construire. On dit que les 22 petits dômes surmontant le portail d’entrée indiquent que la construction a duré 22 ans.

Pour entrer sur le site du Taj Mahal, il faut montrer « patte blanche ». Nous passons sous des portiques, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, comme au moment d’embarquer dans un avion.

Après le passage sans problème, arrivée le portail d’entrée.

Ce monumental portail de grès rouge incrusté d’arabesques et d’inscriptions coraniques en marbre blanc, commença en 1648. Il donne accès aux jardins qui entourent le célèbre mausolée.

Dans un commentaire que j’ai pu lire sur le bâtiment, c’est en passant sous l’arcade de ce portail que l’on découvre la plus belle perspective de Taj Mahal. Pour cette belle perspective, il faut dépasser le portail … !

Sitôt le portail d’entrée franchi, la magie opère … !

Nous sommes arrivés très tôt ce matin mais il y a déjà beaucoup de monde.

Le mausolée s’élève à l’extrémité d’une double allée bordée d’arbres, traversée en son milieu par un long canal

Chacune des façades s’ouvre sur une arcade.

La partie centrale du mausolée est coiffée d’un dôme recouvert d’un lotus inversé.

La coupole est flanquée de 4 chhattri décoratifs (kiosques à piliers)

Aux quatre coins, quatre minarets légèrement inclinés vers l’extérieur pour éviter qu’ils ne s’écroulent sur le mausolée en cas de tremblement de terre.

Sur les murs extérieurs du mausolée et au dessus des portes d’entrée, on peut admirer des arabesques florales, des calligraphies du coran et des incrustations en lapis-lazuli, jade et rubis.

Le mausolée est dressé sur une haute terrasse revêtue de marbre. Pour y accéder, il faut, soit enlever ses chaussures, comme dans tous les temples en Inde, soit les recouvrir de chaussons en papier qui sont fournis avec le ticket d’entrée.

Après cette visite du Taj Mahal, direction Delhi où se termine notre visite.

En arrivant à Dehli, visite du mausolée de Hymayun. Il fut le second des empereurs moghols. Mort en n1556, il fut le premier a être inhumé en Inde. (La dépouille de son père Babur fut ramenée à Kaboul). Sa veuve aidée d’architectes persans, fit ériger un monument à nul autre pareil : pour la première fois l’édifice reposait sur un socle et s’entourait d’un jardin qui participait du même projet d’ensemble.

Le mausolée se dresse au centre d’une vaste plate-forme dont la base est percée de chambres abritant les tombes des membres de la famille impériale. Un dôme de marbre blanc coiffe la chambre centrale où se trouve le cénotaphe de l’empereur.

Pendant des siècles, le jardin moghol s’étendant autour du mausolée est resté à l’abandon : la terre s’accumulait dans les canalisations, les allées disparaissaient sous les herbes folles. Entre 2000 et 2003, les 3 km de canalisations souterraines alimentant fontaines et bassins ont été remises en état. Des milliers d’arbres et de fleurs ont été replantés : manguiers, lilas des Indes, citronniers et orangers, grenadiers, hibiscus.

Direction le minaret Qutb Minar.

Les premiers envahisseurs musulmans de l’Inde n’eurent pas le temps d’emmener des architectes avec eux lorsqu’ils déferlèrent des hauts plateaux d’Afghanistan. Aussi, après avoir décidé de faire souche dans cette Inde aux fabuleuses richesses, firent-ils appel à des maîtres hindous pour construire leurs mosquées et leurs tombeaux.

Tandis qu’ils traversent en vainqueurs les plaines de la vallée du Gange, les musulmans ne sont guère respectueux des monuments qu’ils rencontrent. Sitôt conquise l’ancienne capitale du dernier roi hindou – la future Dehli- à la fin du XIIe Siècle, les vainqueurs ont pour première préoccupation de détruire les temples des infidèles. Des éléphants tirant de lourdes chaînes se chargent de la besogne. Dans ces gigantesques amas de ruines, les conquérants musulmans puisent les matériaux pour construire leurs premiers édifices, des mosquées, dont la présence signifie que désormais l’Inde appartient à la terre de l’Islam.

Cette tour porte le nom du général qui en ordonna la construction en 1199. Par sa conception elle doit tout à l’architecture musulmane mais ce sont des mains hindoues qui l’ont construite

En effet, faute d’artisans musulmans, ce sont des mains hindoues qui vont relever les blocs des anciens temples pour construire les lieux de prières de leurs nouveaux maîtres.

La construction du premier niveau commença en 1199 et le cinquième et dernier étage fut achevé en 1368.

Cette tour, encore appelée « tour de la victoire » culmine à 72,5 mètres.

Le diamètre à la base est de 14,3 mètres et de 2,7 mètres au sommet.

On peut y monter en gravissant 379 marches.

Chaque étage est délimité par un balcon supporté par des encorbellements.

Sur chacun des trois premiers étages, bâtis en grès rouge et cannelés, sont reproduites des sourates du Coran.

Les deux derniers étages sont en marbre blanc avec des anneaux de grès rouge.

Pour se conformer aux règles de l’Islam, qui interdisent toute représentation figurée dans ces lieux, ce sont des hindous qui vont systématiquement marteler ou dissimuler sous une épaisse couche de plâtre. Un travail parfois inachevé comme on peut le voir dans la mosquée du Qutb Minar, où apparaissent encore par endroits les anciennes images.

C’est cette mosquée, édifiée à l’emplacement d’un temple hindou qui servira de modèle aux premiers oratoires musulmans de l’Inde.

Après cette visite, passage dans une grande surface pour les achats de dernière minute et direction le restaurant où nous prendrons notre dernier repas indien avant de nous envoler pour la France.

Nous profitons de ce dernier moment de détente pour remercier les chauffeurs, les bagagistes et les guides des deux cars qui nous ont fait partager pendant ces 14 jours leur amour de leur pays.

Ouest Américain

                           Voyage aux Etats-Unis pour 46 Arecmistes

   Le 13 mai, nous nous sommes envolés de Roissy- Charles De Gaulle, à bord d’un Airbus A340 de la compagnie Air Tahiti Nui, à destination des Etats-Unis. Pendant 13 jours, nous avons parcouru pratiquement 5000 kilomètres, sillonnant 4 états de l’Ouest Américain : la Californie, l’Arizona, l’Utah et le Nevada. Drivés de main de maître par Pierre, notre guide talentueux et très attachant, nous avons découvert des  villes impressionnantes par bien des côtés, d’autres plus modestes mais charmantes, des sites et monuments d’une époustouflante beauté, fait connaissance avec des communautés comme les Mormons et les Indiens Navajos.
   A Los Angeles, mosaïque de cultures, d’excès, d’ambitions et d’idées, nous avons sillonné le Downtown (quartier des affaires) et ses gratte-ciel, Beverly Hills, Sunset Boulevard, Hollywood Boulevard, découvert les studios de cinéma Universal et leurs attractions (Jurassic Park, Shrek, Transformers….),le farmer’s Market, les canaux du quartier de Venice, lieu de rassemblement de la communauté hippie des années 60, l’artère commerçante et animée de Santa Monica ; autres stations balnéaires incontournables de la côte californienne : Malibu et Santa Barbara.
    Autre ville oh combien célèbre : Las Vegas, capitale mondiale du jeu, avec ses multiples hôtels-casinos, ville de la lumière, de la démesure, de l’extravagance.
   Dernière mégalopole de notre circuit: San Francisco, détruite par un séisme en 1906, ville toute en dénivelés, car construite sur plusieurs collines, avec ses quartiers résidentiels qui ont conservé leurs maisons victoriennes, son pool d’attractions touristiques qu’est le Fisherman’s Wharf, ville cosmopolite avec ses quartiers chinois, japonais…, son célèbre Golden Gate Bridge, Sausalito, petite commune résidentielle où nous avons été accueillis par un concert assourdissant, donné en notre honneur par une colonie impressionnante de phoques et lions de mer. En résumé, un site fantastique que nous avons découvert à bord du « cable car », tramway à crémaillère, parcours complété par une mini-croisière dans la baie.
   Plus modestes par leurs dimensions mais non dénuées de charme : Palm Springs, oasis dans le désert, observée depuis le mont Jacinto, atteint à bord du funiculaire, Laughlin, surnommée « la petite Las Vegas », sur les berges du Colorado, Seligman et sa fameuse « barber shop », sur la mythique route 66, qui joignait, autrefois, Chicago à Santa Monica, sur un parcours de 4000km, Furnace Creek, oasis de fraîcheur au centre de la vallée de la mort, Monterey, la ville de Zorro et du sergent Garcia, ancien port sardinier, sur la 17 Mile Drive, route privée qui traverse, en particulier, le quartier de Pebble Beach, la forêt Del Monte, Carmel, charmante station balnéaire dont Clint Eastwood fut le maire, Kanab, « le petit Hollywood », Bakersfield, région agricole…..
   Loin de toute cette effervescence, implantés, pour la plupart, au cœur du désert, des sites naturels à vous couper le souffle : le Grand Canyon, l’une des 7 merveilles du monde, Monument Valley et ses étranges monolithes rouges au cœur du pays Navajo, le lac Powell et son barrage de Glenn Canyon, le parc national de Brice Canyon, avec ses bougies, ses aiguilles, ses flèches, ses sentinelles de pierre sculptées par le temps, le parc national de Zion, qui se caractérise par l’impressionnant travail des mouvements géologiques, la Vallée de la Mort, au paysage lunaire, l’un des endroits les plus bas de la planète , l’un des plus chauds aussi, le parc national de Sequioa, forêt aux arbres immenses, parcouru sous la neige, le parc national de Yosemite, au cœur d’une vallée glaciaire… Très intéressante aussi la visite d’une maison Hopi, construction indienne à étages, avec ses étals de produits artisanaux.
   Un circuit inoubliable, dans une ambiance chaleureuse, faite de convivialité, d’entraide, de respect, de gaieté, de bonne humeur, initiée, chaque matin, micro en main, par Michel, le responsable du groupe, intronisé shérif pour la circonstance. Une prière animée alternativement par Michel, Annie, Anne-Marie et les 2 Annick, nous plaçait, quotidiennement, sous la protection divine ou mariale. Au plan culinaire, les estomacs ont accueilli des mets très divers, américains, chinois, italiens… et personne n’oubliera les 2 pique-nique concoctés par Pierre, notre guide, de même que les 2 apéros, l’un au bord de la piscine de notre hôtel, l’autre en surplomb de la baie de San Francisco avec, en prime, quelques pas de danse bretonne.
   Dans le groupe, les petits nouveaux n’ont pas été les derniers à participer à la bonne ambiance générale que j’ai voulu traduire dans le petit poème qui suit.

Avec ceux de l’ARECMO
Les voyages, c’est rigolo 
Et nous, les petits nouveaux
On est ravis d’être dans l’asso.
Avec notre guide Pelot,
C’est-à-dire Pierre en gallo,
Les pique-nique sont très folklo,
Même si les bananes y’a pas trop,
A cause du gars d’Pluméliau,
Qui s’est planté dans les totaux !
Merci à Pierre pour l’apéro
Et son guidage vraiment très pro.
Il a bien mérité nos bravos !
Et s’il veut voir du très beau,
 Qu’il vienne en Bretagne au plus tôt.
Pour les voyages à l’ARECMO,
Le shérif, c’est OFFREDO.
Michel, c’est un as du gallo,
Qui au bord d’elle fait dodo.
Sous des dehors très rigolo,
Lui aussi c’est un grand pro,
Nous lui dédions un ex-voto.
Quant à Francine, c’est du gâteau,
Une vraie pâte sans grumeau,
Un exemple pour nous, les jeunots,
Les Tamalous et leurs bobos.
Annick, la fille de Saint-Malo,
En a eu, justement, du bobo,
Piquée par une bête peu catho,
Qu’est pas inscrite à l’ARECMO.
Les USA, c’est vraiment beau,
Même si c’n’est pas de tout repos.
A Vegas, ça beluette à gogo,
y’a d’la paillette plus qu’il n’en faut
De même que quelques travelos.
Nous, on préfère les Navajos,
Leurs haricots et leurs tacos,
Et leur univers bien plus bio !
Pour ces formidables cadeaux,
Je dis merci à l’ARECMO,
Dont j’suis, j’crois bien, tombé accro !

GG



Escapade berlinoise

ESCAPADE BERLINOISE

          C’est presque tous les jours que la ville de Berlin est évoquée sur les ondes ou dans la presse. Aussi était-il temps de découvrir cette capitale, chef de file de l’Union européenne.

          Au terme d’une longue journée de voyage, du car, nous avons  un rapide aperçu de Berlin « by night ». Une bonne nuit dans un hôtel confortable et situé en centre ville nous remet d’aplomb et nous voilà sur la route de Potsdam, fort encombrée en ce dimanche matin. En effet, même si la capitale allemande ne manque pas d’espaces verts, les Berlinois profitent du week-end pour se délasser au bord des nombreux lacs et cours d’eau tout proches de leur ville et propices aux activités nautiques. Les châteaux et jardins autour de Berlin sont aussi des  lieux d’excursion appréciés. Du célèbre « pont des espions » qui relie Berlin à Potsdam en enjambant la rivière Havel, nous pouvons contempler ce site magnifique où les rois de Prusse bâtirent de superbes résidences. Le palais de Sans-Souci, le « Versailles prussien » construit par Frédéric II le Grand au cœur d’un grand parc agrémenté de fontaines, surplombe des terrasses plantées de vigne. Après une rapide visite de Potsdam, nous retournons à Berlin pour nous rendre au Musée des Alliés consacré à l’histoire de Berlin de 1945 à la chute du mur.

          Le soir, pour nous détendre, quoi de mieux qu’une petite promenade tout au long du Kurfürstendamm, les « Champs Élysées » berlinois où abondent les boutiques de mode. Une enseigne attire notre attention : il s’agit d’un musée … Culturel ? Chut…on n’en dira pas plus…

          Une journée entière consacrée à Berlin nous permet de découvrir les sites les plus importants de la ville. Citons tout d’abord la Colonne de la Victoire : elle dresse ses soixante-neuf mètres au milieu d’une longue avenue qui traverse le parc de Tiergarten et conduit à la Porte de Brandebourg, symbole de la séparation puis de la réunification de Berlin et de l’Allemagne. Par malchance, c’est le jour du  grand nettoyage du célèbre quadrige qui surmonte la porte et certains photographes sont un peu déçus à la vue de la grue barrant l’édifice. Puis le chauffeur tente en vain d’arrêter le car à proximité du « Checkpoint Charlie »,victime de son succès. Après avoir tourné en rond trois fois autour du site, il  déclare forfait et le guide  préfère nous montrer un tronçon du « mur de la honte » qui longe la Spree sur un peu plus d’un kilomètre. « Côté Est », le mur est orné de fresques peintes par des artistes venus du monde entier immortaliser l’événement historique de la chute du mur. Puis nous nous rendons au musée de Pergame qui abrite des œuvres monumentales dont le célèbre autel en marbre de Pergame  et la porte d’Ishtar aux briques d’argile colorées et vernies. Juste en face du musée se trouve la résidence d’Angela Merkel devant laquelle deux policiers montent la garde. Le car nous mène ensuite au Reichstag .De la lumineuse coupole de verre qui surmonte l’édifice, nous avons une vue idéale sur toute la ville au-dessus de laquelle pointe la tour de la  télévision. Nous terminons la journée par une visite rapide de la cathédrale de Berlin. Bombardé en mai 1944, l’édifice restauré a retrouvé toute sa splendeur baroque.

         Après le repas, les amateurs de lèche-vitrines ( toujours les mêmes !) font leur petite marche sur le « ku’Damm » jusqu’à la fontaine de la mappemonde et admirent au passage les vitraux bleus de l’église octogonale et de son clocher construits juste à côté des ruines de l’Église Commémorative dont il ne reste qu’une tour actuellement en rénovation.    

            Le lendemain, nous prenons la direction de Dresde. La route traverse de vastes étendues plates consacrées à l’agriculture. Nous faisons une halte au  château de Moritzbourg situé dans un cadre de forêts et de lacs. Un film sur Cendrillon fut tourné dans cet ancien pavillon de chasse transformé en résidence  par Auguste Le Fort, prince de Saxe et roi de Pologne.

          Contrairement à Berlin, le centre de la ville de Dresde bombardé en février 1945, a été reconstruit à l’identique et la Florence de l’Elbe est telle que l’ont bâtie les princes de Saxe. En attendant le guide local, nous faisons un petit tour sur la place du marché aux boutiques pittoresques joliment décorées .Une odeur alléchante de saucisses grillées nous chatouille les narines. Dommage que nous sortions du restaurant car on se serait volontiers attablés pour y goûter ! Mais pas de regret car, à Berlin c’est une copieuse choucroute qui nous attend et nous nous régalons dans une joyeuse ambiance.

         Notre court séjour à Berlin se termine par une promenade sur la Spree qui longe les nouveaux bâtiments gouvernementaux résolument modernes côtoyant  des musées à l’aspect antique . La rivière servait  de frontière entre l’Est et l’Ouest et des croix blanches commémorent la traversée tragique de ceux qui sont tombés sous les balles des gardes soviétiques.

          Les cinquante-quatre «  Arecmistes »   qui ont participé à cette escapade berlinoise ont été séduits par les larges avenues plantées d’arbres et les vastes espaces verts  qui font que l’on respire dans cette ville qui, tournant résolument le dos à un passé douloureux, dresse vers le ciel ses immeubles de verre à l’architecture futuriste.

Jordanie, par Marie-Jo Le Goff

VOYAGE en JORDANIE du 19 au 28 septembre 2023

(vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir)

Mardi 19 septembre, 5 heures ! Le jour n’est pas encore levé, mais Le Vincin s’éveille déjà … A la lumière des phares des voitures qui s’agglutinent sur le parking, quelques silhouettes poussent des valises. Top départ pour le voyage en Jordanie, direction ROISSY – Aéroport CDG pour un vol JORDAN Airlines, via AMMAN. 44 Arecmistes ont choisi de partir à la découverte de ce petit pays du Proche Orient de 90 000 km2, coincé entre deux mers : l’une Rouge et l’autre Morte. C’est un pays de type monarchique, né en 1946 et inventé par les Anglais pour servir leurs propres intérêts ; Abdallah, souverain de la Transjordanie, est nommé roi en mars 1946 et le pays prend le nom du royaume hachémite de Jordanie. Le roi actuel est Abdallah II qui a épousé en 1983, Rania-al-Yassin, d’origine palestinienne.

Vol sans problèmes avec dîner jordanien à bord ; arrivée à AMMAN vers 21 heures, transfert et installation à l’hôtel KAYA, dans un quartier animé de la ville, où nous passerons quatre nuits…Collation rapide et au lit …

Mercredi 20 septembre : départ prévu (mais raté) à 8h 30 pour la découverte d’AMMAN : deux Bretons, toujours dans les bras de Morphée, manquent à l’appel … Hop, debout et vite ! … Ahmed, le guide jordanien et le chauffeur du bus comptent et recomptent les voyageurs. Arrêt dans un bureau de change pour se procurer des dollars jordaniens … Direction vers l’ouest d’Amman à Iraq al-Amir, grand site hellénistique : le seul palais qui remonte aux Grecs (IIème siècle avant J.C), construit dans un lac artificiel. Restauré par une équipe franco-jordanienne à la fin du XXème siècle, il est toujours en cours de réhabilitation.

Nous poursuivons en direction de SALT, première capitale de la Jordanie en raison de sa position stratégique entre les ports de la Méditerranée. Déjeuner un peu désorganisé dans une « ferme-auberge » où nous arrivons trop tôt. Puis, départ vers le site de Wadi-el-Kharrar, à la frontière entre la Jordanie et Israël, non loin de la Mer Morte et à proximité du Jourdain … D’après l’Évangile, ce serait le lieu du Baptême de Jésus : la visite du Pape Jean-Paul II, en 2000, semble attester ce fait. Quelques personnes s’immergent dans l’eau boueuse du fleuve (côté Israël), mais on remarque aussi la présence de soldats armés côté Jordanien… Retour vers AMMAN… il fait très chaud.

Nous poursuivons en direction de SALT, première capitale de la Jordanie en raison de sa position stratégique entre les ports de la Méditerranée. Déjeuner un peu désorganisé dans une « ferme-auberge » où nous arrivons trop tôt. Puis, départ vers le site de Wadi-el-Kharrar, à la frontière entre la Jordanie et Israël, non loin de la Mer Morte et à proximité du Jourdain … D’après l’Evangile, ce serait le lieu du Baptême de Jésus : la visite du Pape Jean-Paul II, en 2000, semble attester ce fait. Quelques personnes s’immergent dans l’eau boueuse du fleuve (côté Israël), mais on remarque aussi la présence de soldats armés côté Jordanien… Retour vers AMMAN… il fait très chaud.

Jeudi 21 septembre : La matinée débute par la visite d’AMMAN, capitale antique et actuelle de la Jordanie, la ville s’est développée autour de sept collines. La première halte est la citadelle, édifiée par l’empereur Marc-Aurèle, sur l’une des plus hautes collines de la capitale. D’ici, on peut admirer le panorama sur AMMAN : les collines tout autour sont couvertes d’une multitude de constructions collées les unes aux autres, en escaliers, tels des cubes empilés de couleur ocre et gris. Halte rapide au musée archéologique et à celui des traditions populaires, avant un arrêt à l’Amphithéâtre romain, grandiose, de forme semi-circulaire avec plus de 6 000 places. Les plus sportifs du groupe monteront jusqu’aux derniers gradins vertigineux.

Il est temps de mettre le cap vers l’Est, aux frontières de l’Irak et de l’Arabie Saoudite, une région désertique où, au VIII siècle, les califes Omeyyades de Damas construisirent des bâtiments fortifiés sur les routes commerciales reliant la Syrie et l’Arabie. Ces constructions, appelées les Châteaux du Désert, servaient de caravansérails ou de pavillons de chasse. Nous en visiterons trois aux styles architecturaux variés : Qasr Al-Kharaneh (forme rectangulaire, à deux étages), Qsar Amra (très belles fresques) et Qasr Al-Azraq (murs en basalte noir et quartier général de Lawrence d’Arabie)…

Nous quittons ces vestiges de l’ère omeyyade, lieux chargés d’histoire, à l’architecture unique et reprenons la route du désert … La zone est inhospitalière, les paysages sont désertiques avec ici et là des camps militaires … En revenant vers AMMAN, sur des kilomètres et des kilomètres, le paysage est moins inhospitalier car de grandes serres agricoles abritent des cultures de légumes. Retour à l’hôtel KAYA pour la troisième nuit.

Vendredi 22 septembre : La visite de la citadelle arabe d’AJLOUN, château construit par l’un des Princes de SALADIN en 1184-85 afin de protéger la route de la soie, est notre première étape. C’était un lieu stratégique, en raison de sa hauteur et du point de vue extraordinaire. Le château domine la vallée du Jourdain et de la Palestine à l’ouest du lac de Tibériade à la Mer morte au Sud. Toute la zone côtière de la Méditerranée était occupée par les Croisés qui y ont construit 5 châteaux forts. Ce château a été attaqué par les Mongols qui ont été ensuite renversés par les Musulmans.

Déjeuner pantagruélique à JERASH dans un restaurant semblable à une ancienne halle … Départ pour la visite de l’ancienne cité Gerasa, l’un des plus beaux sites romains de l’Antiquité. Cette ville faisait partie de la Décapole romaine et on y découvre d’immenses colonnades et des ruines impressionnantes bien conservées. L’Arc d’Hadrien de 21m de haut est la porte d’entrée de la cité, puis l’hippodrome : lieu de distraction de la population (14 000 spectateurs pouvaient y prendre place). Devant, la Place Ovale : ce forum était le plus grand de l’empire romain et faisait la jonction entre le Temple de Zeus et le Cardo Maximus (artère principale de la cité, longue de 800 m et également appelée l’allée des 200 colonnes) …

La visite se poursuit : Temple d’Artémis, les églises qui datent du IV siècle, les théâtres… Au théâtre Nord, des musiciens jouent de la cornemuse et de la grosse caisse, on dirait de la musique celtique ; le lieu est magnifiquement restauré, l’endroit s’y prête : voici nos danseurs « gwenn-ha-du » qui, malgré la chaleur torride, improvisent une danse bretonne sous les applaudissements des touristes … et des deux musiciens.

Le site, qui a subi plusieurs tremblements de terre et connu de nombreux affrontements entre musulmans et croisés, n’a été découvert qu’au XIX siècle car a été enseveli sous un épais manteau de sable : les ruines de cette cité sont impressionnantes … « Ils n’étaient pas fous, ces Romains ! » car ils avaient pensé à tout : c’est l’un des plus beaux sites du Moyen-Orient … Mais, il faut partir car il est temps de regagner l’hôtel pour la dernière nuit avant de mettre le cap vers le Sud où les températures seront encore plus élevées.

Samedi 23 septembre : MADABA, MONT NEBO, ROUTE DES ROIS, KERAK, PETRA.

Nous quittons HAMMAN pour suivre l’ancienne route de la Soie, première halte à MADABA, dénommée « la ville des mosaïques » et visite de l’Eglise Saint-Georges devant laquelle nos 4 Georges poseront pour la postérité … Dans cette église, se trouve la plus vieille carte de la Palestine, découverte par les chrétiens orthodoxes de MADABA. Cette carte de mosaïques, réalisée sur le sol, est un joyau historique, mais, hélas, n’a pu être restaurée qu’au quart.

Le périple se poursuit vers le Mont Nebo, haut de 800 m, d’où Moïse aurait aperçu la Terre promise : une statue de bronze « le Serpent d’Airain » est édifiée et selon les textes, c’est ici que Moïse serait mort. Lieu de pèlerinage chrétien visité par le Pape Jean Paul II en 2000 puis par le Pape Benoît XVI en 2009 ; ce lieu porte un message de paix pour les trois religions : judaïsme, christianisme et islam.

Le car continue sur les routes tortueuses à travers la montagne, vers KERAK où a lieu la pause déjeuner, puis la visite de la forteresse croisée de Kerak, appelée le Krak des Moabites ou Kerak de Moab  : un château fort du XII siècle situé sur la voie commerciale entre les deux routes : route de la soie et route des pélerinages musulmans. Ce château-fort pouvait résister à de longs sièges car comportait des douves de 20 m de haut.

La dernière étape de la journée sera PETRA où nous posons nos valises dans un hôtel gigantesque : PETRA Panorama Hôtel, situé sur une colline avec une vue splendide sur la ville. C’est un vrai labyrinthe et nous sommes dispersés à tous les étages, il n’est pas simple de situer sa chambre ou de prendre le bon ascenseur. L’un de nos amis, dont l’épouse s’est égarée, s’en amuse car il oublié de lui remettre le fil d’Ariane, et se demande combien de temps mettra sa chère dame pour regagner sa chambre dans ce dédale, sans boussole.

Dimanche 24 septembre : PETRA. C’est le jour J et la visite tant attendue de PETRA, également appelée « la Rose du Désert » qui fut dès le IIe siècle avant JC, la capitale des Nabatéens. Le car s’arrête à un point stratégique pour nous permettre d’admirer le paysage du haut de la colline. Devant un tel panorama, l’une de nos amies tente d’imiter « les grands de ce monde » et à la surprise des autres voyageurs « embrasse le sol ». Fort heureusement, elle se relève mais gardera de ce moment un léger souvenir qui la marquera quelques jours.

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Voici la mythique PETRA, le plus célèbre site archéologique de Jordanie, véritable joyau taillé dans les roches et falaises de couleur rouge rosé. PETRA, désignée comme la huitième merveille du monde, ne peut laisser les visiteurs insensibles. L’entrée de la cité se fait par le « siq », une gorge étroite de plus d’1 km de long, bordée par d’abruptes falaises de plus de 80 mètres. Ce passage mène au «Trésor » : une gigantesque façade rose de 40 m de haut et de 28 m de large, taillée à même le roc au début du Ier siècle, par les Nabatéens ; ce monument serait un tombeau édifié en l’honneur d’un roi.

Des temples, des théâtres aux couleurs rouge-rose-orange qui varient selon la luminosité ont été sculptés dans les falaises de grès. Des églises, fontaines, monastères, palais et châteaux, nombreux tombeaux et tombes témoignent que Petra fut une cité importante, un carrefour stratégique à la jonction des routes du commerce de la soie et des épices, reliant la Chine, l’Inde, et l’Arabie à l’Egypte, la Syrie, la Grèce et Rome.

Déjeuner sur le site avant de partir, chacun à son rythme et selon sa forme, à la découverte des hauts lieux de PETRA, répartis sur le site … PETRA, dont le sens grec est « roche », renferme beaucoup de trésors et il faudrait plusieurs jours pour visiter cette cité antique, parcourir les kilomètres, grimper les 788 marches qui mènent au monastère … puis un bon nombre de pages pour décrire ce lieu unique devenu célèbre par le film de SPIELBERG : Indiana Jones, interprété par Harrison Ford. Aujourd’hui, il reste aux archéologues un travail gigantesque pour continuer à fouiller le site et découvrir d’autres trésors …

Des Bédouins, chassés de leurs habitations troglodytiques, sont toujours présents sur le site et vivent du tourisme : vendeurs de souvenirs, chameliers, chauffeurs, serveurs, etc … Le soir, ce n’est pas à l’hôtel que nous dînerons mais à l’extérieur de la ville, sous une tente, dans un camp de bédouins, avec un autre groupe de touristes normands. La soirée se terminera par une danse … et par le tube de Gilbert MONTAGNE : « On va s’aimer » (1983), toujours en vogue chez les Bédouins… Plusieurs d’entre nous se posent la question : « Où sont les femmes ? », ne connaissent-ils pas ce titre ? … Ici, peu de femmes sont au contact des touristes. Retour à l’hôtel : c’est l’occasion d’admirer la ville éclairée avant de regagner l’hôtel panoramique de PETRA pour la dernière nuit.

Lundi 25 septembre : Petite PETRA et WADI RUM.

Départ vers la Petite Petra, ancien caravansérail nabatéen, qui abrite un temple et quatre tricliniums (salles à manger avec lits de table) ainsi que des habitations troglodytes. Les monuments sont ici moins impressionnants.

Le voyage se poursuit vers Wadi Rum ou « la Vallée de la lune », un désert qui s’étend à perte de vue et se situe le long d’une faille tectonique.

Nous arrivons dans un camp de bédouins où nous allons passer la nuit dans des tentes confortables, mais auparavant une excursion en 4 X 4 est programmée dans le désert de Wadi Rum qui s’étire entre les dunes de sable, les falaises de grès et les massifs rocheux sculptés par l’érosion. Ce désert est inscrit depuis 2011 au patrimoine de l’humanité. Nous resterons jusqu’au coucher du soleil, puis retour au camp pour « déterrer le  mouton » qui sera le plat principal du dîner, suivi d’une soirée où, une nouvelle fois, on dansera sur le tube de « On va s’aimer », mais sans les femmes jordaniennes et bédouines.

Mardi 26 septembre : WADI RUM, AQABA.

Les bédouins chargent nos bagages dans leurs 4 X 4 et nous raccompagnent jusqu’au car. Notre chauffeur, fidèle à son poste, nous conduit à la station balnéaire d’AQABA, baignée par la Mer Rouge. Une promenade en bateau panoramique est organisée et alors que certains de nos nageuses et nageurs bretons plongent pour évoluer avec les poissons, les autres descendent pour admirer les fonds marins : coraux et poissons de la Mer Rouge. C’est une belle occasion, en l’absence du capitaine, pour certains des nôtres de se mettre à la barre et naviguer dans le port jordanien. Après le déjeuner, nous déambulerons dans les rues d’AQABA avant l’installation à l’hôtel où à notre grand regret, il sera pas impossible de se baigner dans la piscine fermée à 18 heures.

Mercredi 27 septembre : AQABA, MER MORTE, AMMAN.

Impossible de venir en Jordanie sans faire une halte à la Mer Morte, entre la Jordanie et Israël, c’est le point le plus bas de la planète (- 400 m), et un des endroits les plus curieux. Cette mer intérieure alimentée par le Jourdain, est un gigantesque lac salé de 65 km de long et d’une salinité exceptionnelle (25 % de sel contre 4 % pour une eau de mer normale). Les touristes viennent ici pour « flotter » et se doucher très rapidement ; la température dépasse les 40 ° et il n’y a pas d’ombre. L’essai n’est pas concluant : les Bretons sont nostalgiques du Golfe du Morbihan et de l’Océan Atlantique …, voire de la Manche où l’eau est plus fraîche… Il est temps de regagner AMMAN et l’hôtel KAYA pour la dernière nuit en Jordanie.

Jeudi 28 septembre : Lever de bonne heure et direction Aéroport d’HAMMAN où nous prenons l’avion de JORDAN Airlines pour PARIS-ROISSY et retour en car jusqu’à VANNES où nous arrivons vers minuit.

Nous remercions les membres de l’ARECMO, en particulier Anne-Marie, Patrick et les autres qui se sont beaucoup investis dans la préparation de ce voyage en Jordanie, lequel avait dû être reporté … mais qui a pu avoir lieu à une période « bénie des Dieux », quelques jours seulement avant le 7 octobre 2023, début du nouveau conflit entre Israël et le Hamas.